Berck-sur-Mer : l’avenir du casino est de plus en plus complexe, la ville se prépare à tout
Le conseil municipal, réuni ce lundi soir, a été étrangement calme pour ne pas dire grave. En effet, l’avenir du casino est toujours suspendu à des décisions de justice et c’est le flou le plus artistique qui règne autour du sujet.
Ce n’est pas souvent que le conseil municipal se déroule dans une telle atmosphère. Certes aucun sujet à polémique ou à discorde ne figurait à l’ordre du jour mais il y avait le point n°21 qui a provoqué le malaise. En effet, la justice vient une nouvelle fois de débouter la ville de Berck au sujet du casino. Un dossier complexe, inextricable qui ne trouvera son issue qu’après une longue bataille juridique qui n’est pas près de s’achever.
Pour faire simple sur un dossier sur lequel nous reviendrons plus longuement, l’affaire remonte à 2023 lorsque le renouvellement de la délégation de service public est attribué à la société Jean Metz, filiale à 100 % du groupe Partouche. Le casinotier est très bien implanté sur la Côte d’Opale et entretient des relations cordiales avec toutes les municipalités où il est présent. Mais un groupe Belge, la société Grand Casino de Dinant attaque la procédure d’attribution de la délégation de service public. le tribunal administratif de Lille donne raison aux Belges et malgré trois appels la ville de Berck – et par conséquent le groupe Partouche – est renvoyée dans les cordes. Si bien que la délégation de service public arrive à son terme au 31 décembre prochain. Donc en attendant la décision du conseil d’État saisi par la ville, cette dernière est contrainte de lancer un nouvel appel d’offres pour l’exploitation du casino. La société Jean Metz, et donc le groupe Partouche, n’est pas certain de remporter le marché. Or lors du conseil municipal de janvier 1997, le dernier de Claude Wilquin, la ville a cédé l’ancienne gare routière au groupe Partouche pour exploiter son casino.
Bien en retour
Donc a priori, le groupe Partouche est propriétaire des murs. Mais la loi stipule qu’en tant que délégation de service public, la ville pourrait récupérer le bâtiment au titre des biens en retour. En effet, si la société Jean Metz (Partouche) n’est pas désignée délégataire, elle devrait rendre les clés du casino à la ville qui les transmettrait au nouveau délégataire. Il va sans dire que ni le groupe Partouche ni les Belges (ou un autre groupe) ne vont lâcher l’affaire.
Un avenir très opaque
Le maire a d’ailleurs paru très affecté par ce dossier. Il tente toutes les portes de sorties, mais celles-ci se referment systématiquement. Un nouvel appel d’offres pour l’exploitation d’un casino est lancé pour 12 ans mais la ville de Berck se retrouve coincée entre le marteau et l’enclume en attendant une position claire du conseil d’État. Et encore les recours auprès de la cour européenne peuvent encore mener le dossier très loin.
Du côté des 39 salariés du casino, on suit l’affaire de près sans pour autant avoir une quel ...
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