Le temple lillois du jeu a bouclé sa treizième année d’exploitation sur une perte de 6,6 millions d’euros. La routine, pour Barrière, qui n’a jamais dégagé le moindre bénéfice depuis son implantation dans le quartier d’affaires Euralille, en 2007.
Putain, huit ans ! Encore huit ans à tenir, pour le groupe Barrière, jusqu’à la fin du contrat qui le lie à la Ville de Lille pour l’exploitation du casino. Et le temps doit sembler long, à voir les résultats de l’exercice 2018-2019, communiqués aux élus locaux lors du dernier conseil municipal. Le temple du jeu y laisse, une fois de plus, sa chemise : 6,6 millions de pertes. La douloureuse n’a rien d’exceptionnel. Elle est pile dans la moyenne des quatre années précédentes.
En attendant le Covid
Le complexe de loisirs, qui compte 275 salariés, voit pourtant en 2019 son chiffre d’affaires s’améliorer légèrement. Si ses bars-restaurants accusent un recul, et que son activité hôtelière se maintient tout juste, ses jeux continuent à séduire, et surtout ses machines à sous (avec des recettes en hausse de 5,2 %). Mais cette progression est mangée par les prélèvements. Ceux perçus par la Ville sont en hausse, à 11,6 millions d’euros. C’est bon pour le budget municipal. Moins pour Barrière. Surtout à la veille d’une année 2020 où le Covid-19 aura fait sauter la banque.
(source : lavoixdunord.fr/S. B.)