Des investissements vont être faits dans les prochains mois au casino du Tréport, dans le cadre d'un nouveau contrat de délégation de service public.
À partir du 1er novembre 2025, le casino du Tréport (Seine-Maritime) entre dans un nouveau cycle pour la délégation de service public (DSP) du lieu. De nouveau, c’est au groupe Joa que la Ville va confier la gestion du casino dont elle est propriétaire : l’entreprise qui gère plus de 20 casinos en France est la seule à s’être porté candidate.
Mais pour obtenir ce nouveau contrat, Joa a dû s’engager dans un nouveau contrat, pour une durée de 12 ans. « L’activité n’est à mon goût pas assez forte. Ils ont perdu quelques points, -2% d’activité, entre 2023 et 2024 », estimait le maire Laurent Jacques lors du conseil municipal du 16 septembre. « Mais la nouvelle DSP prévoit un beau programme d’investissements pour regagner des parts de marché par rapport à la concurrence ».
Cette concurrence est féroce pour le casino du Tréport, avec un autre établissement à 4 km, à Mers-les-Bains, et deux autres un peu plus loin, à Dieppe et Cayeux-sur-Mer. Mais l’établissement tréportais dispose de sérieux atouts, avec un emplacement idéal en bord de mer et une salle de spectacle à l’intérieur du bâtiment où sont notamment proposées des séances de cinéma.
Le casino est intéressant pour la Ville parce qu’il attire des visiteurs et parce qu’il rapporte de l’argent : sur 12 ans, le prélèvement communal est estimé à 5,77 millions d’euros, soit 481 000 € par an en moyenne. À cette somme s’ajoute le loyer annuel qui varie entre 25 000 et 35 000 € en fonction du chiffre d’affaires de l’établissement.
Enfin, le casino verse chaque année une contribution au développement culturel de 45 000 €, ce qui permet notamment l’organisation du grand concert de l’été, qui a réuni en 2025 des milliers de personnes devant le groupe Magic System.
« Les négociations ont été longues et complexes » révélait le maire lors du conseil municipal du 17 juin, le soir où cette nouvelle DSP a été présentée aux élus. « Nous avons même failli aller au clash à deux reprises ». Laurent Jacques estimait néanmoins que le contrat négocié était globalement aussi équilibré que le précédent. Ce dernier devrait en tout cas permettre des investissements dans les prochains mois.
(source : actu.fr/L'Informateur/Lucas Farcy)