La délégation de service public du Casino du Val-André arrive à échéance. Un appel à candidature pour la reprendre a été lancé, un seul candidat s'est présenté : le groupe partouche, actuel délégataire.
Une baisse de revenu pour les casinos
« L'unique candidature a entraîné un dossier très lourd et complexe, nous avons dû nous battre pour, pas à pas », notait le maire Jean-Yves Lebas en présentant cette délégation. « Cette négociation s'est faite au plus mauvais moment pour nous : sur le plan national, les casinos connaissent une nette baisse de leur revenu. Sur le plan local, à cette baisse s'ajoutent les travaux sur la salle des jeux, qui viennent d'être réalisés par la commune pour les murs et par le groupe partouche pour l'aménagement intérieur. »
La commune touchera 10 %
La discussion entre la commune et le candidat a porté essentiellement sur le pourcentage sur les jeux redistribué à la commune. Actuellement le taux est de 13 %, le groupe partouche demandait 7 %. Les deux parties se sont mise d'accord pour 10 %, sur une assiette des jeux de 2,8 millions d'euros sur quinze ans, avec un taux révisable d'un point par tranche de 200 000 €.
« Le casino est un outil important pour la commune, d'abord parce qu'il représente 60 emplois », explique le maire, « et pour l'image qu'il représente, notamment avec la saison théâtrale. Une salle qui est aussi entrée dans la discussion, le groupe partouche rappelant qu'il avait assuré la rénovation à ses frais. »
Une discussion serrée
Olivier Delaunay, élu de la majorité, s'est élevé avec véhémence contre la nouvelle convention de délégation. « Si le groupe partouche refuse le prélèvement à 15 %, pourquoi ne pas relancer une DSP qui, effectivement, a été lancée au plus mauvais moment. Elle aurait dû l'être avant les travaux de la nouvelle salle de jeux. »
De son côté, Hakim Hocine, élu de l'opposition, s'inquiète de la place, dans la convention, du dynamisme demandé au casino pour l'animation de la station. « Nous n'avons rien à reprocher à la partie animation du casino, conforme à ce qui était jusqu'à présent demandé dans la convention, une convention qui a été complétée et approfondie. Le problème dans cette négociation est l'absence de concurrence. »
Joseph Jaffrès, adjoint aux finances, a conclu la discussion : « On ne peut pas dire que nous sommes satisfaits, mais nous sommes bloqués. »
Cette délégation a finalement été approuvée à l'unanimité.
(source : ouest-france.fr)