Le Casino de Namur pourrait être repris par une nouvelle société d'ici la fin du mois de juin, alors qu'il est actuellement géré par des administrateurs provisoires à la suite de l'affaire de fraude qui y a été mise à jour. C'est ce qu'ont annoncé hier ces administrateurs au terme d'un conseil d'entreprise. L'assemblée générale des actionnaires de l'établissement s'est réunie jeudi soir pour étudier les diverses possibilités qui se présentent.
Le patron de la société Sizinvest, disposant de 49 pc des parts du casino, a proposé de reprendre l'ensemble de l'actif et du passif d'Expansa, la société d'Armand Khaida, le directeur impliqué dans la fraude. Cette solution offre une nouvelle alternative à côté des 2 pistes qui avaient été évoquées jusqu'à aujourd'hui: la cession des actions de M. Khaida et de ses proches afin de reconstituer une majorité au sein du groupe des actionnaires ou la reprise par une société extérieure. Cinq candidats s'étaient manifestés.
En tout état de cause, la décision doit être prise au plus tard pour le 30 juin. A cette date en effet, la Commission des Jeux de Hasard se réunit à Bruxelles pour débattre de cette affaire. La Commission est chargée de l'octroi des licences dont les établissements de jeux ont besoin pour fonctionner.
A la suite de la fraude de grande ampleur, le Casino de Namur pourrait se voir retirer sa licence à titre provisoire ou définitif. L'annonce d'une reprise pourrait influencer la décision de la Commission, qui tient aussi compte dans son délibéré du sort des quelques 150 employés.
Le Casino de Namur, dont le taux de fréquentation n'a pas baissé malgré l'annonce des malversations en mars dernier, reste une des plus grosses entreprises namuroises. Il compte, outre les salles de jeux, un hôtel, restaurant et un dancing. Des 30 personnes inculpées dans le dossier judiciaire, seul le directeur Armand Khaida est toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt. Il doit comparaître pour la troisième fois devant la chambre du conseil le 23 juin prochain.
(source : rtl.be)