Le casino d’Hendaye a été repris par de nouveaux propriétaires indépendants. Le lieu est en chantier en vue d’une modernisation de l’offre. Il doit rouvrir entre mai et juin 2021".
Discrètement lové à Sokoburu, face à l’océan, le casino d’Hendaye va sortir du relatif anonymat dans lequel il vit depuis quelques années. Probablement au mois de mai 2021, plus sûrement début juin, l’établissement de jeux annonce une réouverture après travaux, successifs à un changement de propriétaires.
En cours, le chantier n’a rien du simple toilettage. Le nouveau président de la société Hendaye Loisirs, Benjamin Frischer, et son associé, Patrick Delahaye, ont engagé une rénovation totale des lieux. De l’ancienne salle de jeux et du restaurant, il ne reste rien. Le site n’est plus que fils pendant du plafond, gaines n’attendant plus que les machines, écrans de télévision et autres installations qui donneront des atours plus modernes à l’ensemble.
« Un pari en pleine pandémie »
« Il y a un potentiel à exploiter, à condition de réaliser les investissements nécessaires pour séduire la clientèle », juge le nouveau directeur. Sur la côte, le secteur reste concurrentiel. Entre casinos eux-mêmes et avec les multiples propositions ludiques qui s’offrent aux autochtones et touristes.
Nouvel habillage, nouvelles machines à sous (un tiers du parc renouvelé), retour de la roulette anglaise, nouvelle carte et nouvelle salle pour le restaurant et, surtout, une terrasse qui permettra à l’établissement d’avoir pignon sur rue… Les acquéreurs, des indépendants n’appartenant à aucun des grands groupes connus dans le secteur, ont engagé près d’un million d’euros dans la rénovation. « En pleine pandémie, c’est un pari, assume Benjamin Frischer. Même si cette période nous permet de mener le chantier plus tranquillement. » Elle offrira aussi de former les 24 membres du personnel, conservé dans sa totalité, aux diverses nouveautés (système informatique, machines, accueil…).
Grâce aux travaux de rénovation, la salle de jeux du casino d’Hendaye passe de 233 à 350 m².
Un intérêt financier pour la Ville
Le quartier de Sokoburu et ses établissements de restauration ont sans doute à y gagner. La Ville aussi. Mieux le casino se portera, plus les sommes qu’elle percevra seront importants : « La Ville bénéficie d’un reversement de 10 % du prélèvement opéré par l’État sur le produit des jeux, explique Benjamin Frischer. Et elle prend une part supplémentaire, selon le cahier des charges conclu entre les deux parties, sur le produit brut des jeux. »
La terrasse et l’entrée font peau neuve pour se démarquer du reste de la place Sokoburu.
En 2020, la somme, autour de 50 000 euros, ne représentait qu’une part négligea
ble du budget principal de la commune, la crise du Covid ayant eu de logiques effets néfastes sur l’activité du casino. Sur le budget primitif de 2021, celle-ci est restée prudente en prévoyant une recette de 45 000 euros. « Mais dans ses belles années, notamment lorsque le casino se situait encore à Croisière, je me souviens de chiffres ayant atteint les 300 000 euros », se remémore le maire, Kotte Ecenarro.
Le projet en cours n’est donc pas passé sous les radars de la municipalité. La rencontre entre le maire, ses adjoints et la nouvelle direction du casino a été courtoise. Et l’occasion pour cette dernière de pointer l’épineuse problématique de stationnement à laquelle l’établissement fait face.
(source : sudouest.fr/Fabien Jans)