Cinq employés du casino d'Évaux-les-Bains qui avaient fait grève le soir de la Saint-Sylvestre dans le cadre d'un appel national de leurs syndicats, ont reçu, ces jours-ci, une convocation pour un entretien préalable le 15 janvier prochain, première étape de la procédure habituelle de licenciement.
Propriétaire de l'établissement, le groupe Partouche a engagé des mesures similaires dans tous les autres casinos qu'il exploite en france où des croupiers avaient suivi le mot d'ordre de grève des syndicats. Selon des sources concordantes, Patrick Partouche, le PDG du groupe, entend jouer l'épreuve de force avec ses salariés les plus revendicatifs, mais les syndicats soulignent que la grève de la Saint-Sylvestre ne peut en aucun cas être invoquée pour justifier des licenciements, d'autant que les grévistes étaient couverts par un préavis national. Un avis que partagerait la direction départementale du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle que les croupiers menacés de licenciements ont contactée.
Le groupe Partouche n'est pas le seul à réagir vivement dans ce conflit : son grand rival, le groupe Tranchant, a lui aussi engagé des mesures de licenciement à l'encontre des grévistes de la dernière nuit de 2006. Pourtant cette grève n'avait finalement que peu perturbé le fonctionnement des casinos. Et pour cause : les exploitants avaient obtenu du ministre de l'Intérieur, leur ministre de tutelle, des dérogations pour employer du personnel de remplacement cette nuit-là
(source : lamontagne.fr)