Les jeux de hasard en ligne ont dépassé pour la première fois les jeux pratiqués dans les casinos, les magasins de journaux et les cafés, ressort-il lundi du rapport annuel de la Commission des jeux de hasard. Cette dernière met par ailleurs en garde contre l'offre illégale de jeux en ligne et appelle les autorités à mieux encadrer la pratique des jeux de hasard en ligne.
Le basculement en direction des jeux de hasard en ligne s'est produit en 2020, année de référence du rapport. Les jeux en ligne représentaient cette année-là un Gross Gaming Revenue (GGR), soit la différence entre les mises engagées et les gains redistribués, de 595,9 millions d'euros. Les jeux hors ligne représentaient, quant à eux, un GGR de 373,2 millions d'euros. La part des jeux de hasard en ligne s'établissait ainsi à 61,5% alors qu'un an plus tôt, le jeu hors ligne représentait encore 60,5%.
Le coronavirus explique en partie le phénomène. Pendant une bonne partie de 2020, les établissements de jeux ont été fermés ou ont connu des restrictions en matière d'ouverture, obligeant les joueurs à se tourner vers internet.
Les dangers de ces sites illégaux sont réels et importants
Le GGR des jeux de hasard hors ligne était presque de moitié inférieur à celui de 2019 (-47,6%), tandis que celui des jeux en ligne a augmenté de plus d'un quart (+27,9%). Le GGR total - 969,1 millions d'euros - était, lui, inférieur de près de 18% à celui de 2019, où il s'élevait à près de 1,2 milliard d'euros.
En belgique, les jeux d'argent ne sont en principe autorisés que dans les établissements de jeux et sur les sites internet qui disposent d'une licence de la Commission des jeux de hasard. Cette dernière met toutefois en garde contre les sites de jeu illégaux, dont on estime qu'ils attirent environ un cinquième des joueurs.
"Les dangers de ces sites illégaux sont réels et importants, car ils ignorent les réglementations existantes et ne font rien pour protéger les joueurs", indique le rapport annuel. "Les jeux d'argent en ligne doivent être davantage réglementés car le cadre actuel est incomplet et conduit à une incertitude juridique", souligne encore la Commission des jeux de hasard.
(source : rtl.be/Agence Belga)