Le groupe de casinos et d’hôtels Barrière se réorganise pour mieux s’exporter et se diversifier. Les casinos restent l’activité pourvoyeuse de chiffre d’affaires. La croissance, elle, provient des activités hôtellerie et restauration.
Si le groupe Barrière tire encore 70 % de son chiffre d’affaires des casinos, l’hôtellerie (+5 % en un an) et la restauration (+10 %) tirent la croissance. Sur l’exercice clos fin octobre, Barrière enregistre une hausse de 3,5 % de son chiffre d’affaires à environ 1,450 milliard d’euros.
Après une « très belle année », le groupe de casinos et d’hôtels a décidé de réorganiser ses marques. Son objectif : s’appuyer sur « l’art de vivre à la française » pour mieux s’exporter et se diversifier, explique le directeur général Grégory Rabuel à l’AFP. « Il n’y a pas beaucoup d’entreprises 100 % françaises dans notre domaine, on défend ce modèle », détaille-t-il.
Les 20 hôtels du groupe seront réunis sous la bannière « Barrière Collection » avec les marques Fouquet’s et Maison Barrière. L’ambition est de doubler le parc hôtelier d’ici à 10 ans, notamment grâce à un développement à l’international. Une stratégie qui repose sur un constat : « On a une dépendance au marché français qui est trop importante. » La France représente 85 % de son chiffre d’affaires. Alors Barrière vise les États-Unis, les capitales européennes, les lieux de villégiatures de luxe, comme les Maldives ou plus insolites comme la Laponie. « Quand on discute avec les investisseurs à l’étranger, on se rend compte que c’est important d’avoir plusieurs marques et typologies d’hôtels à leur proposer », estime-t-il.
« On compte aussi beaucoup sur ces établissements parce que c’est ce qui fait notre réputation et nous permet de nous développer à l’international. »
Grégory Rabuel, Directeur général du groupe Barrière
Moderniser les établissements historiques, comme Le Normandy à Deauville
Parallèlement, le groupe « investit massivement » dans ses établissements historiques (L’Hermitage à La Baule, Le Normandy à Deauville ou le Majestic à Cannes…) « pour les moderniser, pour que l’expérience de montée en gamme soit vraiment perçue et perceptible par nos clients ». « On compte aussi beaucoup sur ces établissements parce que c’est ce qui fait notre réputation et nous permet de nous développer à l’international », où le groupe privilégie le modèle des contrats de management.
Côté casinos, « nous avons aussi modifié notre marque », devenue « Barrière Casino », et « nous allons nous servir de notre savoir-faire dans l’hôtellerie pour appliquer les mêmes codes aux casinos », détaille-t-il.
« Depuis deux ans et demi, nous sommes dans une transformation très significative avec des investissements de près de 100 millions d’euros par an dans nos hôtels, nos restaurants, nos casinos, dans toutes nos destinations », estime le dirigeant recruté par Joy Desseigne-Barrière et son frère Alexandre peu de temps après leur arrivée à la présidence du groupe au terme d’une longue bataille avec leur père Dominique Desseigne.
L’internationalisation concerne aussi les casinos avec un nouveau projet prévu à Tirana en Albanie d’ici un an qui rejoindra les casinos internationaux du groupe (3 en Suisse, 2 en Égypte, un en Côte d’Ivoire pour 34 casinos au total).
(source : paris-normandie.fr/AFP)