Réfection des bâtiments, machines à sous dernier cri, investissements majeurs… Un vent nouveau souffle sur le Casino de La Bourboule (Puy-de-Dôme), une institution au cœur de la cité thermale qui avait bien besoin d’un grand coup de frais.
Avec son style Art déco, ses décors géométriques, et ses mosaïques, le casino de La Bourboule (Puy-de-Dôme) est un incontournable de l’architecture thermale. D’un côté, la commune, propriétaire des lieux depuis 1910, dispose de salles à l’usage des 1 700 habitants ou de congressistes. Dans l’autre aile, la salle des jeux et le Café de la Plage sont exploités par le groupe Arevian. Mais, aussi prestigieux soit-il, le casino Chardon, bâti en 1892, n’avait pas connu de véritables rénovations depuis les années 1970-1980. Un sérieux coup de frais s’imposait.
En 2022, une nouvelle délégation de service publique (DSP) a donc été signée pour quinze ans entre la ville et le casinotier. Et ce n’était pas du luxe ! « Le casino, qui est l’un des plus petits de France, n’était plus aux normes », rappelle le maire de La Bourboule, François Constantin. « Son chiffre d’affaires était en baisse. Sa fermeture aurait été une véritable catastrophe pour la ville en termes financiers et d’image. Il a fallu que tout le monde se retrousse les manches. »
150 000 euros de revenus annuels attendus pour la commune
La commune a ainsi lancé d’importants travaux de rénovation chiffrés à 800 000 euros « totalement autofinancés ». Pour le casinotier, l’investissement s’élève à 2,6 millions d’euros dès l’ouverture, mais il s’engage pour les dix ans à venir à réinvestir d’importantes sommes, dont 1,2 million d’euros sur les jeux. Une opération gagnant-gagnant pour le groupe comme pour la petite cité thermale. « Le contrat fixe le loyer de 28 000 euros par an les quatre premières années puis 35 000 euros par an les années suivantes. Les prélèvements sur le produit brut des jeux et les autres contributions sont variables, mais elles pèsent environ 72 000 euros pour la commune. En 2023, la recette totale était de 103 000 euros », décrypte le premier magistrat.
De son côté, le groupe Arevian vise une croissance de ses recettes avec un objectif à 2,5 millions d’euros de produit brut des jeux. « S’ils sont atteints, on peut estimer le gain pour la ville à environ 1,5 million d’euros en dix ans », se réjouit déjà le maire. Les amateurs peuvent désormais profiter d’une cinquantaine de machines à sous neuves, un black jack et une roulette électroniques, ainsi qu’une nouvelle table de jeu pouvant recevoir jusqu’à 12 personnes. Côté salles communales, la première tranche des travaux sera inaugurée le 17 janvier. Une nouvelle partie peut commencer.
(source : leparisien.fr/Geneviève Colonna d'Istria)