PARIS, 07 nov 2012 (AFP) - Le Syndicat des casinos modernes de France (SCMF) a demandé mercredi dans un communiqué que l'Etat impose à tous les opérateurs de jeux, comme La Française des Jeux et le PMU, les contrôles d'identité pour empêcher l'accès aux jeux d'argent des mineurs et des interdits de jeu.

Le syndicat professionnel, qui représente une soixantaine de casinos du groupe Partouche et de casinos indépendants, soit le tiers de 194 casinos français, réagissait au suicide d'un joueur qui souffrait de dépendance.

Un buraliste de Trie-Château (Oise) a assigné récemment devant le tribunal de commerce de Nanterre la FDJ qui lui avait retiré son agrément en juillet à la suite du suicide d'un joueur qui avait perdu des dizaines de milliers d'euros dans son commerce.

Pour le SCMF, "ce drame ne doit pas rester sans effet" en rappelant que l'Etat "impose depuis de longues années aux seuls casinotiers, de nombreuses règles destinées à la protection des joueurs vulnérables" mais qui "ne sont toujours pas imposées à la FDJ dans laquelle l'Etat est actionnaire majoritaire (72 %, ndlr), ni au PMU". Selon le syndicat, les deux opérateurs "récupèrent ainsi les joueurs en difficulté écartés par les casinos".

Le SCMF réclame donc la "généralisation à tous les opérateurs de jeux, des mesures de bon sens appliquées par les casinos". Il cite notamment le contrôle d'identité généralisé pour interdire le jeu aux mineurs et aux interdits de jeu, le contrôle des mises au-delà de 2.000 euros, des mesures de prévention et d'information de l'abus de jeu dans les points de vente et la formation obligatoire des personnels en contact avec les joueurs.

(source : tahiti-infos.com/AFP)