Enfin un été sans contraintes sanitaires dues à la Covid-19... Pour les casinotiers de la cité, le bilan est très positif, grâce notamment aux changements opérés durant cette période délicate.
L’heure, ou plutôt, la saison de vérité. Cet été, c’était la reprise, la vraie, pour les casinos antibois. Le moment tant attendu pour leurs dirigeants, au sortir d’une crise sanitaire qui les a particulièrement frappés, eux qui opèrent essentiellement en intérieur.
Terminées les restrictions et autres mesures sanitaires en tout genre. Mais à la question "la clientèle sera-t-elle au rendez-vous cet été?", bien malins ceux qui pouvaient, au sortir d’un hiver passé sous le joug du virus, répondre catégoriquement par l’affirmative.
En définitive, le bilan est bien meilleur que prévu, de l’avis même des casinotiers. Puisqu’ils ont, peu ou prou, réalisé des chiffres à la hauteur de ceux de 2019, l’un des meilleurs crus ces dix dernières années.
Une fréquentation qui fleure bon la fin de la pandémie, in fine, même si personne ne sait si l’hiver sera enfin celui de l’après. La méfiance reste donc de mise chez les professionnels, qui espèrent de tout cœur poursuivre sur leur lancée pour ne pas se retrouver à nouveau sur le carreau.
Resto, danse et jeux: le succès de la Siesta
"Une explosion." Alain Pistolesi ne cache pas sa satisfaction, au sortir d’une saison pleine. "C’est la première post-Covid. Et, comparé à 2019, notre dernière bonne année, nous avons eu une très bonne surprise, sur les machines comme les jeux de table. On aurait pu penser que la reprise se ferait plus en douceur. On était méfiant. Mais au contraire, on a tout de suite eu un boom de fréquentation au lancement de la saison. On était d’autant plus méfiant que, on a tendance à l’oublier, mais on a été touché les quatre premiers mois de l’année par des restrictions."
Parmi les enseignements qui ont séduit et participé à cette relance réussie: la réduction du parc de machines à sous. "Mais la distanciation a plu à nos clients. Et on a fait de très bons résultats malgré cela, donc pourquoi revenir en arrière?", note le directeur. On ne changera rien, donc, puisque cette nouvelle donne séduit.
Tout l’été, l’établissement situé à quelques mètres de la mer a notamment relancé ses soirées lounges. Restauration, danse et… jeux, évidemment. Un cocktail gagnant qui a attiré une clientèle en demande de divertissement.
"Tous nos concurrents n’ont pas relancé leurs animations. On conserve cette idée de dépoussiérer le monde des jeux. Chez nous, la notion de loisir est très ancrée. On ne vient pas que pour jouer. On propose plus que ça. C’est unique de pouvoir manger, danser et jouer avec vue mer. C’est aussi ça, l’ADN Joa. L’été, on est un peu The place to be, si j’ose dire."
Seule difficulté, au-delà de la chaleur "symptomatique" de cet été 2022, une difficulté à recruter du personnel propre à l’hôtellerie et la restauration. "On a parfois été ric-rac. On a dû refuser du monde certains soirs pour conserver une qualité de service à l’intérieur."
La rançon du succès, probablement.
Partouche dans le vent de l’optimisme
Chez Partouche, à Juan-les-Pins, Marcel Delgado, le directeur, a la banane lorsqu’il tend son smartphone, vidéos et photos enregistrées cet été à l’appui: sur son écran, des dizaines d’enfants prennent la pose après une grande distribution de petits cadeaux, des adultes dansent la salsa sur le parvis et des artistes chantent à tue-tête. "objectif atteint, lance-t-il. On a quasiment vécu un retour à la normale, en juillet comme en août, malgré une période qui reste compliqué avec, par exemple, la guerre en Ukraine. On a eu un franc retour des étrangers qui n’est évidemment pas anodin. Mais on était optimistes dès le départ."
En 2021, l’établissement avait été plombé par les restrictions et les mesures sanitaires lancées en pagaille par le gouvernement. De ce fait, les travaux effectués en 2020 pendant les différents confinements n’avaient pas eu l’effet escompté, au grand dam du directeur.
Pour accueillir ce public "sevré" de loisirs ces deux dernières années, Marcel Delgado a donc beaucoup misé sur ce rafraîchissement opéré en amont mais aussi sur les animations en extérieur, dans le but de capter l’attention des badauds qui ont flâné tout l’été dans les artères de la station balnéaire. "J’avais bon espoir, je pense que les gens avaient envie de se distraire à nouveau. Et nous, on est là pour leur proposer un loisir. Il fallait tourner la page et les gens ont été réceptifs aussi à ce que nous avons mis en place."
Mieux, le casino surfe sur la vague depuis la rentrée. Les chiffres parlent d’eux-mêmes: +40% sur la première semaine de septembre en comparaison avec 2019. "On a conquis notre clientèle, notamment avec les travaux que l’on a faits et la réorganisation de l’établissement dans son ensemble. Et on ne compte pas revenir en arrière."
Les 10 plus gros jackpots de l’été
- 37.600 euros le 18 août, casino Partouche.
- 32.000 euros le 10 juillet, casino Joa.
- 30.603 euros le 16 août, casino Partouche.
- 28.402 euros le 23 juillet, casino Partouche.
- 26.804 euros le 29 août, casino Joa.
- 19.296 euros le 6 septembre, casino Joa.
- 18.800 euros le 31 août, casino Joa.
- 18.405 euros le 20 août, casino Partouche.
- 17.265 euros le 28 juillet, casino Partouche.
- 16.872 euros le 14 juillet, casino Joa.
(source : nicematin.com)