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			Colloque sur les jeux de hasard et d’argent à
			l’Assemblée Nationale
		
	
 
	
 
	L’Etat et les jeux, l’état du jeu
 
	
 
	Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
 
	(22 novembre 2018, 2° version)
	
 
	 
	Sociologue (Université Lumière, Lyon 2)
 
	 
	Chercheur associé au Centre Max Weber (CMW) UMR 5283
 
	 
	
		Membre suppléant et rapporteur à la Commission Nationale des
		Sanctions (CNS Paris Bercy)(2013-2018)
	
 
	 
	
		Sociologue, Chargé d’étude à l’Autorité
		de Régulation des Jeux en Ligne
	
	
	 (ARJEL , Paris) (2011-2015)
 
	 
	
		Président fondateur de l’Observatoire des jeux (ODJ) avec
		Marc VALLEUR et Christian BUCHER
	
 
	-----
 
	Deux parlementaires REM Olga GIVERNET (députée de l’Ain) et
	Christophe BLANCHET (député du Calvados) organisent à
	l’Assemblée nationale le 30 novembre prochain (1) un colloque
	sur les jeux de hasard et d’argent (JHA) Cette manifestation -
	intitulée
	
		« Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en
		évolution »
	
	- réunira « l’ensemble des acteurs du secteur :
	opérateurs, régulateurs, associations et…. universitaires
	» Ce colloque est organisé
	
		« Sous le haut patronage du Président de la République
		»
	
	- c’est à souligner dans le contexte du
	
		LOTO DU PATRIMOINE et de MISSION PATRIMOINE : AIDEZ A RESTAURER LE
		PATRIMOINE FRANÇAIS
	
	, une loterie et un jeu de grattage qui connaissent un succès
	populaire.
 
	Après une introduction conjointe d’Olga Givernet (auteur
	d’un rapport remarqué sur les JHA et de différentes
	interventions médiatiques (2) et propositions sur le sujet) en
	collaboration avec Régis JUANICO) (3) et de Christophe BLANCHET,
	rédacteur d’une question écrite très
pertinente au gouvernement sur	l’économie et la sociologie des jeux (4), les
	différentes filières interviendront en séance
	plénière, ainsi qu’un représentant du gouvernement non
	précisé à ce jour mais en l’absence de Bruno LEMAIRE.
	Quatre table-rondes thématiques traiteront ensuite des questions
	suivantes =
 
	1. Taux de retour aux joueurs et prélèvements fiscaux
 
	2. Prévention de l’addiction et protection des mineurs
 
	3. 
Évolution de la régulation, réglementation et
	lutte contre l’activité illégale
 
	4. Économie du tourisme, du sport et des territoires
 
	L’intervention des régulateurs et des universitaires ; des
	questions/réponses avec la salle, sont programmés en fin de
	colloque ainsi qu’un résumé des débats.
 
	----
 
	Informé dès septembre par Olga Givernet de la préparation de
	ce colloque suite à notre article : « HARO SUR LES JEUX
	DE GRATTAGE :
	
		alors que sortira le 3 septembre Mission Patrimoine, un jeu de grattage
		voulu par le Président de la République pour restaurer les
		monuments historiques, la doxa du jeu pathologie maladie se
		déchaine dans la presse contre ces loteries instantanées qui
		pèsent 50 % des ventes de la Française des jeux »
	
(13 pages, 26 notes, aout 2018, publié sur lescasinos.org 29/8/2018) ;	
 
	Invité ensuite par les deux parlementaires, nous participerons à
	cette manifestation car elle correspond peu ou prou à nos attentes,
	sur les préalables nécessaires à une refonte de la Politique
	Des Jeux de la France, exprimées dans de multiples articles ces
	dernières années - par exemple dans la revue Pouvoirs (5) - ou
	plus récemment. En mars 2018 par exemple, suite à rapport
	remarquable de la Cour des Comptes sur les jeux, nous avions
	rédigé un article sur la nécessité d’organiser
	
des « États Généraux du		gambling et du e.gambling » (6)
	
	et qui précisait les choses suivantes :
 
	
		
			« Alors que le gouvernement vient de prendre la décision
			politique d’ ouvrir le capital de la Française des jeux,
			privatisation partielle sur laquelle les Français sont
			partagés mais que 26% de nos concitoyens approuvent selon un
			sondage Opinion Way publié dans les Échos (7), il est
			nécessaire que les députés se prononcent sur une
			refondation ambitieuse de la Politique Des Jeux de la France,
			politique qui a fait la part trop belle jusqu'à présent
			aux mesures liberticides et fiscalistes, au principe de
			précaution, aux associations rigoristes et à la doxa du
			jeu pathologie maladie qui exploite le business du jeu compulsif.
			Le jeu - « cet impôt démocratique volontaire »
			- ( confer notre article publié dans Les Échos. (8)
			constitue un élément de sociabilité populaire, un
			secteur de l'économie des loisirs et du tourisme, non une
			pathologie. Par son coté aléatoire il est même, pour
			de nombreux Français & Français d’origine
			étrangère (la distinction fait sens au regard de la
			réalité des pratiques ludiques et ne correspond pas une
			sociologie ethnique), une « force égalitaire » (9)
		
	
		
			Le Sénat a naturellement lui aussi son mot à dire sur
			cette politique même si, grâce aux différents
			rapports du Sénateur Trucy, il n’a jamais été
			à la traine sur ce dossier. François TRUCY à qui
			nous avions rendu hommage quand il a quitté le Palais du
			Luxembourg (10) et qui mène depuis une retraite active - il
			vient de publier un livre remarquable (11) - a beaucoup donné
			pour tenter de moderniser l’État Croupier - « sans
			que le Parlement reste Croupion » - ce qui a permis
			l’ouverture à la concurrence des jeux en ligne, la
			création de l’ARJEL… Gérard Larcher a
			également toujours été soucieux des
			conséquences économiques, sociologiques, fiscales…
			de l’activité ludique sur les territoires, notamment en
			ce qui concerne la filière hippique, ses métiers, ses 6,5
			millions de turfistes ; mais aussi vis à vis du secteur
			casinotier avec les 200 communes qui accueillent un
			établissement de jeux. Ces exploitations (qui emploient de
			nombreux salariés et bénéficient au tissu commercial
			et artisanal des communes concernées) associent jeux,
			hôtellerie, restauration, spectacles, festivals… et bien
			d’autres activités. Elles jouent un rôle important
			dans l’animation locale des stations (thermales et
			balnéaires et les grands casinos resort (Deauville, Cannes,
			Evian…) attirent une clientèle internationale notamment
			pendant la période estivale. Que serait la France sans ses 200
			casinos, une exception ludique européenne(12). «
			Même pour un patriote aussi farouche que Churchill il
			n’y avait aucune honte à reconnaître la
			supériorité de la qualité de vie française : le
			vin, la cuisine, les fromages, la beauté des châteaux,
			les casinos… » souligne Boris
		
		Johnson l’ancien maire de Londres dans un ouvrage
consacré au «vieux lion »: Winston CHURCHILL		 (13)
	
		
			Les locataires du Palais du Luxembourg et ceux du Palais Bourbon
			savent bien également que les 44 700 points de vente ludiques
			de proximité (12 800 pour le PMU, 31 900 pour la
			Française des jeux) jouent quotidiennement un rôle
			sociétal essentiel dans la vie de nos villes, quartiers et
			campagnes. Là aussi que serait la France sans ses Bar PMU ou
			l’on boit ou l’on fume ou l’on joue et ou notre
			Président vient de « payer sa tournée ».
			Emmanuel MACRON, formé à Sciences Po mais issu d’un
			mouvement populaire et qui a des racines provinciales, a bien
			compris désormais qu’il doit écouter cette France
			qui ne boit pas forcément de l’eau ; cette France qui ne
			fume pas du cannabis(14) mais des clops et des cigarillos (15 ) ;
			cette France qui roule au diesel mais aussi à l’essence
			car il faut se déplacer pour travailler et pas seulement
			traverser la rue ; cette France gauloise qui chasse, jardine,
			ramasse des baies et des champignons, fait des confitures, se
			chauffe au bois et au fioul et va parfois à la messe le
			dimanche ; cette France senior qui joue, gratte, coche,
			s’intéresse au foot, aux paris sportifs et hippiques ;
			cette France plus jeune qui parie sur le sport et joue au poker en
			ligne ; cette douce France plurielle qui aimerait bien que «
			chaque jour soit un jour de chance » ( slogan de la
			Française Des jeux) car il faut bien espérer, rêver
			de changer de vie avec un gros Jackpot, tenter
			d’améliorer l’ordinaire en jouant, surtout quand
			la pression fiscale est forte, le salaire maigre, le livret A
			historiquement bas grâce à Christian Noyer(16)
		
	
		
			L’État n’assume pas franchement d’exploiter
			la manne ludique. Il met systématiquement en avant dans une
			belle contradiction une politique de lutte contre
			l’addiction, de lutte contre le jeu des mineurs, comme si on
			pouvait faire disparaître la socialisation ludique
			contemporaine (vs JHA) qui assure la reproduction des joueurs,
			comme si on pouvait faire disparaître la transmission ludique
			intergénérationnelle, comme s’il souhaitait
			détruire les pratiques ludiques qui populaires. Cette
			hypocrisie apparaît contre-productive, nonobstant les
			multiples
			
				conflits d'intérêts
			
			entre Bercy, la FDJ, la doxa du jeu pathologie maladie
			(financée par la FDJ) et l’observatoire des jeux
			(installé à Bercy), conflits d’intérêts
			qui intéresseront un jour ou l’autre la Commission
			Européenne. Cette politique ambiguë gêne les
			opérateurs notamment les casinos qui ont perdu 24 % de leur
			volume d'affaire en sept ans.
			
				Les casinotiers
			
			notamment ceux du Groupe LUCIEN BARRIERE regroupés au sein de
			CASINOS DE FRANCE et réunis en congrès au Touquet ont
			« tirés la sonnette d’alarme » (17) Les
			casinos indépendants et ceux du groupe PARTOUCHE bataillent
			également depuis des années pour défendre la
			profession. Mais les quelques concessions obtenues par les
			casinotiers constituent des victoires à la Pyrrhus qui en plus
			se souvent fait sur le dos des joueurs. Par ailleurs force est de
			constater que cette profession désunie ne s’est jamais
			donnée les moyens pour valoriser collectivement son
			activité, sa clientèle, la culture casino ( études,
			fondation pour soutenir la recherche scientifique sur les casinos,
			livres, sondages, monographies, publireportage, films)
			préférant un lobbying de cabinet ou un lobbying
			parlementaire parfois occulte, qui n’a pas empêché
			de nombreuses mesures liberticides couteuses qui ont plombé
			son activité ( CAE, interdiction de fumer…)
		
	
		
			Le PMU - suite à la démission inattendue de Xavier
			Hürstel - est également « fragilisé depuis
			plusieurs années par le déclin des paris hippiques »
			(18) Il s’inquiète donc à juste titre des nouvelles
			mesures liberticides et sanitaires ( que les addictologues et
			associations veulent imposer) notamment celles qui visent à
			identifier les millions de turfistes qui financent souvent la
			filière hippique et sont soupçonnés de blanchir de
			l’argent. Nous savons pour avoir été membre
			suppléant et rapporteur de la CNS que TRACFIN et la police des
			jeux ont heureusement d’autres moyens pour combattre le
			blanchiment de grande ampleur que le fichage des petits turfistes
			qui font leur papier dans les Bar PMU et les PMU City.
		
	
		
			Seule la FDJ - fort pour l’instant de son monopole - en
			profite (14,3 milliards en 2016 ; 15,1 en 2017 ) mais pour combien
			de temps ? La FDJ - rappelons-le aux députés REM les plus
			jeunes qui ne connaissent pas forcément l’historique du
			dossier - a été obligée de sacrifier Rapido sur
			l’autel de la doxa du jeu pathologie maladie, prohibition
			décidée par SOS joueurs et quelques députés.
			Résultat de cette politique masochiste la FDJ a perdu 1,6
			millions de joueurs en six ans. Mais il y a pire. Quand on regarde
			dans le détail les chiffres et les courbes statistiques
			publiés par la COUR DES COMPTES nous constatons que la
			politique du jeu responsable imposée à la FDJ a en
			réalité contre toute attente crée du jeu excessif.
			Le fait que l’opérateur de loteries a continué
			à surperformer son chiffre d’affaire (pour dépasser
			les 15 milliards) avec moins de joueurs souligne que les
			Français qui ont continué à jouer l’ont fait
			de manière plus intensive. Car bien entendu Christophe
			Blanchard Dignac et ensuite Stéphane Pallez ne sont pas
			restés inactifs. Ce n’est pas leur faire injure, bien au
			contraire, de dire qu’ils ont mené et continuent de
			mener une politique commerciale, marketing, technologique et
			ludique innovante ;augmenter le nombre de joueurs, le nombre de jeu
			; afin de multiplier les formules de jeux, les cagnottes,
			l’exploitation ludique des dates symboliques ; afin
			d’augmenter l’obsolescence des jeux pour en lancer en
			permanence de nouveaux ; afin de faire jouer toutes les bourses (
			lancement récent du jeu de grattage Morpion à 0,50
			centimes d’euro !) afin de rajeunir leur clientèle, de
			capter une nouvelle clientèle, de fidéliser, de diminuer
			l’attrition, de moderniser l’expérience client sur
			les lieux de vente etc… (19) ; bref ils se sont engagés
			dans « un projet de croissance et de transformation »
			(FDJ 2020) comme le font toutes les entreprises privées avec
			un investissement conséquent (500 Millions d’euros sur 5
			ans) pour augmenter le CA de la FDJ et faire en sorte que les
			français jouent plus, plus souvent, plus facilement en cassant
			par exemple les « frontières entre le online et le
			offline. Qui pourrait le leur reprocher ?
		
	
		
			Les addictologues justement et les associations de protection des
			joueurs, et même comble de l’absurde
			l’Observatoire des jeux installé à BERCY. Certains
			hommes politiques également mal informés ou plutot
			désinformés par les médias et la doxa du jeu
			pathologie maladie qui ne ratent pas une occasion pour
			dénoncer l’activisme commerciale de la FDJ, pour lancer
			des amendements préjudiciables à son activité.
			Récemment l’opérateur de Boulogne a été
			sérieusement attaqué sur ses loteries de grattage
			internet et Stéphane PALLEZ a du rapidement monter au
			créneau…de Bruno LEMAIRE pour éteindre
			l’incendie prohibitionniste qui risquait de rendre
			illégal 80% des jeux en ligne de la FDJ (« FDJ : trente
			huit jeux en ligne sur la selette « Denis Cosnard , Le Monde
			du 21/9/2018) Quelques mois avant dans le journal Libération (
		
		
			Charlotte Belaich, « Accros au grattage : à la FDJ, de
			l’huile sur le jeu , Libération 25 juillet 2018 pages
			14,15)
		
		
			ces mêmes loteries instantanées très
			appréciées des Français étaient vilipendés
			par le responsable de l’Observatoire des jeux, par SOS
			joueurs et les addictologues du CHU de Nantes qui voudraient revoir
			la publicité pour les jeux de grattage, diminuer le taux de
			retour aux joueurs (TRJ)
		
		
			, identifier les millions de clients de la FDJ… Il était
			logique que cette doxa sans scrupule (et tous ceux qui exploitent
			le business du jeu compulsif dans le secteur public, privé ou
			associatif ) s’en prenne aux jeux de grattage pour continuer
			à faire fonctionner cette usine à gaz gourmande en
			subventions ou par posture idéologiquevet moraliste, au moment
			où le Président de la République a lancé avec
			Stephane Berne, Mission Patrimoine (un jeu de grattage à 15
			euros) qui connaît un succès populaire et participe au
			bien commun
		
		
	
		
			Plus grave dans cet article de LIBE (qui historiquement comme le
			journal Le Monde, a toujours multiplié les articles
			propagandistes pour soutenir les salles de shoot, la
			dépénalisation du cannabis mais a souvent fait preuve
			d’ethnocentrisme et de mépris pour les jeux
			d’argent populaires) le directeur de l’observatoire des
			jeux (ODJ) installé à BERCY
		
		 :
	 
	1. 
	
		: critique l’État Croupier alors qu’il est
		agent de l’Etat
	
 
	2. 
	
		: se prononce contre la privatisation de la FDJ souhaitée
		par Emmanuel Macron et Bruno Lemaire et actée dans la cadre de la
		loi PACTE le 4/10/2018
	
 
	3. 
	envisage de limiter
	
		voire d’interdire la publicité pour les jeux, notamment
		celle diffusée par la FDJ.
	
 
	4. 
	affirme de manière péremptoire 
	
		(à partir de questions auto administrées incluses
		dans…. un « Baromètre santé » ! curieuse
		méthologie qui confirme l’adage : on ne trouve que ce
		qu’on cherche) qu’il y « aurait » 1 250 000
		joueurs excessifs… ou à risque modéré. Le fait que
		cette doxa donne une définition du joueur pathologique à
		géométrie variable jette un doute sur la réalité
		épidémiologique de cette maladie, mais il est vrai que tous
		les gens bien portants peuvent toujours tombés malades et que
		personne ne pourra jamais prouver le contraire. Trop long pour le
		responsable de l’ODJ très colère dans le Parisien
		week-end (20) et qui rêve de joueurs hypocondriaques et les
		accusent : « le joueur ne reconnaît pas sa maladie « ou
		reconnaît débité que l’usine a gaz « le
		recours aux soins est rare » Heureusement le responsable de
		l’ODJ ne propose pas pour l’instant d’hospitaliser
		manu militari les 1 250 000 joueurs pathologique ou à risque
		modéré. Mais dans cette galaxie internationale de toubibs qui
		veulent pathologiser les Faits culturel et sociaux, le responsable de
		l’ODJ n’est pas totalement isolé. En Finlande des
		médecins expériment des médicaments pour « soigner
		» les joueurs et tenter d’exploiter le business du jeu
		compulsif. Un toxicologue d’Helsinki teste depuis janvier 2018
		sur des joueurs cobayes un vaporisateur contenant du naloxone - un
		traitement des overdoses aux opiacés - pour mesurer son
		efficacité contre la dépendance au jeu !(21) Mais pour
		l’instant, comble de l’absurde, ces apprentis sorciers
		n’ont réussi qu’une chose : déclencher chez
		certains patients atteints de troubles neurologiques l’addiction
		aux jeux d’argent en prescrivant du Sifrol ! (22) ( le Sifrol est
		un antiparkisonnien : confer les complications que peut entrainer ce
		médicament (23) )Rappelons sur ce registre de la «
		médicalisation des émotions et de la pathologisation des
		passions » voulue par la doxa des addictologues que Rapido a
		été sacrifié sur l’autel de la doxa par SOS
		joueurs et quelques députés car ce jeu était censé
		être « particulièrement addictif ». Ces
		prohibitionnistes sans faire d’enquêtes de terrain ont
		pensé que Rapido avec un nom pareil ( Rapido, rapide) était
		forcément très addictif alors qu’en réalité
		Rapido était un jeu très lent. Les machines à sous
		furent accusées également par cette doxa d’être
		« particulièrement addictives » à cause des
		multiples sociabilités et socialités casinotières, de
		l’ambiance casino : musique, open bar, hotesses, mixité
		sociale, mixité des genres, des âges, convivialité
		joyeuse qui permet d’engager la conversation, promixité
		ludique, slots colorées qui tintantanibulent, bruit de
		l’argent …)Puis en 2010 ce fut le tour des jeux
		nouvellement autorisés sur internet et régulés par
		l’ARJEL d’être accusés - pour les addictologues
		et les associations antijeu qui n’avaient fait aucune étude
		- d’être aussi « particulièrement addictives
		»…mais pour des raisons inverses que celles citées
		précédemment pour les casinos : le joueur
		désocialisé, « seul chez lui devant son ordinateur
		» qui flambe en ligne de jour comme de nuit au poker cash game ou
		dans les paris sportifs et hippiques, allait forcément tomber dans
		l’addiction. Là aussi le fait que la doxa donne, selon le
		jeu, des explications totalement contradictoires pour expliquer
		l’addiction « jette un doute sérieux sur le
		sérieux scientifique de ces affirmation »s et prouve que la
		« maladie du jeu » - cette « addiction sans substance
		», concept très controversé ( y compris au sein des
		addictologues) introduite par la psychiatrie américaine dans le
		DSM en 1980 pour en faire un business - a toutes les
		caractéristiques d’une usine à gaz… sur laquelle
		lorgne désormais l’industrie pharmaceutique, la sœur
		« incestueuse » de la doxa.
	
 
	5. 
	
		Souhaite limiter
		le nombre de tickets gagnants du jeu de grattage Cash 500 000 euros
		pour le rendre moins addictogène, ce qui entrainerait une baisse
		drastique du TRJ (Taux de Retour au Joueur). Les joueurs qui souhaitent
		bien entendu le contraire apprécieront cette collusion objective
		entre la doxa et la FDJ qui rêve d’un TRJ à zéro %
		même si cette Vieille Dame raisonnable sait bien que ce rêve
		relève d’un fantasme prohibitionniste qui verrait
		disparaître provisoirement les joueurs qualifiés
		d’excessifs mais qui, dans le même temps, annihilerait
		totalement l’industrie légale des JHA. Il faut savoir que
		l’observatoire des jeux a réalisé dans l’urgence
		une soi-disant étude « scientifique » sur « TRJ/
		addiction » ( en réalité une compilation
		d’études réalisés dans d’autres pays ). Mais
		comme il n’a pu prouver la causalité de cette
		corrélation, démontrer qu’un TRJ élevé
		était facteur d’addiction, il a conclu son étude par
		une pirouette intellectuelle qui constitue un mensonge scientifique,
		une aberration épistémologique. Pour nous en rendre compte
		citons le responsable de l’Observatoire des jeux qui à
		l’époque était secrétaire général de
		l’ODJ et Charles Coppolani ( l’actuel Président de
		l’ARJEL) son Président =
		
			« La littérature scientifique n’apporte pas de
			preuves définitives sur le lien existant entre TRJ
			élevé et addiction, non parce que ce lien est inexistant
mais parce que sa mise en évidence est très difficile,			voire impossible à démontrer sur le plan
			méthodologique. L’argument de l’absence de
			démonstration scientifique formelle ne permet pas
			néanmoins de remettre en cause la possible existence de ce
			lien. » !! ( JM Costes « Taux de retour au joueur,
			addiction et blanchiment », publication de
			l’Observatoire des jeux mai 2012.) Face à de tels
			propos, publiés sur le site du Ministère de
			l’Économie une seule conclusion s’impose :
			REDUCTIO AD ABSURDUM*
		
		* Expression latine à propos d’une personne qui conduit un
		raisonnement jusqu’à ses plus extrêmes
		conséquences, y compris absurdes et contradictoires, en allant
		jusqu’à démontrer la fausseté, voire la ridicule
		inconsistance, des hypothèses sur lesquelles il repose)
	
 
	----
 
	
		Fait social et culturel très ancien le jeu n'est pas une maladie,
		le jeu n’est pas une drogue, c’est un loisir, une passion
		qui a parfois des effets thérapeutiques grâce à l'espoir
		qu'il suscite, aux socialités qu'il entraîne ; sans parler
		des centaines de milliers de gagnants. La représentation nationale
		issue des dernières élections doit dépasser l’a
		priori qu’elle a parfois sur les jeux d’argent pour
		sérieusement rebattre les cartes de ce dossier notamment en
		matière de recherche et d’expertise, d’étude
		d’impact.
	
 
	
		Il faut refonder l’ Observatoire des jeux pour qu’il
		devienne un observatoire - scientifique pluridisplinaire - comme
		l’avaient imaginé ses fondateurs. Cette instance doit
		étudier les conséquences positives et négatives du
		gambling et du egambling mais doit rester neutre. Il faut revoir sa
		gouvernance. Est-il logique par exemple que le responsable des
		études de l’Observatoire des jeux soit l’ancien
		directeur de L’Observatoire des drogues ? ( qui de surcroit a
		été licencié par la responsable de la MILDT car il
		signait des tribunes favorables aux salles de shoot dans
		Libération). Quelle belle image pour cette pratique sociale
		populaire, quelle belle symbolique pour les joueurs assimilés
		à des drogués. Une commission pourrait préparer des
		"États Généraux du gambling" en dur et en ligne afin que
		les différents acteurs du champ ludique puissent débattre (
		Parlementaire opérateurs, personnels, chercheurs
		spécialisés mais tous les chercheurs et pas seulement les
		addictologues …mais aussi la société civile chère
		au président MACRON et notamment les joueurs -1° parti de
		France - qui finance totalement ce secteur. La France a besoin
		désormais de construire une politique des jeux nouvelle,
		pragmatique, transparente, décomplexée mais «
		généreuse » (24) ambitieuse… et qui soit en
		harmonie avec la nouvelle donne politique nationale.
	
 
	
		Une belle opportunité a été manquée avec
		l'implantation d'un casino à Paris. Suite au rapport du
		préfet Duport, favorable au projet,
		
			Anne Hidalgo a répondu que ce n'était pas sa tasse de
			thé
		
		!(25) En attendant que ce projet d’envergure international soit
		étudié plus sérieusement par le gouvernement et la
		représentation nationale et pourquoi pas soumis aux parisiens,
		suggérons-lui de relancer l’impôt ludique en organisant
		une mégaloterie, comme le font les Américains avec le
		Powerball (26) et comme le perpétuent les Espagnols depuis 1812
		avec la Loteria de Navidad. En relançant l'impôt ludique,
		l'État ne ferait que renouer avec l'histoire. Les loteries
		importées d'Italie par Casanova ont fait rentrer de l'argent dans
		les caisses publiques et les révolutionnaires de 1789 ont
		transformé la Loterie royale en Loterie nationale, un impôt
		citoyen. La manne ludique a ensuite aidé les gueules cassées
		de la Grande Guerre et, en 1933, les parlementaires ont
		réintroduit la Loterie pour lutter contre les calamités
		agricoles. Dans toutes ces époques, le jeu n'était pas
		synonyme d'addiction mais de solidarité. Comme l'a
		précisé le professeur Pierre Tremblay (Université du
		Québec, Montréal), l'exploitation par les États des jeux
		de hasard est un phénomène universel dont la finalité
		originelle est humanitaire et vise le développement du bien commun
		»
	
 
	
		En France le succès récent du Loto du Patrimoine ; aux Etats
		Unis l’incroyable buzz et les KILOMETRES DE FIL
		D’ATTENTE(27) formés par les joueurs américains pour
		jouer à la loterie Mega Ball à 1,6 milliards de dollars en
		octobre 2018 (28 ) ou à celle du Power Ball à 1,5 milliards
		de dollars en janvier 2016 indiquent que nous avons avec cet impôt
		démocratique - volontaire et indolore pour les non joueurs - un
		puissant surrégénérateur dont le plutonium est
		constitué d’espoir, de passion, de
		générosité. Autant dire que les politiques peuvent
		certainement trouver un terrain d’entente qui dépasse le
		clivage gauche droite pour mettre en place une Politique des jeux
		nationale nouvelle, ambitieuse qui soit favorable à la France et
		à ses territoires et qui mette au centre décisionnel de cette
		politique les joueurs eux-mêmes mais aussi les Français au
		moment ou le Président de la République veut profiter de la
		privatisation de la FDJ pour relancer l’actionnariat populaire.
		Ce n’est pas aux inspecteurs des finances de BERCY ou à
		d’autres hauts fonctionnaires du Ministère de
		l’Intérieur ou de la santé de décider dans le
		secret des cabinets et sans consulter les joueurs, des grandes
		orientations (et encore moins du détail) de la Politique des jeux
		de la France c’est aux joueurs , au gouvernement et aux deux
		chambres du Parlement avec le concours des opérateurs, des
		personnels….. « Les politiques » doivent reprendre la
		main ce dossier et ne pas se contenter de privatiser la FDJ. Comme
		vient de le faire
	
	Christophe BLANCHET un des deux co-organisateurs qui a eu le courage de
	poser une question écrite au gouvernement qui brise des tabous et nous
	paraît pertinente ( confer annexe 1 ) notamment quand il précise
	: 
 
	
		« Il serait souhaitable que l'État revoie sa politique en
		matière de jeux d'argent et que les joueurs soient partie prenante
		de l'élaboration de cette politique. Un outil majeur pour
		structurer la rénovation de la politique des jeux résiderait
		dans l'établissement d'une nouvelle gouvernance de la filière
		à partir de l'institution d'états généraux des
		jeux. »
	
		«  le tissu ludique poursuit son expansion : il se
		développe et se diversifie avec l'arrivée des paris sportifs
		sur internet par exemple. Malgré l'importance indéniable de
		ce secteur économique, la manne ludique souffre d'une mauvaise et
		injuste image. L'exploitation de cette pratique culturelle populaire
		par des addictologues qui médicalisent cet univers a
		dévié de leurs objectifs de développement et
		d'accompagnement. Ces déviances ont directement mis à mal
		tout un monde socio-professionnel et donc l'attractivité des
		territoires ruraux. En sept ans, les casinos ont perdu 24 % de leur
		volume d'affaire ». 
	 
	
		Pour toutes ces raisons ce colloque nous paraît important. Il peut
		constituer une première étape permettant de construire une
		Politique Des Jeux solide, porteuse d’avenir, qui serait
		construite avec les joueurs à l’occasion d’Etats
		Généraux du gambling. Les jeux de hasard et d’argent
		donnent à voir sur notre société, c’est une
		affaire sérieuse qui doit traiter sérieusement et
		sereinement.
	
 
	
 
	
		Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
	 
	
 
	
		
			© jp martignoni-hutin, novembre 2018, université lyon 2,
			centre Max Weber, Lyon, France
		
	 
	
 
	NOTES
 
	
		Vendredi 30 novembre 2018, 08h30 – 16h30 , Assemblée
		nationale,101 rue de l’Université́, 75007 Paris (Salle
		Lamartine Salon Mars III )
	
		Invité par Emmanuel Aumonier journaliste à Europe 1 et
		Derkaoui Selim à participer en plateau le jeudi 19 avril 2018,
		19h-20 h à l’émission de Frédéric
		Taddéi, « Le Débat » consacré à la
		privatisation de la Française des Jeux de 19 à 20 h nous
		n’avons pu y participer à cette émission qui
		réunissait Olga Givernet (député de l’Ain REM, co
		rapportrice d’un rapport sur les jeux également et Maxime
		Legrand économiste
	
		RAPPORT D’INFORMATION N° 494, DÉPOSÉ
		PAR LE COMITÉ D’ÉVALUATION ET DE CONTRÔLE DES
		POLITIQUES PUBLIQUES sur la mise en œuvre des conclusions du
		rapport d’information (n° 4456)
du 8 février 2017
		sur l’évaluation de la régulation des jeux
		d’argent
et de hasard et présenté
		l’Assemblée nationale le 14
		décembre 2017 PAR MME Olga GIVERNET et M. Régis JUANICO
		Députés ( assemblée nationale, 2017, 60 pages)
	
		Question écrite N° : 8721 De M. Christophe Blanchet ( La
		République en Marche - Calvados ) publiée le : 29/05/2018
		(
Réponse publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6627)
		Ministère interrogé > Économie et finances ;
		Tête d'analyse >États généraux des jeux d'argent
		et de hasard ; Analyse > États généraux des jeux
		d'argent et de hasard - Avenir des jeux - Attractivité. ( confer
		annexe 1)
	
		Jean-Pierre MARTIGNONI-HUTIN, "Une sociologie du gambling
		contemporain", Pouvoirs, revue française d’études
		constitutionnelles et politiques, n°139, 2011, p.51-64.
	
		Jean-Pierre MARTIGNONI-HUTIN,
		
			« Pour des États Généraux du gambling « ,
		
		mars 2018, 6 pages, 6 notes, 3 annexes ) (publié sur casinos.org
		du 22/3/2018, casino légal France du 23/3, Kuzéo - le
		comparateur des sites de jeux d’argent - du 26/3)
	
		Privatisation d’ADP et de la FDJ : les Français
		réservés « (Les Échos du 20 mars 2018, pages
		1,4)Selon le sondage sur « Les Français et les privatisations
		» EcoScope réalisé par Opinion Way pour les Échos
		et Radio classique : les français souhaitent : que
		l’État garde ses actions (32%) situation actuelle que la FDJ
		soit privatisée (26%)que la FDJ soit nationalisée (21%)que
		l’État vende une partie de ses actions mais demeure
		actionnaire(18%)
	
		JPMartignoni-Hutin : « Les jeux d’argent : un impôt
		démocratique :
		
			l
			
				es loteries, casinos et jeux à gratter ont mauvaise
				presse. Ils permettent pourtant à l’État de se
				financer. Un État bien hypocrite et qui aurait tout à
				gagner à revoir sa politique en la matière.*
			
		
		 » 
		(Les Échos du 30/12/2016) *
		
			le sous-titre souligné est de la rédaction des Échos
			; Sous le titre figure une photo de courses de chevaux prise à
			l'hippodrome de Deauville-La Touques ( Calvados )
		
	
		Florence Weber rapporte dans son ouvrage
		
			« Le travail d’à-côté, une ethnographie
			des perceptions »
		
		( Paris, École des hautes études en sciences sociales, 2009)
		que le « gout du hasard » qu’elle a constaté en
		milieu ouvrier est perçue comme « une force égalitaire
		».
	
JP Martignoni : « Hommage à François Trucy :		sénateur de la République des jeux » (28 avril
		2015, 3 pages, 12 notes, publié en France sur casinos.org du 28/4
		; au Canada sur jeuenligne.ca du 30/4)
	
		François Trucy : « 1707, la Provence dévastée
		» (Livres en Seynes, octobre 2018, 342 pages)
	
		JP Martignoni : « La France, le pays des casinos :
		
			LA FRANCE POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER EXCEPTIONNEL…. QUI
			POURRAIT ETRE DAVANTAGE VALORISE »
		
		(19 pages, 43 notes, 7 annexes, décembre 2016) article publié
		sur casino légal France 3/1/2017)
	
		Boris Johnson : « Winston : comment un seul homme a fait
		l’histoire. » (2014, traduc.Stock 2015,459 p.)
	
		JP Martignoni « ARJEL, JEU & CANNABIS : l’imposture
		intellectuelle de Terra Nova » (5 pages, 21 notes, octobre 2016,
		publié sur lescasinos.org du 12/10/2016)
	
		JEAN-PIERRE MARTIGNONI = « Tabac : le paquet neutre…et
		après ? » ( 2 pages, octobre 2016) ( publié dans le
		quotidien économique Les Echos, IDEES & DEBATS /OPINIONS, 25
		octobre 2016) confer également JEAN-PIERRE MARTIGNONI « Tabac
		: paquet neutre…et après ? les jeux d’argent neutres ?
		» ( octobre 2006, 2 pages) publié sur lescasinos.org du
		29/IO/ 2016
	
		Confer notre article : « L’impôt ludique un impôt
		démocratique : « Les jeux de hasard & d’argent : un
		impôt démocratique dont l’Etat Croupier ne devrait pas
		avoir honte » » ( 14 pages, 60 notes, juin 2016 ) Publié
		sur lescasinos.org du 20 juin 2016 et notamment le chapitre : «
		Livret A : un symbole de l’épargne populaire détruit
		par les élites qui nous gouvernent pour plumer les épargnants
		» (extrait) :
		
			Pour « récompenser » les Français
			d’être de si bons contribuables, François Hollande,
			soutenu par Henri Emmanuelli, n’a rien trouvé de mieux
			que de châtier une deuxième fois les sans dents, les gens
			de peu, les petites gens, les Français moyens, en cédant
			au diktat du Gouverneur de la Banque de France Christian Noyer qui
			avant de quitter l’institution, a procédé à
			une « baisse historique du taux du Livret A » tombé
			à 0,75 % . Du jamais vu depuis 200 ans. (…) les banques
			ont économisées 400 millions d’euros dans cette
			affaire mais cette décision a entraîné « une
			décollecte massive du livret A, ce « symbole de
			l’épargne populaire »
		
	
		Les patrons de casino tirent la sonnette d’alarme « (la voix
du nord/ F. Vaillant, repris par		lescasinos.org du 14 mars 2018
	
		« La réforme du statut du PMU est à l’étude
		« (Les Échos du 1/2/2018
	
		« Les starups, l’avenir de l’expérience client
		pour la FDJ ? » ( Maddyness avec FDJ , le 30/IO/2018)
	
		
			Laurène Champalle : « Accros au jeu : quand rien ne va
			plus » ( Le parisien aujourd’hui en France. Week-end, 29
			juin 2018 page 25)
		
	
		« Un vaporisateur nasal testé contre la dépendance aux
		jeux d’argent :
		
			un pschitt dans les narines et l’envie de jouer
			disparaît , des chercheurs finlandais ont lancé une
			étude pour mesurer l’efficacité d’un
			vaporisateur nasal contre la dépendance aux jeux
			d’argent »
		
		( lescasinos.org du 13 janvier 2018 avec lapresse.ca/agence France
		presse)
	
		« 
		Rouen : une accro au jeu met en cause son neurologue
		
			: le procès d’un Neurologue a démarré à
			Rouen, une patiente l’accuse d’avoir provoqué son
			addiction au jeu à cause d’un traitement trop fort ( au
			Sifrol)
		
		» (lescasinos.org du 10 mars 2015avec 24matins.fr :Alexandra
		Fleurisson )
	
		Voilà ce que dit le site vidal.fr ( VIDAL, eurekaSanté) du
		I8/IO/218 sur les effets indésirables possibles du SIFROL ( nous
		n’avons pas résisté à la tentation d’ajouter
		en souligné des précisions qui sont naturellement des fake
		news) « Attention : Comme les autres antiparkinsoniens
		dopaminergiques, le pramipexole expose à un risque de troubles
		compulsifs du comportement : jeu pathologique, dépenses
		inappropriées et répétées,
		
			boulimie
		
		, augmentation importante de la libido. En cas de survenue de tels
troubles, n'hésitez pas à en parler rapidement à		( l’observatoire des jeux installé à BERCY)
		à votre médecin, sans honte ou culpabilité. (…)La
conduite automobile et l'utilisation de machines dangereuses		( par exemple les machines à sous dans les casinos) sont
		déconseillées pendant le traitement. «
	
		JP Martignoni-Hutin : »Jeux d’argent et solidarité
« (4 pages, 14 notes, décembre 2017, publié sur :		lescasinos.org du 21/12/2017)
	
		JP Martignoni-Hutin : « Paris, Macao, la Tour Eiffel …et
		Anne Hidalgo « : alors que Paris a rejeté le projet
		d’un casino parisien, Macao inaugure un gigantesque resort - The
		Parisian - qui exploite les symboles de notre capitale » (7 pages,
17 notes, octobre 2016 ) publié sur		lescasinos.org du 19/10 2016)
	
		JP Martignoni-Hutin : « Le Powerball : un phénomène
		social qui devrait donner à penser aux « politiques » (9
pages, 27 notes, mars 2016) publié sur :		lescasinos.org du 29 mars 2016
	
		Confer notre entretien avec Vincent Mongaillard journaliste au Parisien
		: à propos du record mondial décroché par un
		américain à la loterie Mega Millions: 1,6 milliards de
		dollars ( « Milliardaire au tirage », Le Parisien
		aujourd’hui en France n° 2018, 25/IO/2018)
	
		
			« Des kilomètres de file d'attente pour participer à
			une loterie et gagner 1 milliard de dollars » (
			vidéostreaming d’orange 15/IO/2018
		
	 
	--- annexe -----
 
	Question écrite N° : 8721
	
		De M. Christophe Blanchet ( La République en Marche - Calvados )
	
	publiée au JO le : 29/05/2018 (
Réponse publiée au JO
	le : 24/07/2018 page : 6627) Ministère interrogé >
	Économie et finances ; Tête d'analyse >États
	généraux des jeux d'argent et de hasard ; Analyse > États
	généraux des jeux d'argent et de hasard - Avenir des jeux -
	Attractivité.
 
	Texte de la question
 
	M. Christophe Blanchet interroge M. le ministre de l'économie et des
	finances sur l'avenir des jeux d'argent et de hasard. Les jeux d'agent
	représentent d'une part un fait social et culturel très ancien et
	un impôt démocratique d'autre part. Leur pratique repose sur des
	principes des plus démocratiques : le seul volontariat des joueurs et
	l'égalité des chances de ces derniers. De plus, la finalité
	originelle des jeux d'argent est humanitaire et vise au développement
	du bien commun. En effet, le jeu est une manière de récolter de
	l'argent sans faire appel à l'imposition. C'est ainsi que les
	révolutionnaires de 1789 ont transformé la loterie royale en
	loterie nationale et qu'au siècle dernier les jeux ont aidé les
	gueules cassées ou ont encore servi à lutter contre les
	calamités agricoles de 1933. Aujourd'hui, les jeux d'argent sont
	partout sur le territoire et constituent un moteur de l'industrie du
	loisir. Avec 200 casinos, 250 hippodromes et 25 300 bureaux de tabacs
	faisant office de points de vente, la France représentent 39 % du
	marché européen à elle seule. Loteries, casinos et
	hippodromes font partie du patrimoine ludique national et participent au
	rayonnement la France dans le monde (grands prix, ventes de yearlings).
	Concernant la filière équine, la France compte le nombre
	d'équidés le plus élevé au monde et génère
	pas moins de 180 000 emplois à l'échelle nationale, dont 5 000
	dans le Calvados. A fortiori, le tissu ludique poursuit son
	expansion : il se développe et se diversifie avec l'arrivée des
	paris sportifs sur internet par exemple. Malgré l'importance
	indéniable de ce secteur économique, la manne ludique souffre
	d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de cette pratique
	culturelle populaire par des addictologues qui médicalisent cet
	univers a dévié de leurs objectifs de développement et
	d'accompagnement. Ces déviances ont directement mis à mal tout un
	monde socio-professionnel et donc l'attractivité des territoires
	ruraux. En sept ans, les casinos ont perdu 24 % de leur volume d'affaire.
	Il serait souhaitable que l'État revoie sa politique en matière
	de jeux d'argent et que les joueurs soient partie prenante de
	l'élaboration de cette politique. Un outil majeur pour structurer la
	rénovation de la politique des jeux résiderait dans
	l'établissement d'une nouvelle gouvernance de la filière à
	partir de l'institution d'états généraux des jeux. Il lui
	demande ce que le Gouvernement envisage pour cette filière et sa
	position sur la proposition d'états généraux des jeux en
	particulier.
 
	Texte de la réponse : 
 
	Les jeux d'argent, et de hasard, ne sont ni un commerce ordinaire, ni un
	service ordinaire ; dans le respect du principe de subsidiarité, ils
	font l'objet d'un encadrement strict, au regard des enjeux d'ordre public,
	de sécurité publique, et de protection de la santé et des
	mineurs. En effet, conformément à l'article 3 de la loi no
	2010-476 du 12 mai 2010, relative à l'ouverture à la concurrence
	et à la régulation, du secteur des jeux d'argent et de hasard en
	ligne, la politique de l'État en matière de jeux d'argent, et de
	hasard, a pour objectif de limiter et d'encadrer l'offre et la consommation
	des jeux et d'en contrôler l'exploitation afin de prévenir le jeu
	excessif ou pathologique et protéger les mineurs, assurer
	l'intégrité, la fiabilité et la transparence des
	opérations de jeu, prévenir les activités frauduleuses ou
	criminelles, ainsi que le blanchiment de capitaux et le financement du
	terrorisme et veiller au développement équilibré des
	différents types de jeu, afin d'éviter toute déstabilisation
	économique des filières concernées. Le rapport sur le suivi
	de la régulation des jeux d'argent et de hasard, présenté
	par les députés Olga Givernet et Régis Juanico, a fait
	l'objet d'un débat en février 2018, à l'occasion duquel les
	rapporteurs ont présenté leurs propositions pour améliorer
	la régulation du secteur. Enfin, l'article 51 du projet de loi,
	relatif à la croissance et la transformation des entreprises, habilite
	le Gouvernement à prendre, par ordonnance, diverses mesures visant
	à préciser les conditions d'exercice par La Française des
	Jeux de ses activités et à renforcer les pouvoirs de
	contrôle de l'État sur l'ensemble du secteur des jeux d'argent et
	de hasard. La préparation de cette ordonnance s'appuiera sur les
	conclusions d'une mission gouvernementale sur la régulation de
	l'ensemble du secteur des jeux d'argent et de hasard. Elle sera l'occasion
	de faire le point sur les demandes du secteur, qui seront
	appréciées à la lumière des objectifs de la politique
	des jeux, fixés par la loi du 12 mai 2010.
 
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