Exploitant du casino de Toulouse depuis son ouverture en 2006, le groupe Barrière remporte, selon les informations de La Dépêche, le nouveau contrat de service public.
Les jeux sont faits. selon les informations de La Dépêche, le groupe Barrière, exploitant du casino de Toulouse depuis son ouverture en 2006 sur l’île d’Empalot, a été choisi par la mairie pour rester aux commandes seize ans de plus. La précédente délégation de service public, qui avait été prolongée de deux ans, s’achève début 2026. Le conseil municipal avait lancé la procédure de renouvellement en décembre 2023. Ce jeudi 28 novembre, lors de leur assemblée, les élus devraient logiquement approuver le nom du lauréat qui leur sera soumis.
Le suspense prend fin mais y en a-t-il vraiment eu un ? Le 26 juin dernier, à la date limite de remise des offres, un seul candidat s’était manifesté, l’actuel exploitant qui avait laissé entendre publiquement son envie de concourir à nouveau pour gérer ce qui est le troisième casino de France par son produit brut des jeux, soit 53 M€ en 2022.
Quel contraste avec le début des années 2000 quand, après la décision du maire Philippe Douste-Blazy d’implanter un casino dans la Ville rose, plusieurs acteurs du secteur s’étaient affrontés. La bataille s’était même poursuivie sur le terrain judiciaire, sans aucune mise en cause finale, après la plainte d’un candidat évincé.
Un festival en plein air
Le nouveau contrat de concession, qui débutera le 1er février 2026, conclu après trois séances de négociations avec la mairie, prévoit un volet important d’investissements pour rénover et étendre le casino, propriété municipale. Une somme de 39,7 M€ sur les seize ans, inscrite au contrat, devra ainsi être déboursée par l’exploitant.
Les trois restaurants seront rénovés, le théâtre de 1 200 places « rafraîchi » , des panneaux photovoltaïques seront posés sur les toits… La partie jeux sera, elle, agrandie de 1 000 m2.
La partie spectacles du casino continuera à proposer quelque 140 à 160 représentations par an. Nouveauté : la création en juillet d’un festival pop, rock et folk en plein air sur l’île du Ramier.
Côté recettes pour la mairie, le casino reste une bonne affaire. L’exploitant se rémunère avec ses trois activités : les jeux (qui pesaient 77 % de son chiffre d’affaires net en 2022), la restauration et les spectacles.
Il devra reverser 15 % du produit brut des jeux, le taux maximal. Ce qui représente 141 M€ sur la durée du contrat. La redevance annuelle est fixée à 100 000 € à laquelle s’ajoutent une redevance variable et une redevance pour frais de contrôle. La contribution à la vie culturelle toulousaine a été fixée à 1,95 M€ par an. Au total, les recettes pour la mairie se chiffrent à 236 M€ sur seize ans, soit 14,75 M€ par an. Une somme à laquelle il faut ajouter le remboursement de la taxe foncière.
Contacté ce samedi par La Dépêche, le groupe Barrière n’a pas souhaité s’exprimer.
(source : ladepeche.fr/Jean-Noël Gros)