Le groupe hôtelier propriétaire du célèbre Hôtel de Paris à Monte-Carlo vient d’obtenir le feu vert de ses actionnaires.
La Société des Bains de Mer (SBM) va lancer une augmentation de capital de 220 millions d’euros. Le feu vert a été donné ce vendredi par l’assemblée générale extraordinaire qui a suivi l’approbation par les actionnaires des comptes annuels de l’exercice 2013-2014.
Le groupe hôtelier monégasque s'apprête à lancer deux gros chantiers en Principauté pour un montant d’investissements global estimé entre 650 et 690 millions d’euros. Le premier, la rénovation de l’Hôtel de Paris, l’un des joyaux de son parc hôtelier, va démarrer dès le 6 octobre. Le second, le développement d’un programme immobilier avec commerces de luxe, bureaux, résidence haut de gamme et espaces de loisirs sur le site de l’actuel Sporting d’hiver, à proximité de la place du casino, devrait être lancé dans les prochains mois.
Après plusieurs exercices difficiles qui se sont soldés par des pertes, le groupe monégasque affiche toujours un résultat opérationnel négatif malgré un retour à une situation bénéficiaire au terme de l’exercice 2013-2014. Il a besoin de trouver de nouvelles sources de financement d’où cette augmentation de capital qui devrait être complétée par de l’endettement.
Synergies dans le secteur des jeuxv
Plusieurs verrous administratifs ont retardé l’opération. Concrètement, elle devrait intervenir au mieux en octobre, d’ici à fin janvier 2015 si ces verrous n’ont pu être levés dans les temps. « Notre objectif est de favoriser l’arrivée de nouveaux partenaires ouverts à des synergies pour aider le groupe à se développer », a rappelé Jean-Luc Biamonti, président délégué de la SBM. L’Etat monégasque, actionnaire majoritaire avec 69,9 % des actions, a confirmé son intention de souscrire à l’augmentation de capital. Mais il pourrait accepter de revoir sa participation à la baisse (autour de 60 %) afin de permettre l’entrée de nouveaux investisseurs.
QD Europe Sarl, filiale du fonds d’investissement Quatari Diar, actuellement actionnaire à hauteur de 6,39 %, n’a jamais caché son ambition d’accroître le montant de sa participation, mais la SBM avait déjà refusé une première fois en 2008. La donne n’a pas vraiment changé. Plus que de simples investisseurs, la SBM espère attirer des partenaires, plus particulièrement dans le secteur des jeux pour partager un savoir-faire. A cet égard, des opérateurs venant d’Asie pourraient avoir davantage d’atouts
(source : lesechos.fr/CHRISTIANE NAVAS)