Paris : cercle de jeux/salles de shoot
     
    Oui aux salles de shoot, non aux clubs de jeu !…
     
    
        oui au pétard, au coffee shop, au cannabis thérapeutique ; non à la
        clope, au vin, au Ricard
    
    ( qui a augmenté de 9,9% avec la loi alimentation !) et haro sur les jeux
    de grattage avec de nouvelles mesures liberticides exigées par la doxa du
    jeu pathologie maladie (0). Le gouvernement et nos élus feraient bien de
    s’interroger sur l’ethnocentrisme culturel des politiques menées en matière
    de drogue et de jeu, dans un moment ou la France populaire qui roule au
    diesel manifeste et dans une période ou la colère sourde des Français
    "invisibles" s’exprime.
     
    ------
     
    - 
        
            Soumis au diktat d’addictologues apprentis sorciers la
            maire de Paris n’hésite pas dans un laxisme que certains peuvent
            juger criminel à ouvrir des salles de shoot - chères à
            Jean Michel COSTES, addictologue à l’Observatoire des jeux
            (ODJ/BERCY) - sans se soucier des riverains, des commerçants, des
enfants et de l’image de notre belle capitale…            ( voir en annexe 1 
        
        
            
                la réaction consternante d’Alexandra Cordebard, la maire PS du
                10° qui se voile la face : « Paris : un nouveau décès près de
                la salle de shoot » ( Le Parisien, Cécile Beaulieu, 16 novembre
                2018))
            
        
        
            . Par contre certains élus parisiens sont plus liberticides pour
            les clubs de jeu comme Delphine BURKI maire du 19° qui
            refuse l’implantation d’un tel espace ludique dans son
            arrondissement (1)
        
        
    
     
    - 
        Oui aux salles de shoot
        
            non aux clubs de jeu
            , tel semble être la morale de cette triste histoire ou l’on voit
            des élus - menés par le bout du nez par des addictologues, des
            thérapeutes, des technocrates du Ministère de la santé… - imposés
            aux Parisiens des solutions thérapeutiques mortifères pourtant
            dénoncées depuis longtemps par :
        
        l’association « Parents contre le drogue » (2)
        
            le Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM). (3)
        
         
        L'Académie nationale de pharmacie (4 ) 
        l’Académie de Médecine (5) organisme qui 
        
            s’était prononcé contre les salle de shoot dès 2014 précisant qu’
            
                « en Allemagne, leur ouverture a été suivie d’une augmentation
                de 15% du nombre de toxicomanes »
            
            ( 6 )
        
         
    
     
    - 
        
            Après celle située dans le 10° arrondissement qui provoque l’ire
            des habitants du nord est de Paris qui s’estiment « méprisés » et
            dénoncent « l’humanisme de façade » de la maire de Paris
            
                ( confer en annexe 1 la Tribune publiée dans l’Opinion du 28
                septembre 2018 : « Madame Hidalgo les habitants du nord est de
                Paris méritent mieux que vous mépris » )
            
            Anne Hidalgo veut implanter trois autres salles de shoot à Paris,
            dont l’une ou l’on inhalera du crack en toute sécurité sans tomber
            malade ! On se souvient qu’elle avait refusé avec légèreté le
            projet d’un grand casino international à Paris, pourtant préconisé
            par le Préfet Duport dans son rapport.
        
    
     
    - 
        
Dans ce domaine comme dans d’autres cesresponsables irresponsables auront un jourdes comptes à rendre au peuple si les PARISIENS            reprennent massivement en main leur destin comme ils l’ont
            souvent fait au cours de l’HISTOIRE et comme sont en train de le
            faire les GILETS JAUNES en PROVINCE et dans les grandes villes de
            FRANCE.
        
    
     
    - 
        
            En attendant le gouvernement et Agnès BUZIN ( ministre de la santé)
            - qui commence à comprendre
            
                les dangers des coffee shops et du soi disant cannabis
                thérapeutique
            
            (7) - pourraient revoir leur politique en matière de drogue après
            avoir demandé leur avis aux Français et aux Parisiens. En matière
            de jeux d’argent également suite au colloque organisé fin 2018 par
            Olga GIVERNET et
        
         Christophe BLANCHET qui souhaitent 
        « une politique nouvelle du jeu en France ?» 
        (8)
        
            , Emmanuel MACRON, qui mouille actuellement sa chemise pour écouter
            les Français, pourrait consulter les parisiens sur les clubs de
            jeu, l’hypothèse d’un casino à Paris et faire de même pour la
            privatisation de la FDJ… qui vient d’être retoquée par le Sénat(9)
        
    
     
    - 
        
            Si la Suisse ce « petit » pays - voisin et ami - n’a pas de leçon à
            donner à la France notamment en matière de drogue
            
                (chacun se souvient du parc de Platzspitz en plein cœur de
                Zurich ou de 1987 à 1992 des centaines de toxicomanes se
                piquaient quotidiennement au milieu d’immondices entrainant des
                centaines d’overdose ; ce mouroir a ciel ouvert nommé le Needle
                park ( parc à aiguilles !) a été fermé en 1992
            
            ) (10) il ne serait pas absurde de nous inspirer ( sans forcément
            le copier) de son système de votation, qui vient de s’exercer
            récemment en matière de gambling et de e.gambling et qui a vu les
        
        
            Suisses acceptés à 72,9% la nouvelle loi sur les jeux d'argent.
        
         
        ( 11)
    
     
     
     
    Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN jr.
    
    Sociologue
    (Lyon – France – février 2019
    ________
     
     
    · Dans un article (12) synthétisant le colloque organisé par O. GIVERNET
    (députée REM de l’Ain) et C. BLANCHET (député REM du Calvados) à
    l’Assemblée nationale le 30 novembre
    
        2018 (« Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en évolution »)
    
    nous sommes intervenus - notamment mais pas seulement - pour critiquer les
    propos tenus par la doxa du jeu pathologie maladie
    · Cette doxa ( scandaleusement sur-représentée à la grande table ronde du
    colloque, ce qui en dit long sur la puissance occulte de ce lobby) mais
    aussi hélas l’ARJEL ont redit des propos propagandistes contestables, et
    contestées scientifiquement par des chercheurs aussi bien en France (13)
    qu’à l’international (14) : le jeu constitue une affreuse drogue, la
situation est catastrophique en matière d’addiction ludique ….    et le sera encore plus dans quelques années, d’après Charles
    Coppolani qui le prophétise tel un cartomancien. L’actuel Président de
    l’ARJEL (qui a succédé à Jean-François VILOTTE désormais DG de la FFT
    depuis novembre 2018) (15) censé pourtant rester dans l’objectivité qui
incombe au régulateur, estime par ailleurs que    le jeu est un produit dangereux
    · Cette doxa pris dans ses contradictions, approximations scientifiques et
    conflits d’intérêts a proposé lors de ce colloque de nouvelles mesures
    liberticides pour juguler cette pandémie imaginaire - la maladie du jeu -
    sans se soucier des conséquences économiques et fiscales de la
    néo-prohibition qu’elle propose. Elle souhaite renforcer les messages de
prévention actuels pourtant de bon aloi    (« Pour que le jeu reste un jeu », « restez maitre du jeu » )
    · Nous sommes intervenus en séance plénière de manière pédagogique pour
    dénoncer ces slogans qui se multiplient et sont devenus les tristes
    symboles d’une société hygiéniste qui pousse jusqu’à l’absurde un principe
    de précaution exacerbée peu respectueux des libertés et qui, s’ils étaient
    généralisés, rendrait l’ambiance mortifère. Après le « Fumer tue » inscrit
    sur les paquets de l’horreur (que sont en réalité les paquets dits
    « neutres ») pourquoi pas un « jouer tue » sur chaque ticket de
    grattage, chaque bulletin de la FDJ, chaque machine à sous ; pourquoi pas
    un « rouler tue » inscrit en grosses lettres sur chaque voiture à
    sa sortie d’usine ?
    · Cette doxa, sous couvert de santé publique, défend en réalité ses
    intérêts financiers, ses pouvoirs, ses réseaux et souhaite développer de
    nouveaux marchés qui intéressent l’industrie pharmaceutique. Des
    propositions thérapeutiques surprenantes - pour soi-disant soigner les
    addicts du jeu - apparaissent. Comme celle imaginée par un toxicologue
    d’Helsinki qui a testé sur 130 joueurs « cobayes » un vaporisateur
    contenant du naloxone, un produit de traitement d’urgence des overdoses aux
    opiacés (16) La logique pharmaco-commerciale crève les yeux. Après avoir
    fait croire par tous les moyens que le jeu était une drogue, une addiction
    sans substance, certains poussent le bouchon plus loin pour fournir un
    produit censé remplacé le jeu… par une vraie drogue.
    · Jean-Michel COSTES , responsable des études de l’ODJ est le parfait
représentant de cette doxa d’addictologues reconvertis dans le    business du jeu compulsif. Il a déroulé lors de ce colloque de
    nouvelles mesures liberticides pour ficher les millions de joueurs, les
    soigner… agacé que « le joueur ne reconnaisse pas sa maladie, «regrettant
    que « très peu de joueurs consultent » Il souhaite« limiter » voir
    interdire les publicités pour les jeux ( notamment celles de la FDJ),
surveiller « les groupes à risque », instituer une sorte de    police des familles comme il y a une police des jeux ;
    établir des « modèles de prévention primaire dans les écoles » Mais Costes,
    les addictologues…. ne veulent pas seulement surveiller les classes
    sociales joueuses - des classes dangereuses - malades du jeu dans le savoir
    ( vu qu’ils ne consultent pas), ils désirent imposer aux opérateurs « des
    obligations de résultat » en matière de lutte contre l’addiction
    · JM Costes veut en outre, comme SOS joueurs et le directeur de l’Arje,
    baisser le taux de retour aux joueurs (TRJ) pour lutter contre l’addiction
    mais il n’a pas insisté sur ce point car son « étude » ( les guillemets
    sont de rigueur) - cherchant à prouver la causalité de l’équation TRJ élevé
    = addiction accrue a accouché d’une conclusion qui constitue une aberration
    épistémologique ( 17)
    · Le directeur de l’ODJ a également été très discret sur son passé. Il faut
    savoir que JM Costes s’est fait viré de l’observatoire des drogue par
    Etienne APAIRE le président de la mission interministérielle de la lutte
contre la drogue et la toxicomanie (MILDT devenue la MILDECA) car    il écrivait des tribunes favorables aux salles de shoot alors que
    la MILDT s’était prononcée contre ces thérapies dangereuses condamnées
    depuis longtemps par l’académie de médecine, l’académie de pharmacie, ainsi
    sans doute que par une très grande majorité de Français
    · Il faut savoir que les thérapies qu’il propose sont totalement
    différentes selon le produit, ce qui jette un doute. Pour le jeu il faut
    interdire, limiter, fiscaliser, surveiller, contrôler, identifier et
    multiplier les mesures liberticides pénalisantes pour les joueurs et les
    opérateurs ; pour les drogues il faut dépénaliser, légaliser, distribuer
    gratuitement dope, héroïne, cocaïne, crack, subutex - et autres saloperies
    produites par l’industrie pharmaceutique facilement détournables - mais
    aussi seringue, coton, capote dans des salles de shoot pour que les drogués
    ne tombent pas malade, n’attrapent pas le SIDA.…Les addictologues honteux
    ont trouvé un euphémisme qui en dit long pour parler de ces endroits
    sinistres, ils nomment ça : salle de consommation à moindre risque
(SCMR) l’idée n’est pas de lutter contre la drogue mais clairement de faire    des junkies propres qui ne tombent pas malades et évitent les
    overdoses.
    · En outre ces apprentis sorciers à l’origine de ces solutions - et les
    élus qui suivent ces politiques de démission - savent qu’ils n’auront
    jamais de salle de shoot dans leur quartier ou au pied de l’immeuble ou ils
    habitent.
    · Pour bien montré ce qu’est l’environnement d’une salle de shoot nous
    avons reproduit en annexe 3 de notre précèdent article le reportage
    hallucinant du journaliste Guillaume Poingt (« Salle de shoot : comment
    l'insécurité ruine les commerçants du nord de Paris ») publié dans le
    figaro du I8/9/2018) qui raconte les conséquences dramatiques pour les
    riverains, les commerçants, les enfants…de l'ouverture en octobre 2016 de
    la salle de shoot située du 10ème arrondissement financée par la Mairie de
    Paris( donc par les parisiens) à hauteur de 850 000 euros. Extraits :
    - 
        
            «Je suis à deux doigts de déposer le bilan». Pierre*, un
            restaurateur d'une trentaine d'années, en a gros sur le cœur. Comme
            lui, de nombreux commerçants situés dans le quartier de la salle de
            shoot, près de l'hôpital Lariboisière et de la gare du Nord (Paris
            10ème), sont excédés. Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui
            se font des injections en pleine rue, vols ou encore menaces font
            partie de leur quotidien.
        
    
     
    - 
        
            (…) Ouverte depuis octobre 2016, cette salle permet aux toxicomanes
            de faire leurs injections par voies intraveineuses dans de bonnes
            conditions sanitaires. «On nous a mis cette salle de shoot sans
            concertation et on se retrouve avec des toxicomanes ingérables.
            C'est de pire en pire», déplorent les commerçants et les riverains.
            Ils estiment vivre dans «un quartier sacrifié» et se sentent
            abandonnés par les pouvoirs publics.
        
    
     
    - 
        
            Jacques un restaurateur fustigeant «les crachats, les seringues par
            terre et l'odeur de pisse dans la rue». L'ouverture de la salle de
            shoot lui a fait perdre 30% de son chiffre d'affaires. «Certains
            clients ne reviennent pas car ils ont peur», déplore-t-il. Les
            nuisances de la salle de shoot se rajoutent à d'autres fléaux. «On
            a régulièrement des touristes qui se font arracher leur portable en
            terrasse», explique Jacques. Sans compter les cambriolages. Son
            restaurant a été «visité» à sept reprises l'an dernier, plusieurs
            fois par des adolescents marocains sans papiers. «Je ne pense qu'à
            quitter le quartier mais mon commerce est invendable», poursuit-il.
            Avant de conclure: «Qu'Anne Hidalgo ferme la salle de shoot! Ou
            alors qu'elle la prenne dans son quartier
        
    
     
    - 
        
            Quant à Kim*, un restaurateur asiatique, il est obligé de
            travailler sept jours sur sept pour «joindre les deux bouts». «Il
            est très difficile de travailler le soir, j'ai souvent des clients
            en train de manger qui voient des toxicomanes se piquer juste
            devant la vitrine». (…)À quelques pas de là, Sarah* tient un
            magasin de chaussures depuis plus de 30 ans. «C'est la jungle, je
            n'ai jamais connu Paris dans cet état», déplore-t-elle. Elle
            raconte qu'il n'est pas rare qu'elle fasse «sortir des clients par
            une petite porte dérobée quand il y a du trafic devant la
            boutique».
        
    
     
     
    - 
        
            Les professions libérales du quartier ne sont pas épargnées par
            l'insécurité. Dominique* psychiatre a démarré son activité en 2010.
            «Nous sommes envahis par les toxicomanes et les dealers»,
            démarre-t-elle. (..)«La mairie du 10ème nous dit que tout va très
            bien et nous fait passer pour des vieux cons de droite ou d'extrême
            droite», conclut-elle, fataliste. Non loin de là, une avocate
            spécialisée en droit international - qui travaille dans le quartier
            depuis 1996 - explique avoir vu sa rue se dégrader au fil du temps.
            «C'est devenu une vraie porcherie. (…)
        
    
     
    - 
        
            Désespérés et effrayés, certains commerçants quittent le quartier.
            C'est le cas de la gérante de l'épicerie, qui a mis son commerce en
            vente. Elle explique sa décision dans une lettre du 15 mai 2018.
            «J'ai perdu beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a
            été ouverte», détaille-t-elle. Avant de poursuivre: «J'ai été
            obligée d'installer des grillages pour protéger les fruits et les
            légumes à l'extérieur parce que les drogués me les volent». Elle
            décrit des scènes d'une grande violence qui l'ont poussée à partir:
            «Il y a souvent des bagarres entre les drogués qui rentrent parfois
            dans mon épicerie pour se battre et même avec des couteaux». (..)
        
    
    
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Fière de ce succès ( !) Anne Hidalgo préconise l’ouverture d’une autre        Porte de l’enfer consacrée à l’inhalation du crack
        
            et de deux autres salles de shoot
        
        , une dans le quartier des Halles et une en Seine-Saint-Denis. Les
        addictologues à l’origine de ces solutions suicidaires - et les élus
        qui suivent ces politiques de renoncement - auront un jour des comptes
        à rendre si les Français continuent de se mobiliser comme ils tentent
        de le faire actuellement. Car cette France écœurante et malsaine des
salles de shoot, cette France qui dit        oui au pétard non à la clop, cette France qui a laissé nos
        quartier se gangrener par le trafic de cannabis pour acheter la paix
        sociale, il est plus que probable que cette France là, nos concitoyens
        n’en veulent pas qu’ils portent ou non un gilet jaune.
    
    
        On peut comprendre dans ces conditions que - dans ce domaine comme dans
d’autres - certains français ont décidé        de reprendre en main leur destin face à une caste de
        technocrates et de médecins qui rêvent d’un contrôle social total des
        populations à travers une multitude d’impôts punitifs ; à travers une
        pathologisation de leurs pratiques ludiques, festives et de leurs
        consommation de produits passion, de produits plaisir ( alcool, tabac,
        jeu) Produits à consommer avec modération qui ne sont pas toujours bon
        pour la santé mais qui sont parfois bon pour le moral.
    
    
        Car si comme nous venons de le voir avec les salles de shoot il y a un
        laxisme criminel en matière de drogue, il n’en va pas de même en
        matière de jeu. Nous savons déjà qu’Anne Hidalgo a rejeté avec dédain
il y a quelques mois (        les casinos ce n’est pas ma tasse de thé a t elle précisé !!)
        l’idée d’implanter un grand casino international à Paris alors que ce
projet aux retombées multiples - confer notre article :         « Paris, Macao, la Tour Eiffel …et Anne Hidalgo « 
        
            : alors que Paris a rejeté le projet d’un casino parisien, Macao
            inaugure un gigantesque resort - The Parisian - qui exploite les
            symboles de notre capitale »
        
         (18)
        - était préconisé par le Préfet Jean-Pierre Duport et était soutenu par
        de nombreux casinotiers. Ce projet ambitieux aurait pu (sans «
        déshabiller » ENGHEIN s’il avait été mené en symbiose avec le groupe
        Barrière et le syndicat FO) répondre à la demande ludique parisienne
        mais surtout à la demande des millions de touristes ( notamment
        anglais, américains, japonais, chinois…) qui fréquentent chaque année
        la capitale.
    
    
        Il en va de même pour les cercles de jeu dans certains arrondissements
        parisiens. Notamment dans le I9° ou la maire Delphine Bürkli s’oppose
        au projet de Frédéric Ruggieri (ex directrice du casino Gujan Mestas)
        qui souhaite transformer l’ancien cercle Clichy Montmartre en club de
        jeux. La loi relative au statut de Paris du 27/2/2017 autorise en effet
        pour 3 ans à titre expérimentale ces clubs qui doivent remplacés les 15
        anciens cercles, tous fermés en raison de fraudes. F. Ruggieri
        Président de la société Socofinance a déposé une demande d’autorisation
        au ministère de l’intérieur pour exploiter « le club Montmartre, » 7
        jours sur 7 avec 33 tables , un bar restaurant… mais la maire de
l’arrondissement est contre :        « plus qu’un avis défavorable, je formule un refus ! « a
        précisé cette « démocrate » (19) De la même manière les élus du 13°
        contestent le projet porté par le groupe Raineau dans le quartier
        chinois parisien. Le député (LREM) du XIIIe, Buon Tan, le maire du
        XIIIe, Jérôme Coumet sont hostiles au projet ( 20) . Le groupe Belge
        Ardent a eu l’autorisation d’ouvrir un club dans l’Ouest de Paris ( le
        Circus club) sur le boulevard Murat mais ce projet est également… en
        attente de l’aval de la mairie du I6 ° arrondissement.
    
    
        Pas étonnant qu’avec de tels soutiens politiques que « les club de jeux
        à Paris fassent des débuts timides » , comme l’a souligné Christophe
        PALIERSE dans les Echos ( 21) Certes le Groupe barrière devrait voir
        son club ouvrir dans l’ancien Aviation club de France situés en haut
        des champs Elysée face à la brasserie Fouquet’s et d’autres projets
        sont dans les tuyaux. Le groupe JOA sous la houlette de Laurent LASSIAZ
        devrait ouvrir un club rue Royale en 2019. Groupe PARTOUCHE a la
        recherche de rentabilité n’a pas renoncé mais Fabrice Paire juge que «
        c’est compliqué ». Mais pour l’instant un seul club est exploité à
        Paris, il s’agit du Paris Elysée Club 34 rue Marboeuf (8°
        arrondissement) ouvert en avril 2018 (22 ) par le groupe Tranchant ( 17
        casinos, 2000 salariés) groupe fondé en 1988 par Georges Tranchant.
        Certains enseignements tirés par Benjamin Tranchant sur ce club sont à
        souligner :
        
            « résultats conformes aux prévisions, rentabilité en terme
            d’exploitation »
        
. Autre information importante :        « 70% de la clientèle est étrangère », ce qui pourrait
        relancer l’idée d’un grand casino international à Paris d’autant que
        seuls deux grands types de jeu sont autorisés dans ces clubs : le poker
et certains jeux de contrepartie (punto banco -variante du baccara -, poker 21 -        variante du black jack -) Machines à sous et black jack sont
        toujours prohibés dans la capitale.
    
    
        ---
    
    
        Au final il faut faire la part des choses, ce n’est pas – uniquement -
        un problème de personnes, d’addictologues opportunistes, de régulateur
        moraliste, d’hommes en gris... Si certains lobbys peuvent imposer leurs
        vues aussi facilement en matière de jeu (mais également en matière de
        drogue, de tabac, d’alcool) c’est parce que la gouvernance politique
        est faible et est trop souvent coupée des Français. En outre les
        politiques ne sont pas spécialistes de tout, surtout s’ils sont
        novices. Olga GIVERNET l’a reconnu elle même lors du colloque, elle n’y
        connaissait pas grand chose en matière de jeux d’argent mais continue
        d’apprendre. Les lobbyistes profitent de cette méconnaissance pour
        faire du chantage et faire peur aux politiques, pour les culpabiliser.
        Par ailleurs ces lobbyistes sont sournois, malins - des comportements
        humains dans l’air du temps - ils ne mettent pas en avant leurs
        intérêts, mais agissent sous couvert de sante publique. C’est pour
        soigner les drogués qu’ils veulent installer des salles de shoot et des
        salles de crack partout… sauf devant chez eux. L’enfer est toujours
        pavé de bonnes intentions !
    
    
        En matière de jeu c’est aux politiques de reprendre la main pour donner
        un coup d’arrêt à la doxa du jeu pathologie maladie. C’est ce qu’a fait
        CHRISTOPE BLANCHET dans sa question écrite au Ministre de l’économie (
        voir annexe 3 ) ou il a précisé «
        
            Malgré l'importance indéniable de ce secteur économique, la manne
            ludique souffre d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de
            cette pratique culturelle populaire par des addictologues qui
            médicalisent cet univers a dévié de leurs objectifs de
            développement et d'accompagnement. Ces déviances ont directement
            mis à mal tout un monde socio-professionnel et donc l'attractivité
            des territoires ruraux. En sept ans, les casinos ont perdu 24 % de
            leur volume d'affaire. Il serait souhaitable que l'État revoie sa
            politique en matière de jeux d'argent et que les joueurs soient
            partie prenante de l'élaboration de cette politique »
        
    
    
         
    
    
        Il faut maintenant que les professionnels des jeux d’argent ( notamment
        les casinos mais aussi la filière hippique, la FDJ et les opérateurs de
        jeux en ligne) dépensent un peu d’argent et de temps pour convoquer
        
            des Etats généraux du gambling et du e gambling (
        
        23) afin que tous les dossiers soient problématisés de manière
        critique, que des commissions permanentes soient construites, que les
        joueurs soient mis au centre du processus. Les joueurs seront les
        garants qu’au final la politique des jeux nationale ambitieuse dont la
France a besoin ( qui fournira emploi, activité) ,        la belle politique des jeux souhaitée par la REM et d’autres
        acteurs du champ, ne se fasse pas sur le dos des joueurs mais avec leur
        concours. Le jeu est une affaire trop sérieuse pour qu’elle soit
        laissée entre les mains des administrations (Bercy ; intérieur/police
        des jeux, santé…) entre les mains des opérateurs et surtout entre les
        mains douteuses d’addictologues qui, dans ce domaine comme dans
        d’autres (salle de shoot) d’évidence ont la tête à l’envers.
    
    
        Les temps changent. L’industrie des jeux ne saurait échapper à cette
        accélération de l’Histoire. C’est aux millions de joueurs de décider de
        la politique des jeux qu’ils souhaitent pour la France et pour eux
        mêmes car ce sont eux les uniques financeurs de cette économie, les
        uniques actionnaires de l’entreprise jeu. Assurément ils
        seront responsables et ne tueront pas la poule aux œufs d’or.
        Ils souhaiteront au contraire qu’elle prospère et participe de
        multiples façons au bien commun et à l’intérêt général, comme ils
        viennent encore de le prouver en participant à la loterie du
        Patrimoine. Les Français sont des personnes excessivement raisonnables,
        ils veulent juste du Pain et des jeux… et un peu d’essence et de diesel
        !
    
    
        
            © jpgeorges. martignoni-hutin jr.,sociologue, février 2019,
            université lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW)UMR 5283,
            équipe TIPO,ISH, Lyon, France.
        
    
 
     
    Notes =
    (0) : 
    
        Jean-Pierre MARTIGNONI : « HARO SUR LES JEUX DE GRATTAGE :
    
    
        Alors que sortira le 3 septembre Mission Patrimoine, un jeu de grattage
        voulu par le Président de la République pour restaurer les monuments
        historiques, la doxa du jeu pathologie maladie se déchaine dans la
        presse* contre ces loteries instantanées qui pèsent 50 % des ventes de
        la Française des jeux »
    
    (13 pages, 26 notes, aout 2018, publié sur : lescasinos.org 29/8/2018 ;
    CASINO LÉGAL FRANCE :Jouer au casino en ligne sur les sites agréés de jeux
    d'argent autorisés par la France du 3/9/2018)
    
        (*) Charlotte Belaich, « Accros au grattage : à la FDJ, de l’huile sur
        le jeu (Libération 25 juillet 2018 pages 14,15)
    
    
     
     
    1. Paris : l’ancien cercle de jeux Clichy Montmartre va t il renaitre ? :
    la maire du I9° est contre ce projet ( Christine Henry, leparisien.fr du 3
    février 2019)
    2. 
Serge Lebigot Président de l’Association    « Parents contre la Drogue » : article
    
        « Salles de shoot, ce que l'on ne vous dit pas et pourquoi il faut
        dire"non" :
    
    
        Dans un contexte social français particulièrement tendu, les pouvoirs
        publics seraient bien inspirés de prendre le temps de l'écoute et de la
réflexion avant de mettre en œuvre        ce projet de salle de shoot aventureux et risqué.
    
     
    (
    publié le 05/10/2016 ; huffingtonpost.fr )(Serge Lebigot est l'auteur de :
    
        1 = Cannabis : ce que les parents doivent savoir ; Le dossier noir du
        cannabis ; 2 = Salles de shoot : ce qu'ils refusent de vous dire.
    
    3.
    
        Salles de shoot : la ferme opposition des médecins
    
    (6 février 2013 ,destinationsante.com)
    4.
    
        « L'Académie de pharmacie se prononce contre les « salles de shoot »
    
    » (Le Monde 3 mars 2014)
    5.
    
« Première salle de shoot française : Académie de médecine et CNOM        indignés 
    
    »
    (Jacques Cofard, 11 février 2013, medscape.com)
6.    « Salle de shoot : un dispositif qui fait toujours débat :
    
        Marisol Touraine et Anne Hidalgo ont inauguré ce mardi la première
        salle de consommation de drogue à moindre risque dans le quartier de la
        gare du Nord à Paris. Au Sénat, une partie de la droite conteste le
bien-fondé de cette politique de réduction des risques et craint        l’apparition d’une zone de non-droit.
    
    ( publicsenat.fr, 11 octobre 2016, Simon Barbarit : sujet Norman Staron et
    Amélie Revert)
    7. « Il ne faut pas laisser vendre n’importe quoi «
    
        : Agnès BUZYN ministre de la santé nous explique pourquoi elle a
        ordonné des contrôles sur les coffee shops qui vendent du cannabis
        light.
    
    » (Marc Payet, Le Parisien aujourd’hui en France 29 juin 2018
    8.
    
        Jean-Pierre MARTIGNONI : « GIVERNET, BLANCHET en marche pour une « une
        politique nouvelle du jeu en France ?»
    
    : impressions, commentaires sur le colloque qui s’est déroulé à 
    
        l’Assemblée nationale le 30 novembre 2018 : « Jeux d’argent : enjeux et
        avenir d’un secteur en évolution
    
    »» (janvier 2019, 17 pages, 9 notes, 3 annexes) ( publié sur :
    lescasinos.org 7/1/2019 ; casino légal France du 8/1)
    9. Le Sénat retoque la privatisation de la FDJ et réforme la fiscalité sur
    les jeux d'argent, Christophe PALIERSE, les échos ; 07/02/2019
    10. Les ratés du labo suisse( LEXPRESS.fr , 08/09/1994)
    
        Zurich évacuait, il y a 25 ans, la scène ouverte de la drogue du
        Platzspitz, R
    
    TS info. 5/2/2017
    11. Le Matin Jeudi 17 janvier 2019 ; La lOI SUR LES JEUX D'ARGENT DÉCROCHE
    LE JACKPOT =
    
        Les Suisses ont accepté largement la nouvelle loi sur les jeux
        d'argent. Le oui l'emporte à 72,9%.
    
    Voir également christine Talos, Le Matin 7/4/2018 = VOTATION 10 JUIN =
    FAUT-IL BLOQUER LES CASINOS EN LIGNE ÉTRANGERS?
    12. 
    
        Jean-Pierre MARTIGNONI : : L’Etat et les jeux, l’état du jeu
    
    « (II)( janvier 2019, I8 pages , 11 notes, 3 annexes)publié lescasinos.org
    du 30 janvier 2019 ) : synthèse du colloque organisé par Olga GIVERNET
    (députée REM de l’Ain) et Christophe BLANCHET (député REM du Calvados) à
l’Assemblée nationale le vendredi 30 novembre 2018 prochain =« Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en évolution »     
    13.
    
        Jean-Pierre MARTIGNONI : « Colloque à Valenciennes : le jeu
        problématique une addiction ?
    
    » (mars 2017, 12 pages, 3 notes) publié sur : lescasinos.org du 17/3 2017;
    casino légal France (Jouer au casino en ligne sur les sites agréés de jeux
    d'argent autorisés par la France )du 17/3/2017
14. A.J. SUISSA : le jeu compulsif vérités    et mensonges ; Fides 2005
    15. « Jean François Vilotte, un énarque atypique à la FFT » ( les échos
    6/II/2018) « Tennis : Jean François Vilotte nommé directeur général » (
    ouest France 3/IO/2018) ; « Vilotte de retour à la FFT « ( la depeche.fr du
    2/IO/2018)
    16. « Un vaporisateur nasal testé contre la dépendance aux jeux de hasard «
    ( les casinos.org du 13/I/2018) confer également « « Un spray nasal pour
    lutter contre l’addiction aux jeux de hasard ! » ( le Parisien 8/I/2018)
    17. Citons Jean Michel Costes qui à l’époque était secrétaire général de
    l’Observatoire des jeux et Charles Coppolani son Président (et qui avait
    donc forcément donné son aval à cette publication) Voilà la conclusion
    abracadabrantesque de JM Costes pour son étude « Taux de retour au joueur,
    addiction et blanchiment » (publication de l’Observatoire des jeux mai
    2012.) =
    
        
            « La littérature scientifique n’apporte pas de preuves définitives
            sur le lien existant entre TRJ élevé et addiction, non parce que ce
            lien est inexistant mais parce que sa mise en évidence est très
difficile,            voire impossible à démontrer sur le plan méthodologique.
            L’argument de l’absence de démonstration scientifique formelle ne
            permet pas néanmoins de remettre en cause la possible existence de
            ce lien ».
        
    
    Face à l’absurdité de tels propos, publiés sur le site du Ministère de
    l’Économie une conclusion s’impose : REDUCTIO AD ABSURDUM 
    . Expression latine à propos d’une personne qui conduit un raisonnement
    jusqu’à ses plus extrêmes conséquences, y compris absurdes et
    contradictoires, en allant jusqu’à démontrer la fausseté, voire la ridicule
    inconsistance, des hypothèses sur lesquelles il repose. Une seule
    explication pour expliquer cette pirouette intellectuelle JM Costes avait
    surdéterminé son questionnement. Mais comme il n’a pu prouver la causalité
    de cette corrélation, il a conclu son étude par une aberration
    épistémologique qui constitue un mensonge scientifique.
    18.
    
        Jean-Pierre MARTIGNONI : « Paris, Macao, la Tour Eiffel …et Anne
        Hidalgo «
    
    : alors que Paris a rejeté le projet d’un casino parisien, Macao inaugure
    un gigantesque resort - The Parisian - qui exploite les symboles de notre
    capitale » (7 pages, 17 notes, octobre 2016 ) publié sur lescasinos.org du
    19/10 2016)
    19. « Paris : tous Mobilisés contre l’ouverture d’un club de jeu dans le
    XIIIe » ; Christine Henry|28 octobre 2018, le parisien
    20. « Paris , l’ancien cercle de jeux Clichy Montmartre va t il renaitre ?
    » ( Le parisien.fr Christine Henry le 3/2/2019, les casinos.org du
    3/2/2019)
    21. « Paris renoue avec les jeux d’argent », Jean-Michel Décugis avec Éric
    Pelletier, 25 avril 2018, le parisien
    22. « les clubs de jeu à Pris font des débuts timides « ( Les échos,
    Christophe palierse, 30/I2/2018) repris par les casinos.org du 30/12/2018
23.    JP Martignoni : « Pour des États Généraux du gambling »
    article envoyée aux députés et aux sénateurs » (mars 2018, 6 pages, 6
    notes, 3 annexes ) (publié sur casinos.org 22/3/2018, casino légal France
    du 23/3, Kuzéo - le comparateur des sites de jeux d’argent - du 26/3) Notre
    proposition d’États Généraux a reçu le soutien de : Nicolas Dupont Aignan,
    député de l’Essonne, non inscrit(le 23/3) ; Emilie Cariou, députée de la
    Meuse, REM(le 23/3)Marie Guévenoux , Député de l’Essonne, REM(le 28/3) ;
    Emmanuel Maquet , député de la somme, les républicains(le 17/4), ( qui
    indique qu’il a posé une question orale sur la fiscalité des casinos (
    hausse de la CSG) à Gérard Darmanin ministre de l’action et des comptes
    publics le 21 février 2018) M. Maquet souhaite « une simplification du
    modèle économique des casinos et une libéralisation du jeu »
    
        
            © jpgeorges. martignoni-hutin jr.,sociologue, février 2019,
            université lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW)UMR 5283,
            équipe TIPO,ISH, Lyon, France.
        
    
 
    Annexes
    Annexe 1 =
    Tribune libre =
    
    Agnès Evren-Pierre Liscia: « Madame Hidalgo, les habitants du nord-est de
    Paris méritent mieux que votre mépris ! » l’opinion ; 28 septembre 2018
    Les deux élus parisiens souhaitent une police municipale armée et un
    accueil des migrants digne
    Un « déséquilibré » qui poignarde sept piétons dans le 19e
    arrondissement de Paris, les riverains de Stalingrad qui manifestent leur
    colère face à la hausse spectaculaire de l’insécurité dans leur quartier,
    les riverains de la salle de shoot dans le 10e arrondissement
    qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de vie, ceux de
    Château-Rouge et de La Chapelle dans le 18e arrondissement qui
    croulent sous les vendeurs à la sauvette, le désespoir des riverains de la
    Porte de La Chapelle asphyxiés par le crack, le kiosquier historique de
    Barbès qui jette l’éponge face aux vendeurs de cigarettes, les familles et
    les commerçants qui fuient des quartiers qui deviennent de véritables
    ghettos, des services publics à la traîne, des squares et des écoles
    publiques désertés, des migrants que l’on se glorifie d’accueillir mais qui
    ne trouvent de meilleur refuge que sous les ponts du métro et du
    périphérique... Telle est la triste réalité des quartiers du nord-est de
    Paris, celle que la maire de la capitale refuse de voir et de considérer,
    au mieux par ignorance, au pire par mépris.
    Non Madame Hidalgo, ni vos postures dégoulinantes de bien-pensance, ni vos
    logorrhées transpirantes de lieux-communs, ni même vos sermons imbibés
    d’une idéologie surannée ne sauraient constituer de véritable politique
pour Paris. Aujourd’hui, les premières victimes de votre «    amateurisme » et de votre politique « improvisée et inconstante »
    – pour reprendre les mots de
    
        celui qui était jusqu’à peu votre premier adjoint
    
    – sont bel et bien les habitants des quartiers du nord-est de Paris.
    Votre humanisme de façade ne trompe personne : l’image de Paris n’a jamais
    aussi été abîmée, les quartiers du nord-est de Paris n’ont jamais été aussi
    sinistrés et les Parisiens n’ont jamais été aussi indignés.
    Reine-maire.
    Non aux rustines imaginées sur un coin de table et aux plans de com’
    échafaudés sous les dorures de l’Hôtel de Ville. Oui aux espaces verts, aux
    promenades urbaines, à la mixité sociale et commerciale réelles, à la
    dédensification urbaine, à des services publics performants et adaptés, à
    une sécurité renforcée grâce à une police municipale armée, à un service de
    propreté efficace et pérenne, à un accueil des migrants digne, équilibré et
    concerté. Nous avons pour ces quartiers une ambition partagée, une volonté
    d’agir et une vision d’avenir.
    C’est l’ensemble de votre logiciel de pensée qui est à rénover ! Les
    vieilles recettes du socialisme bon teint que vous incarnez ont fait long
    feu et votre piètre bilan se fracasse lamentablement sur le mur de la dure
    réalité quotidienne des Parisiens... Rassurez-vous, nous n’avons même plus
    la prétention de vous demander de « régler » les problèmes, mais au moins
    de bien accepter de les « considérer », d’ouvrir les yeux et d’écouter
    enfin le SOS des quartiers populaires. Vous avez fait un choix politique :
    celui de concentrer les difficultés dans le Nord-Est de Paris et d’y
    empiler la misère sociale sur la détresse humaine. Puissions-nous avoir
    l’impertinence de vous rappeler que les Parisiens de ces quartiers ne sont
    pas des sous-Parisiens ?
     
     
    Annexe 2 = 
    
        
            Paris : un nouveau décès près de la salle de shoot Le Parisien,
            Cécile Beaulieu|16 novembre 2018
        
    
    
        Ce jeudi, un homme a trouvé la mort près de la salle de consommation de
        drogue, rue Ambroise-Paré (Xe). Il s’agirait du troisième décès ces
        deux dernières années.
    
    
    « C’est le mort de trop. Nous savons tous que cette sanisette est une
    
        salle de shoot
    
    bis ». Rue Ambroise-Paré (Xe), où est installée depuis deux ans
    la salle de consommation à moindre risque (SCMR), le constat est le même,
    d’immeuble en immeuble.
    Le décès, ce jeudi, d’un homme de 37 ans devant les toilettes publiques ne
    fait que rendre plus tendue encore la situation.
    De sources judiciaires, une enquête pour « recherche des causes de la mort
    » est diligentée, mais il est évident que le lieu et les circonstances de
    son décès posent une multitude de questions, dans un secteur où les
    habitants dénoncent sans relâche les scènes ouvertes de toxicomanie et la
    dégradation de leurs conditions de vie : « Notamment l’utilisation des
    toilettes comme lieu d’injection, souligne une riveraine. Les gens font
    même la queue, chaque jour, pour s’y injecter. »
    L’homme décédé ce jeudi a été retrouvé en possession d’un passeport
    suédois, d’un kit d’injection et d’un pochon contenant du crack. Il «
    n’était pas inscrit à la salle de consommation » du Xe
    arrondissement, où plus de 1100 personnes sont enregistrées, tient
    toutefois à préciser la Ville.
    « Je ne me voile pas la face, assène de son côté Alexandra Cordebard, la
    maire (PS) du Xe. Je voudrais que ces toilettes soient fermées,
    définitivement. Mais plus encore, que les horaires de la salle de
    consommation soient étendus à la matinée, alors qu’elle n’ouvre qu’à 13
    heures. J’ai parfaitement conscience du mal-être des personnes qui vivent
    là, et je compte bien obtenir les crédits nécessaires à l’extension des
    horaires de a SCMR. La salle joue son rôle sanitaire, et il ne faudrait pas
    que l’impression inverse domine ».
    Mais, dans le quartier Lariboisière, colère et lassitude dominent. « Nous
    venons, nous et nos enfants, d’assister au troisième décès sous nos
    fenêtres », s’agace Pierre (*), habitant du quartier depuis 15 ans. «
    Avant, les toxicomanes étaient là, mais ils faisaient partie de notre
    environnement. On les connaissait. Depuis l’installation de la salle et le
    démantèlement de la colline du crack (XVIIIe), il y a eu un
    véritable appel d’air, on découvre des gens qui arrivent de partout. Très
    agressifs, pas du tout enclins à partager notre vie. Bref, des tox très
    durs. On est démunis… Et changer les horaires de la salle, franchement, ça
    reviendrait à valider les problèmes plus qu’à les résoudre ».
    En
    
        juillet dernier
    
    , un homme d’une quarantaine d’années avait déjà été découvert sans vie, au
    pied du 9, rue Ambroise-Paré. Et quelques jours seulement après
    l’installation de la salle en 2016, un homme serait également mort
    d’overdose. Jamais les enquêtes n’ont été rendues publiques.
    La Ville de Paris réfléchit actuellement à l’installation d’une deuxième
    salle de shoot dans le nord-est parisien, ainsi qu’à la mise en place d’un
    
        bus itinérant
    
    qui permettrait d’assurer la prise en charge médicale des toxicomanes et de
    les accompagner dans un parcours de réinsertion.
    Annexe 3
    Question écrite N° : 8721
    
        De M. Christophe Blanchet ( La République en Marche - Calvados )
        publiée au JO le : 29/05/2018 (
    
    
    
        Réponse publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6627) Ministère interrogé
        > Économie et finances ; Tête d'analyse >États généraux des jeux
        d'argent et de hasard ; Analyse > États généraux des jeux d'argent
        et de hasard - Avenir des jeux - Attractivité.
    
    Texte de la question
    
    M. Christophe Blanchet interroge M. le ministre de l'économie et des
    finances sur l'avenir des jeux d'argent et de hasard. Les jeux d'agent
    représentent d'une part un fait social et culturel très ancien et un impôt
    démocratique d'autre part. Leur pratique repose sur des principes des plus
    démocratiques : le seul volontariat des joueurs et l'égalité des chances de
    ces derniers. De plus, la finalité originelle des jeux d'argent est
    humanitaire et vise au développement du bien commun. En effet, le jeu est
    une manière de récolter de l'argent sans faire appel à l'imposition. C'est
    ainsi que les révolutionnaires de 1789 ont transformé la loterie royale en
    loterie nationale et qu'au siècle dernier les jeux ont aidé les gueules
    cassées ou ont encore servi à lutter contre les calamités agricoles de
    1933. Aujourd'hui, les jeux d'argent sont partout sur le territoire et
    constituent un moteur de l'industrie du loisir. Avec 200 casinos, 250
    hippodromes et 25 300 bureaux de tabacs faisant office de points de vente,
    la France représentent 39 % du marché européen à elle seule. Loteries,
    casinos et hippodromes font partie du patrimoine ludique national et
    participent au rayonnement la France dans le monde (grands prix, ventes de
    yearlings). Concernant la filière équine, la France compte le nombre
    d'équidés le plus élevé au monde et génère pas moins de 180 000 emplois à
    l'échelle nationale, dont 5 000 dans le Calvados. A fortiori, le tissu
    ludique poursuit son expansion : il se développe et se diversifie avec
    l'arrivée des paris sportifs sur internet par exemple.
    
        Malgré l'importance indéniable de ce secteur économique, la manne
        ludique souffre d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de
        cette pratique culturelle populaire par des addictologues qui
        médicalisent cet univers a dévié de leurs objectifs de développement et
        d'accompagnement.
    
    Ces déviances ont directement mis à mal tout un monde socio-professionnel
    et donc l'attractivité des territoires ruraux. En sept ans, les casinos ont
    perdu 24 % de leur volume d'affaire. Il serait souhaitable que l'État
    revoie sa politique en matière de jeux d'argent et que les joueurs soient
    partie prenante de l'élaboration de cette politique. Un outil majeur pour
    structurer la rénovation de la politique des jeux résiderait dans
    l'établissement d'une nouvelle gouvernance de la filière à partir de
    l'institution d'états généraux des jeux. Il lui demande ce que le
    Gouvernement envisage pour cette filière et sa position sur la proposition
    d'états généraux des jeux en particulier.
    Texte de la réponse : 
    
    Les jeux d'argent, et de hasard, ne sont ni un commerce ordinaire, ni un
    service ordinaire ; dans le respect du principe de subsidiarité, ils font
    l'objet d'un encadrement strict, au regard des enjeux d'ordre public, de
    sécurité publique, et de protection de la santé et des mineurs. En effet,
    conformément à l'article 3 de la loi no 2010-476 du 12 mai 2010, relative à
    l'ouverture à la concurrence et à la régulation, du secteur des jeux
    d'argent et de hasard en ligne, la politique de l'État en matière de jeux
    d'argent, et de hasard, a pour objectif de limiter et d'encadrer l'offre et
    la consommation des jeux et d'en contrôler l'exploitation afin de prévenir
    le jeu excessif ou pathologique et protéger les mineurs, assurer
    l'intégrité, la fiabilité et la transparence des opérations de jeu,
    prévenir les activités frauduleuses ou criminelles, ainsi que le
    blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et veiller au
    développement équilibré des différents types de jeu, afin d'éviter toute
    déstabilisation économique des filières concernées. Le rapport sur le suivi
    de la régulation des jeux d'argent et de hasard, présenté par les députés
    Olga Givernet et Régis Juanico, a fait l'objet d'un débat en février 2018,
    à l'occasion duquel les rapporteurs ont présenté leurs propositions pour
    améliorer la régulation du secteur. Enfin, l'article 51 du projet de loi,
    relatif à la croissance et la transformation des entreprises, habilite le
    Gouvernement à prendre, par ordonnance, diverses mesures visant à préciser
    les conditions d'exercice par La Française des Jeux de ses activités et à
    renforcer les pouvoirs de contrôle de l'État sur l'ensemble du secteur des
    jeux d'argent et de hasard. La préparation de cette ordonnance s'appuiera
    sur les conclusions d'une mission gouvernementale sur la régulation de
    l'ensemble du secteur des jeux d'argent et de hasard. Elle sera l'occasion
    de faire le point sur les demandes du secteur, qui seront appréciées à la
    lumière des objectifs de la politique des jeux, fixés par la loi du 12 mai
    2010.
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            © jpgeorges. martignoni-hutin, sociologue, février 2019, université
            lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW) UMR 5283, équipe TIPO,
            Lyon, France.