Avec un produit brut de 47,3 millions d’euros en 2018, le casino Barrière de Blotzheim est passé de la 5e à la 2e place du classement des casinos de France. Et il n’est plus très loin de son voisin bâlois…
Le casino Barrière de Blotzheim a fêté ses dix ans d’ouverture de la meilleure des manières, en novembre dernier. D’une part, parce qu’il a battu son record de fréquentation avec plus de 360 000 visites comptabilisées en 2018, uniquement pour la salle de jeux – les visiteurs qui participent aux animations et aux spectacles, ainsi que ceux qui fréquentent les restaurants ne sont pas pris en compte –, soit une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente.
Devant Toulouse et Bordeaux
Mais aussi et surtout parce qu’il a atteint pour la première fois le podium du classement des casinos français, qui tient compte du produit brut des jeux. Avec 47,3 M€ (millions d’euros) engrangés, l’établissement dirigé par Arnaud Loret se hisse même directement à la deuxième place, derrière l’intouchable casino Barrière d’Enghien-les-Bains (160 M€), dans le Val-d’Oise, mais juste devant les casinos de Toulouse et Bordeaux, qui font eux aussi partie du groupe Barrière et qui ont généré un produit brut de 46,3 M€ en 2018.
Cette belle progression, le directeur du casino de Blotzheim l’explique avant tout par la stratégie mise en place par l’équipe marketing, qui a axé les efforts sur une offre de restauration qualitative et diversifiée, et sur la multiplicité des animations proposées – les traditionnels concerts et lotos, mais aussi de l’escape game ou des immersions en réalité virtuelle. Des activités périphériques qui ont tout de même eu un impact sur la fréquentation et les sommes dépensées dans la salle de jeux…
Bâle dans le viseur
Depuis son arrivée à la tête du casino, il y a tout juste deux ans, Arnaud Loret se réjouit également d’avoir amené l’établissement de Blotzheim dans le sillage de son voisin, le Grand Casino de Bâle. « En deux ans, nous avons réussi à gagner beaucoup de parts de marché sur le casino de Bâle. Nous sommes actuellement à 49,5 % et en 2018, il y a certains mois où l’on était à plus de 50 %… Ce n’est qu’une question de mois pour que Blotzheim passe de challenger à leader ! »
Sur les 360 000 visiteurs annuels, 40 % étaient des clients étrangers l’an dernier, dont une écrasante majorité de Suisses. « Je pense que la clientèle vient chercher chez nous une ambiance, le sens de la fête à la française » , juge le directeur du casino Barrière de Blotzheim, qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin avec de nouveaux investissements prévus cette année, notamment la création d’une terrasse couverte, la pose de nouvelles enseignes et d’une nouvelle porte d’entrée.
Suivre l’évolution technologique
Au casino de Blotzheim comme dans la plupart des autres casinos français, la tendance est à un rajeunissement de la clientèle. L’an dernier, la moyenne d’âge des visiteurs de la salle de jeux blotzheimoise est descendue à 43 ans, confirmant la baisse enregistrée ces dernières années. Dans ce contexte, Arnaud Loret, le directeur de l’établissement, juge qu’il est impératif de « suivre l’évolution technologique » et de rester ainsi à la page dans ce domaine pour fidéliser des clients de plus en plus jeunes.
Nouvelles machines à sous
En deux ans, près d’un tiers du parc de machines à sous a ainsi été changé (80 sur les 260). Plus grandes, plus lumineuses, plus digitales, les nouvelles machines à sous n’ont plus rien à voir avec leurs ancêtres que l’on appelait « bandits manchots ». « On est attentifs aux nouveaux produits, les évolutions technologiques touchant aussi les jeux » , confirme Arnaud Loret, qui ne serait pas surpris de voir débarquer d’ici quelques années des machines à sous offrant une véritable expérience virtuelle. Les États-Unis, qui font référence en la matière, ne sont d’ailleurs plus très loin de développer ce type de produits.
Appli géolocalisée
Pour rester dans le coup, le groupe Barrière a également sorti, il y a deux ans, sa propre application intitulée « Barrière pocket », un jeu gratuit que le directeur décrit comme « le “Candy Crush” des casinos ». Plutôt malin et bien pensé d’ailleurs puisque l’appli se base sur la géolocalisation (en l’occurrence celle des casinos Barrière de France) pour permettre aux joueurs de poursuivre leur progression…
Réalité virtuelle
Le casino de Blotzheim propose déjà à ses clients des visites en réalité virtuelle, lors d’animations ponctuelles au cours desquelles ils peuvent se mettre dans la peau d’un aigle qui survole Paris, d’un personnage de jeu vidéo en pleine guerre… Et Arnaud Loret pousse la réflexion plus loin : « Demain, pourquoi ne pas proposer de l’e-learning dans un univers en 3d ? J’y vois des pistes de formation, de développement et de maintien des compétences pour notre personnel en salle, nos croupiers… »
(source : lalsace.fr/Sébastien SPITALERI)