Sept des braqueurs ont été reconnus coupables de brigandage qualifié et un huitième de complicité de brigandage - Ils devront payer 100.000 francs d'indemnités au croupier Porrentruy (AP) Les huit braqueurs du casino du Jura ont été condamnés jeudi à des peines allant de deux ans à dix ans de réclusion. Le Tribunal criminel de Porrentruy les a reconnus coupables de brigandage qualifié et, pour l'un d'eux, de complicité de brigandage qualifié. Ils devront en outre payer 100.000 francs d'indemnités au croupier, grièvement blessé dans l'agression. La Cour s'est montrée moins sévère que le Ministère public jurassien envers les accusés qui n'ont pas participé directement au casse, perpétré le 28 novembre 2002 au casino de Courrendlin. Elle l'a en revanche suivi de près en ce qui concerne les principaux auteurs de ce braquage commis avec la circonstance aggravante du traitement inhumain infligé à la victime. Qualifié d'individu dangereux, l'homme qui a tiré sur le croupier écope ainsi de dix ans de réclusion et son principal comparse de neuf ans. Tous deux niaient leur participation à l'agression, en dépit des déclarations des autres malfrats. Leur faute est extrêmement grave, a relevé le tribunal et ils ont agi avec cruauté et une absence totale de scrupules.
Les accusés devront rembourser le montant du butin
Les deux autres agresseurs présents au casino ce soir-là se sont vus infliger des peines de huit et sept ans de réclusion. L'homme qui faisait le guet à l'extérieur de l'établissement écope de cinq ans de réclusion. La jeune Suissesse et un autre membre de la bande bénéficient de circonstances atténuantes et sont condamnés à deux ans et demi de réclusion.
Enfin, le plus âgé de la bande, écope de deux ans de réclusion pour complicité de brigandage qualifié. Tous les accusés devront en outre rembourser les 173.000 francs volés au casino et s'acquitter conjointement d'une indemnité de 100.000 francs pour tort moral envers le croupier. Certains seront en outre expulsés du territoire suisse pour une durée de 15 ans.
La bande, composée d'une majorité de ressortissants de l'ex-Yougoslavie, avait violemment agressé le croupier à la fermeture du casino le 28 novembre 2002, le rouant de coups et lui tirant une balle dans la jambe. Les malfrats l'avaient ensuite contraint à ouvrir le coffre-fort, avant de le menotter et de prendre la fuite avec leur butin de 170.000 francs.
Deux des auteurs principaux du brigandage avaient été arrêtés le jour de l'An. Les perquisitions effectuées par la suite avaient permis de saisir l'arme du crime et un véritable arsenal dans l'appartement d'un des malfrats. Encore traumatisé par son agression, le croupier est aujourd'hui en incapacité de travail et souffre encore des séquelles de ses blessures.
(source : edicom.ch/AP)