L8217;Etat et les jeux, l8217;état du jeu (II*) :
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
Sociologue
(janvier 2019)
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83; (*) Un premier article a été publié en amont du
colloque : 257/ Jean-Pierre MARTIGNONI : : «
Colloque sur les jeux de hasard et d8217;argent à
l8217;Assemblée Nationale = L8217;Etat et les jeux,
l8217;état du jeu « (I)( (23/II/2018, 11 pages , 28 notes, plus
une annexe)publié lescasinos.org 23/11/2018 : informations et
commentaires sur le colloque organisé par Olga GIVERNET
(députée REM de l8217;Ain) et Christophe BLANCHET
(député REM du Calvados) à l8217;Assemblée nationale
le vendredi 30 novembre 2018 prochain =
« Jeux d8217;argent : enjeux et avenir d8217;un secteur en
évolution 87; qui nous ont invité à ce colloque salle
LARMARTINE
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Annexes
: Nous reproduisons pour mémoire : en annexe 2
, la Question écrite N° : 8721
De M. Christophe Blanchet ( La République en Marche - Calvados )
publiée au JO le 29/05/2018 qui interroge « M. le ministre de
l'économie et des finances sur l'avenir des jeux d'argent et de
hasard 87;. Nous remercions Monsieur Blanchet de cette question qui
reprend et synthétise avec pertinence (sans nous citer mais ce
n8217;est pas très grave) nos analyses publiées dans
différents articles. Pour la première fois un homme politique
réinterroge de manière critique la doxa du jeu pathologie
maladie. Extrait : « Malgré l'importance
indéniable de ce secteur économique, la manne ludique souffre
d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de cette pratique
culturelle populaire par des addictologues qui médicalisent cet
univers a dévié de leurs objectifs de développement et
d'accompagnement. 87;
Nous reproduisons pour mémoire :
en annexe1 :
Le communiqué de presse de Catherine MORIN DESAILLY sénatrice
qui, le 12 décembre 2018, a dénoncé le coup bas de
l8217;assemblée nationale sur le loto du Patrimoine
Nous reproduisons pour information en annexe 3
: le reportage hallucinant du journaliste Guillaume Poingt («
Salle de shoot : comment l'insécurité ruine les
commerçants du nord de Paris 87; du journaliste Guillaume
Poingt, le figaro du I8/9/2018) qui raconte les conséquences
dramatiques pour les riverains, les habitants, les touristes, les
enfants8230;de l'ouverture en octobre 2016 de la salle de shoot
située dans le 10ème arrondissement parisien et financée
par la Mairie de Paris à hauteur de
850 000 euros. Fière de ce succès ( !) Anne Hidalgo
préconise l8217;ouverture d8217;une deuxième salle de
shoot consacrée à l8217;inhalation du crack !
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Avant-propos : En pleine crise des « gilets jaunes 87;
le « colloque 87; (1) sur les jeux de hasard et d8217;argent
- (« Jeux d8217;argent : enjeux et avenir d8217;un secteur
en évolution 87; préparé depuis plusieurs
semaines par Olga GIVERNET - députée REM de l8217;Ain -
et Christophe BLANCHET - député REM du Calvados- et leurs
chargés parlementaires (2)
) s8217;est déroulé comme prévu à
l8217;Assemblée nationale le 30 novembre 2018 dans la
prestigieuse salle Lamartine. Invité à cette manifestation
par Madame GIVERNET et Monsieur BLANCHET nous donnons nos
premières impressions objectales sur cette journée ;
commentaires qui n8217;ont pas prétention à
l8217;exhaustivité.
Le Loto du Patrimoine c8217;est JUPITER qui rejoint FORTUNA
La solennité du lieu, volontairement choisi par les deux
députés, était ambivalente. D8217;un coté elle ne
favorisait pas le dialogue et les interventions spontanées, par
ailleurs strictement minutées par un ostensible et disgracieux
compteur. Dans le même temps elle indiquait symboliquement
l8217;importance qu8217;accorde - c8217;est nouveau - (3) la
République Des Jeux à ce secteur économique. D8217;autant
que cette manifestation était placée
« Sous le haut pratronnage de Monsieur Emmanuel Macron
Président de la République 87;
comme l8217;annoncait le programme et comme l8217;a souligné en
exergue Christophe BLANCHET.
Dans notre article de présentation du colloque (4) nous avions
également insisté sur ce point, indiquant que ce
« haut patronage 87; faisait sens dans le double contexte :
privatisation de la FDJ/lancement du LOTO DU PATRIMOINE et de MISSION
PATRIMOINE.
Deux jeux (une loterie, un jeu de grattage) qui participent au bien commun et correspondent à une décision politique,
contrairement aux propos du représentant de la Française des jeux
(FDJ) présent au colloque, qui s8217;est approprié un peu vite
le succès de ce jeu original qui correspond à la volonté politique d8217;E. MACRON, épaulée
activement par le sémillant Stéphane BERNE
(Signalons que le présentateur de Secrets d8217;histoire,
émission au générique culte (5) a été
obligé de pousser un nouveau « coup de gueule 87; pour
défendre la « rentabilité 87; de ce jeu citoyen (6)
protestation soutenue par
la présidente de la commission Culture du Sénat, Catherine
Morin-Desailly ( confer annexe 1) Sur ce dossier lire également
l8217;article du Canard Enchaine (« Un lot Berné 87; le
Canard du 26/12 page 8) qui raconte comment Bercy a «
manœuvré 87; pour que le déblocage de 21 millions
décidé par le « couple 87; RIESTER/DARMANIN suite au
premier coup de sang de Stéphane BERNE, soit acté uniquement
pour 2018/2019 « afin de ne pas créer un précèdent
inopportun 87;)
Bref, sans être irrévérencieux mais avec un doigt
d8217;humour, nous dirons que le Loto du Patrimoine « c8217;est JUPITER qui rejoint FORTUNA 87; et non la
FDJ qui invente un nouveau jeu. Ajoutons que le
succès populaire de ce loto, qui renoue avec l8217;Histoire des
Loteries, a montré grandeur nature l8217;hypothèse que nous
défendons depuis longtemps : les jeux d8217;argent -
cet impôt ludique démocratique volontaire indolore pour les
non joueurs -
pourraient fortement participer au bien commun dans le cadre
d8217;une Politique Des Jeux nationale ambitieuse qui refuse le diktat
rigoriste et les mensonges de la doxa du jeu pathologie maladie,
clan dominateur surreprésenté à l8217;immense table ronde
du colloque au détriment des chercheurs, universitaires, journalistes
spécialisés8230; et en l8217;absence de joueurs.
Christophe BLANCHET et Olga GIVERNET = « construire une politique nouvelle du jeu en France 87;.
Dynamique, volontaire, positif, enthousiaste Christophe Blanchet a
été consensuel tout en étant ferme. Il a ouvert le colloque
avec Olga GIVERNET soulignant la volonté des pouvoirs publics de
construire« une politique nouvelle du jeu en France 87;. « la privatisation de la FDJ étant au cœur de cette
politique 87;. Il a souligné ( pouvait-il faire autrement ?) que
les questions du jeu des mineurs, de l8217;addiction, du blanchiment
étaient importantes. Après avoir précisé qu8217;une
synthèse du colloque serait envoyée au Président de la
République, aux différents ministères et groupes
d8217;études de l8217;Assemblée Nationale il a affirmé
le souhait du gouvernement de mettre en place« une belle politique des jeux en France 87; qui puisse « protéger et libérer 87; On retrouve le fameux
« en même temps 87; de la REM qui peut appara8;tre parfois
cependant comme une injonction paradoxale. Ceci dit tout est possible si la
volonté politique est là, l8217;orientation claire et la
volonté d8217;avoir une approche novatrice affirmée.
Honnête la très féminine et très charmante
députée Olga GIVERNET a reconnu que c8217;était un secteur« qu8217;elle ne connaissait pas au départ 87; mais « qu8217;elle continuait à apprendre 87;.
Réaliste, elle a souligné que les jeux d8217;argent
étaient « une activité qui enrichit notre pays 87; s8217;opposant
de fait à Charles Coppolani ( ARJEL) qui a défini le jeu comme « un produit dangereux 87; !! Les belles paroles
prononcées par Olga GIVERNET rompent avec le discours médical qu8217;on entend depuis des années
sur les jeux d8217;argent et marquent une rupture avec la
néo-prohibition souhaitée par la doxa du jeu pathologie
maladie. Elles indiquent que les jeux sont une activité
économique féconde, une pratique sociale et culturelle «
riche 87; d8217; une longue histoire, non une maladie.
La députée de l8217;Ain a rappelé que le principe des JHA
était l8217;interdiction avec de multiples dérogations. Mais
là on peut s8217;interroger :
le temps n8217;est-il pas venu dans le cadre d8217;une «
politique nouvelle du jeu en France 87; d8217;en finir avec ce
genre d8217;hypocrisie que les Français ne supportent plus
87; (et pas seulement les gilets jaunes)
.
Si on l8217;on veut « libérer 87; l8217;économie
des jeux, ouvrir le marché à la concurrence, privatiser la
FDJ8230; ne faut-il pas commencer par dépoussiérer les
vieux textes prohibitionnistes qui, de fait, sont en contradiction
totale avec la réalité.
Madame GIVERNET a ensuite regretté que sa proposition de loi
n8217;ait pas été retenue, en souhaitant que tout « soit
mis sur la table 87;. Nous ne pouvons qu8217;approuver ces propos qui
soulignent une volonté de changement, de transparence. Néanmoins
on peut la aussi s8217;interroger : ne faut-il pas avoir parfois le
courage de « renverser la table 87; notamment si l8217;on
s8217;aperçoit que certains hauts fonctionnaires - à Bercy ,
dans les ministères de tutelle, à l8217;arjel 8230;- ne
veulent surtout pas changer les choses, ne veulent surtout pas d8217;une
autorité de régulation unique8230; Comme l8217;atteste «
la réponse 87; - anonyme - du Ministère 87; publiée
dans les conclusions du rapport de la Cour des comptes, qui s8217;oppose
vivement à la création d8217;une autorité unique et
indépendante de régulation des jeux. Et on pourrait en dire
autant des addictologues, des associations anti jeu, de
l8217;observatoire des jeux (dominé par des addictologues) qui,
à part de nouvelles mesures liberticides, n8217;ont pas grand-chose
à dire sur la Politique Des Jeux de la France mais souhaitent surtout
préserver l8217;usine à gaz qu8217;ils ont construit.
Malgré quelques postures sur le jeu responsable ( mais pouvait-il
faire autrement ?) Monsieur Lantieri pour la Française des jeux a
souligné avec force les fondamentaux économiques, fiscaux et
sociétaux de la FDJ.
Les propos préliminaires du représentant de la FDJ ont
été -de notre point de vue - un peu curieux. Charles Lantieri a
précisé que les fondamentaux de la FDJ étaient
« l8217;intérêt général, la protection des
joueurs, la lutte contre l8217;addiction, le jeu des mineurs, le jeu
illégal8230;. 87;.
Ne retrouvons nous pas là l8217;hypocrisie de l8217;ancien monde et, au-delà, celui de l8217;État
Croupier ? La mission principale de la FDJ - ne nous mentons pas -
c8217;est de vendre des jeux et d8217;en vendre le plus possible et la
FDJ le fait très bien. C8217;est nous semble t il un discours de vérité que souhaite la REM, les gilets jaunes et
l8217;ensemble des Français8230; dans ce domaine comme dans
d8217;autres8230;
Encore plus surprenant, concernant la privatisation de la FDJ, le Directeur
Général délégué de la Française des Jeux a
précisé que
« la loi ne modifiait pas le secteur des Jeux en France, ne
modifiait pas « le champ du monopole 87; : « on ne
l8217;étend pas, on ne le rétrécit pas 87; a
précisé 87; Monsieur LANTIERI.
Affirmation contestée par Emmanuel de Rohan-Chabot (ZEturf, ZEbet)
dans son intervention :
« non Monsieur Lantieri on va pas continuer comme avant 87; !
(confer l8217;article l8217;article d8217;Emmanuelle DUCROS dans
l8217;Opinion du 3 juillet 2018 : Emmanuel de Rohan-Chabot : «La
privatisation de la FDJ va remettre à plat des règles du
secteur87;) Et en effet on peut s8217;interroger pourquoi privatiser
la FDJ si cela ne « change rien 87;, si cela ne « libère
87; pas les énergies, si cela ne profite pas à notre
économie, si cela ne profite pas aux joueurs ?
Charles Lantieri a ensuite parlé ( mais pouvait-il faire autrement ?)
des risques de sante publique affirmant
« qu8217;on peut toujours faire mieux mais qu8217;on
était le pays le mieux placé en matière de
prévention 87;.
Il faut savoir que la FDJ est allée bien au delà de
l8217;information prévention et a du « renoncer 87; à
exploiter le Rapido, ce qui constitue un véritable scandale. Plus
récemment elle a réduit en catimini (les joueurs
apprécieront) le TRJ de Cash 500 000 euros , subissant à nouveau
- on croit rêver - le diktat d8217;une petite association
parisienne.
(confer nos différents articles - et notamment «
HARO SUR LES JEUX DE GRATTAGE : Alors que sortira le 3 septembre
Mission Patrimoine, un jeu de grattage voulu par le Président de
la République pour restaurer les monuments historiques, la doxa du
jeu pathologie maladie se déchaine dans la presse contre ces
loteries instantanées
qui pèsent 50 % des ventes
de la Française des jeux 87;
(13 pages, 26 notes, aout 2018,
publié sur CASINO LÉGAL FRANCE 3/9/2018) Dans cette
contribution nous dénonçons le diktat de la doxa du jeu
pathologie maladie ( et notamment SOS Joueurs) qui a obligé la FDJ
a sacrifié Rapido sur l8217;autel de la doxa avec l8217;aide
de quelques députés rigoristes. Cette doxa souhaite
désormais détruire doucement mais surement les jeux de
grattage et notamment Cash 500 000 euros. Il faut lire les propos
scandaleux du responsable de l8217;Observatoire des jeux contre les
loteries instantanées et contre la FDJ publiés dans
Libération l8217;été dernier (Charlotte Belaich,
« Accros au grattage : à la FDJ, de l8217;huile sur le jeu
87;, Libération 25 juillet 2018 pages 14,15)
Heureusement après toutes ces postures en matière de jeu
responsable et de RSE, M Lantieri est passé à des choses plus
sérieuses :
aux réalités économiques, fiscales et sociétales de
la FDJ, r
egrettant curieusement au passage « qu8217;il n8217;avait
pas souvent l8217;occasion de commenter l8217;impact positif de la FDJ
L8217;Opérateur de Boulogne apporte chaque année 3,4 milliards
à BERCY, ce qui représente 1% du budget de l8217;État.
L8217;Insee a même calculé récemment que cela
représentait 0,2% du PIB. Autres chiffres cités par Charles
Lantieri - qui devraient inviter les députés REM et ceux de
l8217;opposition à donner un coup de frein aux addictologues - les
retombées en matière d8217;emploi. La Française des jeux
draine 55000 emplois notamment dans les commerces de proximité à
forte sociabilité que sont les Bras Tabacs Presse (BTP) qui
représentent 88; des emplois des 30 000 Points de vente (PDV) de la
FDJ. Monsieur Lantieri a poursuivi en précisant que la FDJ continuait
activement son plan de digitalisation et de numérisation des PDVpour faire jouer plus, plus facilement et favoriser l8217;expérience client, sans se rendre compte de
la contradiction que cela représentait par rapport à ses propos
antérieurs.
Il a également souligné que l8217;opérateur historique des
loteries - à la pointe en matière de terminaux optiques - vend sa
technologie à différents pays et notamment à Israël.
Par contre il a oublié de préciser que les milliards de tickets
de grattage vendus chaque année par la FDJ sont curieusement
fabriqués au Canada et aux ETUN, ce qui alourdi la trace carbone de la FDJ et appara8;t contradictoire avec
une industrie des jeux nationale. Reconnu dans le monde entier
pour fabriquer ces produits « très complexes 87; que sont les
billets de banque, à travers l8217;activité de la Banque de
France (8 ) - notre pays est sans doute capable de produire de «
simples 87; cartes à gratter, même si ces petits bouts de
carton colorés « sophistiqués 87; doivent être
totalement sécurisés.
Pour Jean François COT « l8217;État bricole une
politique des jeux dans l8217;urgence 87; et « les casinos
sont un secteur méconnu87;. Mais le Président de Casinos
de France n8217;a pas dit ce que son syndicat
« aurait pu faire 87; « n8217;a pas fait 87;
depuis dix ans pour « faire conna8;tre 87; ce secteur
« méconnu 87;
Fortement applaudi Jean François COT (JFC) pour le syndicat
professionnel Casinos de France (CDF) a fait une intervention remarquable,
remarquée, pleine de tact, d8217;intelligence et de culture. Il a
cité COCTEAU. Après avoir rappelé les fondamentaux de la
profession
( 201 exploitations qui travaillent dans le jeu, l8217;animation, la
restauration et sont des PME de 20 à 300 salariés ; 15000
emplois directs, 35 000 indirects ; 55% du PBJ qui part en
prélèvement multiples et variés)
JFC a salué les rapports du Sénateur TRUCY. Ce petit rappel
historique était important. Par contre Jean François COT a eu la
dent plus dure sur la situation actuelle en matière de Politique des
Jeux :
« il n8217;y a pas de réflexion d8217;ensemble
malgré les rapports de la Cour Des Comptes (CDC) et ceux de
l8217;Assemblée Nationale 87; ; « l8217;Etat bricole
dans l8217;urgence 87; ; « les casinos sont exclus et tenus
en dehors des débats 87;
Après avoir souligné la décroissance structurelle des
casinos
(- 25% de 2008 à 2014 et les résultats de la saison
dernière - 2017/2018 - récemment publiés ne sont pas
terribles : +0,5% ; confer lescasinos.org
du 30 décembre 2018
: « L'activité ralentit dans les casinos français
87;)
provenant de l8217;interdiction de fumer, du contrôle aux
entrées, de l8217;autorisation des jeux d8217;argent en ligne en
20108230;. Monsieur COT a précisé que son organisation
était favorable à une autorité de régulation unique qui
lui para8;t « indispensable 87; .
(Rappelons que l8217;activisme de certains hauts fonctionnaires
détricoteurs, a obligé Bruno Lemaire a intervenir dans ce
dossier. Résultat : le secteur des casinos n8217;est - pour le
moment - plus concerné par cette autorité « unique
87; alors que c8217;était une préconisation des sages de
la rue Cambon. Cela confirme nos propos antérieurs. Les politiques
- et notamment les parlementaires REM, le gouvernement - devront
s8217;imposer, s8217;ils veulent véritablement « une
nouvelle politique des jeux 87; qui ne soit pas peu ou prou
systématiquement détricotée dans l8217;ombre par
« les administrations 87; et des fonctionnaires non élus.)
Monsieur COT a ensuite condamné le fait que « l8217;offre
globale de jeu 87; ne cesse d8217;augmenter notamment à cause de
la FDJ « qui sort un jeu nouveau tous les I5 jours 87; et
fait beaucoup de prosélitisme ludique à travers ses
publicités. Pour le responsable de Casinos de France
« la population ludique n8217;est pas extensible à
l8217;infini 87;
JF COT a également critiqué « l8217;absence des 87; administrations 87; au colloque.
Christophe Blanchet répondant du tac au tac
qu8217;il y avait 87; le pouvoir législatif 87; et «
le pouvoir excécutif 87;
----
Nous souhaitons néanmoins apporter une petite contradiction au
président COT quand il a précisé en exergue que les casinos
étaient « une secteur mal connu 87; En mauvaismoussaillon sociologue nous voudrions rappeler au vice-amiral COT que la profession n8217;a pas fait grand chose
ces dernières années pour se faire conna8;tre,
redorer son image auprès des politiques, valoriser ce secteur
(à travers des recherches, des monographies, des sondages, des
fondations, des colloques, des focus sur les « métiers du jeu
87;, des portraits sur les figures de la profession, des livres, des
articles, des films, des séries...)d
ans toutes ses composantes et richesses, montrer l8217;importance sociale
et culturelle des casinos dans les territoires, éclairer la
sociologie des nombreuses populations qui les fréquentent
( pour jouer, se distraire, s8217;amuser, danser, faire des
rencontres, se retrouver, boire un verre, passer une bonne soirée,
se restaurer8230;
) souligner les spécificités des personnels qui y travaillent 365
jours par an de jour comme de nuit8230; Bref comme nous l8217;avons dit
à de multiples occasions LA FRANCE POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER
EXCEPTIONNEL8230;. QUI POURRAIT ETRE DAVANTAGE VALORISE 87; (7) Peu
soucieuse de financer des recherches, avec parfois un esprit matamore dans
certains groupes, manquant d8217;ambitions stratégiques collectives,
la profession - souvent désunie - n8217;a pas fait grand-chose ces
dernières pour valoriser collectivement ce patrimoine,
préférant le lobbying ministériel et parlementaire à
l8217;investissement dans la recherche, pour récolter des victoires
à la Pyrrhus, gagnées le plus souvent sur le dos des joueurs.
Dominique de BELLAIGUE
:
« seule la volonté politique permet de développer
les paris hippiques 87;
Pour les courses Dominique de BELLAIGUE admistrateur du GIE PMU a fait une
intervention pleine de sérieux indiquant au final que
« seule la volonté politique permet de développer les
paris hippiques 87;.
Le Président BELLAIGUE a rappelé les principaux chiffres de la
filière hippique et de ses métiers :
230 sociétés de courses dans 68 départements, 6000
bénévoles, 13300 points de vente PMU dont 9000 communs avec
la FDJ.
Il a souligné le rôle historique des courses pour l8217;amélioration de la race chevaline et le rôle
central joué par le Ministère de l8217;agriculture dans
l8217;économie hippique. Favorable à une autorité de
régulation unique il a proposé néanmoins qu8217;il y ait
deux collèges ( online et offline) avec comme préalable 1/ que le
ministère de tutelle conserve des prérogatives notamment pour
arrêter avec la profession le calendrier des courses 2/ que la «
nouvelle politique « des jeux en France continue d8217;assurer
« l8217;équilibre des filières 87;. Il y a là une
vraie question, une question complexe, ce fameux équilibre des
filières qui pourrait poser problème vis à vis de Bruxelles,
qui ne comprend pas toujours l8217;exception ludique française
inscrite dans son histoire.
Emmanuel de ROHAN-CHABOT « le
modèle de taxation nous amène à tuer des gens !! 87;
Beau parleur,
charismatique Emmanuel de Rohan-Chabot pour les paris hippiques sur
internet a bien parlé. Il a précisé que les jeux en
ligne représentait 1 milliard d8217;euros de PBJ et que 50% de cette
somme revenait au fisc. Il a salué le travail de l8217;ARJEL qui
surveille, empêche les mineurs de jouer 8230; sans omettre de
signaler que le bilan objectif de l8217;autorité de régulation
c8217;est aussi : 14 opérateurs actuellement contre 45 en 2010, 500
millions d8217;euros de pertes cumulées pour les opérateurs
même si les trois segments connaissent une évolution
différente : croissance forte pour les paris sportifs, attrition lente
pour le poker, paris hippiques en ligne réellement en concurrence
seulement depuis la séparation des masses en 2015. Le cheval de bataille du responsable de ZTURF c8217;est bien
entendu la fiscalité et ses propos ont résonné très
fortement alors qu8217;on nous bassine depuis plusieurs années sur
la politique de jeu responsable, l8217;addiction8230;
Monsieur de Rohan-Chabot a précisé : « qu8217;il
était taxé sur les mises et donc qu8217;il avait
intérêt à privilégier les joueurs qui perdent et qui
perdent trop car ceux-là sont rentables 87; ; affirmant «
que ce modèle de taxation amène à tuer des gens 87;
Accusant ensuite la FDJ à la fois de « faire du casino en ligne
« et de sortir toute sorte de jeux nouveaux, il a précisé
que la FDJ ne doit pas avoir « le monopole des casinos en ligne.
87;
Contradictions , approximations, conflits d8217;intérêts,
mensonges scientifiques8230; la doxa du jeu pathologie maladie
surreprésentée au colloque veut toujours plus de mesures
liberticides
La doxa du jeu pathologie maladie ( scandaleusement
sur-représentée à la grande table ronde du colloque) mais
aussi l8217;arjel sont intervenus longuement pour redire des propos
contestables (et contestées scientifiquement par nous en France et par
d8217;autres chercheurs à l8217;international) et déjà
entendues mille fois :
le jeu est une affreuse drogue et la situation est catastrophique en
matière d8217;addiction
8230;.et le sera encore plus dans quelques années d8217;après
Charles Coppolani, censé pourtant rester dans l8217;objectivité
d8217;un régulateur.
Cette caste proposant de nouvelles mesures liberticides pour juguler cette
pandémie imaginaire sans se soucier des conséquences
économiques et fiscales de la néo-prohibition qu8217;elle
propose. Si l8217;on inclut le directeur de l8217;ARJEL qui a beaucoup
parlé d8217;addiction, les représentants de la doxa du jeu
pathologie maladie - une pieuvre aux multiples visages prêt à
tout pour défendre son business - n8217;étaient pas moins de 5
:
1. Lucia Romo Professeur de Psychologie, a bredouillé
quelques mots sur l8217;addiction au jeu. Mais cette collègue semble
peu favorable aux dialogues entre chercheurs de disciplines
différentes pour travailler sérieusement sur le jeu comme nous
lui avions proposé. C8217;est fâcheux car nous « admirons
87; cette collègue pour sa capacité à sortir des ouvrages « très joyeux 87; sur l8217;addiction avec une
« très grande fréquence 87; et donc à réaliser
des enquêtes de terrain « en un temps record 87; (Lucia Romo :
La dépendance aux jeux vidéo et à l'Internet(2012) Soigner
les addictions par les TCC(2013) Surmonter un problème avec les jeux
de hasard et d'argent(2014) Surmonter un problème avec l'alcool (2015)
2. Charles Coppolani,(ancien haut fonctionnaire de BERCY, ex directeur de
l8217;observatoire des jeux BERCY, président de ARJEL) voir ci
dessous
3. Assise à côté de Charles Coppolani la «
vénérable 87; Jeanne Étiemble pour l8217;Observatoire
des jeux (ODJ/BERCY) qui curieusement n8217;a pas dit un mot bien
qu8217;étant à la table ronde des personnes autorisées à prendre la parole. Il est vrai que sa
Thèse en biochimie/génétique n8217;en fait pas une
spécialiste du jeu, ce qui ne l8217;a pas empêché de
devenir Présidente de l8217;Observatoire des jeux par le
mystère des réseaux et cooptations parisiennes.
4. Assis à cote de Charles Coppolani et à coté de Jeanne
Étiemble, Jean Michel COSTES (ODJ/BERCY) passé directement de
l8217;observatoire des drogues à l8217;observatoire des jeux
( observatoire - crée par « bibi 87; MARC VALLEUR,
CHRISTIAN BUCHER et un avocat parisien)
par le mystère des réseaux et cooptations parisiennes, après
avoir été viré de l8217;observatoire des drogues pour
avoir écrit des tribunes favorables aux salles de shoot
(voir annexe 3 la situation dramatique du quartier qui a accueilli la
salle de shoot du 10 ° arrondissement à Paris : « Salle
de shoot : comment l'insécurité ruine les commerçants du
nord de Paris 87; par Guillaume Poingt (le figaro du I8/9/2018)
5. La responsable de SOS joueurs Armelle Achour Gaillard (AAG), visiblement
en partance pour le we valise à la main, a prononcé vite fait quelques paroles contradictoires, réductrices,
liberticides, subjectives sans signaler bien entendu qu8217;elle
était en conflits d8217;intérêts depuis 20 ans à
cause de l8217;argent qu8217;elle reçoit des opérateurs.
SOS joueurs est pris dans une posture rigoriste anti jeu et dans des
contradictions insolubles, qui l8217;oblige à une fuite en avant
pour demander toujours plus de mesures liberticides
Armelle Achour a précisé «
quelle n8217;était pas forcément pour le monopole mais
qu8217;il fallait « bien réfléchir 87; à la
manière dont on allait privatiser la FDJ
« Ce qui a bien dû faire rire Bruno LEMAIRE absent du colloque
mais très au fait de ce dossier. On va avoir des
opérateurs 87; a-t-elle ajouté intéressée. Autant
dire de nouveaux financements pour SOS joueurs, « avide 87; de
diversifier ses revenus. La responsable de cette petite association
historique (
dont l8217;accompagnement humain des joueurs concernés et de la
famille entourage n8217;est pas ici contesté)
a comme d8217;habitude citer ses propres statistiques
(invérifiables, jamais analysées par des chercheurs) sans se
rendre compte qu8217;elle dévoilait indirectement
l8217;épiphénomène que représente le jeu
qualifié d8217;excessif
. « J8217;ai accompagné 35 000 joueurs en 30 ans 87;
a-t-elle affirmé. 1200 joueurs par an qui ont des problèmes de
jeu ça fait peu au regard de la population joueuse ( 30 millions de
joueurs simplement pour la FDJ, 37 millions d8217;entrées par an
dans les casinos) d8217;autant que 21 % des personnes traités par
SOS joueurs seraient, d8217;après Armelle Achour, en «
invalidités psychiatriques 87;, personnes dont on peut se demander
si elles n8217;avaient pas déjà des problèmes avant de se
mettre à jouer.
Mais le nouveau cheval de bataille de SOS joueurs ( après les jeux de
casino, les machines à sous, le poker en ligne8230;.) ce sont les
jeux de grattage 8230;.. jeux « particulièrement 87;
addictifs8230;.pour les addictologues 8230;mais tous les jeux
d8217;argent sont « particulièrement 87; addictifs pour la
doxa) et le jeu des mineurs. Après avoir dit qu8217;il y avait des
« suicides de joueurs 87; ( sans dire combien et en oubliant bien
entendu les travaux de Durkheim sur cette question éminemment
sociologique qu8217;est le suicide, qui renvoie au social et non à
une psychologie égotiste des comportements) AA Gaillard s8217;est
enfoncée dans ses contradictions, sa vision rigoriste anti jeu,
soulignant son impuissance et la stupidité des mesures qu8217;elle a
elle-même imposées aux opérateurs et notamment à la
FDJ. Et encore dernièrement avec le jeu Cash 500 000 euros :
« On a baissé le TRJ de Cash mais on n8217;a pas vu
d8217;impact, donc ce n8217;est pas le seul paramètre à
prendre en compte 87;
Pour le jeu des mineurs et à cause de cette vision anti sociologique
Sos joueurs a auto souligné à nouveau son impuissance
annonçant - sans se rendre compte de l8217;énormité de son
propos - « plus on interdit aux mineurs, plus ça attire 87; s
ans se rendre compte à nouveau qu8217;elle dénonçait les
mesures liberticides qu8217;elle impose par ailleurs. Et ensuite de
dénoncer « les pochettes de noël de la FDJ« qui
permettent de « gratter en famille 87;. Oh mais quel scandale ! La
FDJ qui finance SOS joueurs appréciera. Et de dénoncer ensuite le
fait - autre scandale !! -
« qu8217;un joueur sur quatre à des joueurs dans sa famille
87;
semblant découvrir la socialisation ludique intra familiale, semblant
également découvrir tardivement - pour le dénoncer - que
« les joueurs sont souvent multi jeux 87;
La Française des jeux a reconnu lors du colloque - vieux vaut tard
que jamais - que financer la doxa du jeu pathologie maladie ( SOS
joueurs, le chu de Nantes8230;.) entraine un conflits
d8217;intérêt, c8217;est courageux, honnête8230;
bien que tardif.
Bref on l8217;a compris par ses commentaires au raz des pâquerettes,
SOS joueurs dévoile sa méconnaissance de certains concepts (
socialisation ludique primaire, secondaire ; transmission ludique
intergénérationnelle notamment chez les turfistes,
transmission de la culture FDJ, sociabilité ludique groupale ou
intra familiale, esprit joueur, culture ludique
8230;), son absence de compréhension sociologique du Fait Social
considéré, sa mauvaise fois intéressée. Elle oublie
aussi son propre rapport biographique aux jeux d8217;argent (AA Gaillard
est l8217;ancienne épouse d8217;un joueur excessif) et enferme au
final depuis 20 ans cette association dans une posture anti jeu et dans des
contradictions insolubles, qui l8217;oblige à une fuite en avant
pour demander toujours plus de mesures liberticides
( interdire les publicités pour les jeux de grattage, réduire
encore plus le TRJ des jeux de grattage8230; )
tout en ne faisant pas trop de bruit afin de préserver les subventions
généreuses qu8217;elle reçoit des opérateurs (et
notamment celles de la FDJ ) Argent sur lequel A. ACHOUR est très
discrète ( elle a refusé de répondre à une journaliste
de Libération qui l8217;interrogeait sur ce point )car elle sait
très bien qu8217;il est source de « conflits
d8217;intérêts 87;.
Sur ce registre la responsable « jeu responsable 87; de la FDJ
présente au colloque a été - cela nous a
agréablement surpris les temps changent, bravo Madame, bravo la
FDJ - plus honnête et transparente que SOS joueurs. Après
avoir précisé que son équipe de 7 personnes chargée
de ce dossier s8217;activait pour promouvoir une politique de jeu
responsable dans le cadre de la RSE de la FDJ, et notamment en formant
57 revendeurs référents dans toute la France plus
particulièrement sensibilisés au jeu excessif, elle a
souligné que le fait que la FDJ finance la doxa du jeu pathologie
maladie ( SOS joueurs, le CHU de Nantes à Hauteur de 3 millions
d8217;euros, de nombreux autres addictologues parisiens 8230;.
l8217;association Crésus. Etc8230;)
posait un problème de « conflit
d8217;intérêts 87;.
De la part d8217; une représentante de la FDJ, c8217;est
nouveau, courageux, honnête8230; bien que tardif. Mais il faut
maintenant que l8217;opérateur de Boulogne en tire les
conséquences. Quant à la doxa qui ne serait plus
financée par les opérateurs, elle retrouverait ainsi son
indépendance. Comme cette doxa nous répète depuis des
années qu8217;il y a des milliers de joueurs compulsifs ( dans
une fourchette qui ressemble à un râteau 1 à 3 %) et des
millions de joueurs à risque modéré mais qui risquent de
tomber dans le jeu compulsif, elle trouverait là une source de
financement avec tous ces joueurs malades du jeu mais avides de se
faire soigner. En résumé citons la conclusion de la fable de
FLORIAN ( ) Le vacher et le garde-chasse « chacun son métier
et les vaches seront bien gardées 87; Que les addictologues
retournent dans leur cabinet pour soigner les joueurs, que les
associations se contentent d8217;aider les joueurs. Les sociologues,
les économistes se chargeront d8217;observer les joueurs,
d8217;étudier l8217;impact (positif, négatif du gambling,
son cout social). Aux politiques de mettre en œuvre une politique
des jeux. Mais bien évidemment Entre les politiques et leur
évaluation, un hiatus doit donc être maintenu : "chacun son
métier, les vaches seront bien gardées." 8212; (Hervé
Dumez, Alain Jeunema8;tre, Diriger l8217;économie:
l8217;État et les prix en France, 1936-1986, 1989)
On peut s8217;interroger pour savoir si CHARLES COPPOLANI, n8217;a
pas tenu un discours catastrophiste, alarmiste, passéiste,
rétrograde, hygiéniste, moralisateur qui outrepasse
l8217;objectivité qu8217;on attend du régulateur ?
Le gambling bashing s8217;est accentué avec
l8217;intervention austère d8217;un « homme en gris
87;
- Charles Coppolani (CC) - un ancien de BERCY, qui a tenu un discours
catastrophique, dirigiste, passéiste dépassant largement la
modération et l8217;objectivité qu8217;on attend d8217;un
agent de l8217;État, chargé en outre uniquement de la
régulation des jeux en ligne.
C8217;est pour cette raison que nous sommes ensuite intervenus vivement
pour préciser que
ce n8217;était pas au régulateur de définir la
Politique des jeux de la France mais au gouvernement à la
représentation parlementaire des deux chambres avec le concours
des joueurs,
ce qui a causé quelques émois dans l8217;assistance politically correct parisienne, souvent policée par posture
ou convenance, alors que notre souhait était parfaitement
légitimiste, outre le débat ancien sur les AAI qui ne saurait se
substituer aux politiques.
En outre l8217;opinion personnelle de Monsieur Coppolani, qui
transparaissait dans son discours subjectif et moraliste sur les jeux
d8217;argent et leur évolution dans la modernité numérique,
n8217;a que peu d8217;intérêt au regard de cette politique
nationale, qui a des conséquences positives non négligeable sur
l8217;économie, l8217;animation des territoires, la filière
cheval, la fiscalité, le tourisme, le rayonnement de la France8230;.
Le patron de l8217;Arjel a commencé par dire froidement que le jeu était un « produit 87; dangereux,
reprenant la terminologie des addictologues. Si le jeu est un «
produit 87; dangereux et non une pratique sociale et culturelle il faut
rapidement l8217;interdire Monsieur Coppolani ! « L8217;actuel
87; directeur de l8217;ARJEL a précisé ensuite, comme
s8217;il le condamnait personnellement , comme s8217;il le regrettait ,
que « les jeux d8217;argent « se banalisaient 87; se
« désacralisaient 87; qu8217;on avait désormais un
jeu « décomplexé 87; notamment chez les jeunes
et que les joueurs ( oh mais que c8217;est affreux !!) «
étaient même fiers de gagner 87; !! par exemple dans les paris
sportifs et qu8217;avec la conjonction jeu vidéo/jeu d8217;argent
en ligne, il y aurait « de plus en plus de problème d8217;addiction 87;.
Bref un discours dont on peut se demander s8217;il n8217;était pas
rétrograde, passéiste, alarmiste, moraliste ? Tout ce qui fait la
richesse , la fécondité culturelle, l8217;intérêt du gambling et la modernité digitale du e gambling
semblait occulté ou présenté par le directeur « actuel
87; de l8217;ARJEL de manière négative, catastrophique,
tendancieuse. Certains ont du s8217;interroger dans l8217;assistance,
avait-on là une analyse objective des pratiques ludiques
contemporaines ou la vision technocratique d8217;une pratique sociale, la
vision liberticide et moraliste d8217;une passion populaire ? une
négation finalement de la loi de 2010 votée par le
législateur qui a voulu offrir plus de concurrence, plus de
liberté, plus de choix et de confort aux joueurs à
l8217;ère du numérique.
Au moment ou un mouvement social profond habillé de jaune secoue
la société Française tout entière et pas uniquement
la REM, on peut s8217;interroger pour savoir si Charles Coppolani
n8217;est pas l8217;archétype du haut fonctionnaire
de BERCY qui veut décider ce qui est bon pour les français (
et notamment ici pour ceux qui jouent) sans avoir de compte à
rendre à personne ?
Les propos du Président de l8217;ARJEL résonnaient
étrangement à la vieille d8217;une manifestation des «
gilets jaunes 87; qui allait faire grand bruit . N8217;avait-on pas
là finalement face à nous un homme en gris, austère,
sévère, la caricature d8217;un représentant vieillissant
du vieux monde, l8217;archétype dans la forme, l8217;hexis, le langage et l8217;habit, du haut fonctionnaire
de BERCY
qui veut décider ce qui est bon pour les français sans avoir
de compte à rendre à personne
, qui veut limiter et médicaliser les passions ludiques des
français tout en les fiscalisant et les contrôlant au maximum ?
On peut s8217;interroger. Pas certain que ce soit avec ce vieux monde
qu8217; Olga GIVERNET, Christophe BLANCHET et Le Président MACRON-
puissent mettre en œuvre une « belle politique des jeux pour la
France 87;, « une politique des jeux nouvelle 87; qui « libère 87;, responsabilise et ne se contente pas
d8217;interdire, de limiter, de « protéger 87; (
parfois contre leur gré) les citoyens joueurs.
« FUMER TUE 87;, « BOIRE TUE 87;, « JOUER TUE
87;, « ROULER TUE 87; 8230;les injonctions macabres
d8217;une société hygiéniste et moraliste
souhaitée par la doxa (addictologues, psychologues, industrie
pharmaceutique8230;) qui, sous couvert de santé publique,
défend en réalité son pouvoir, ses intérêts
financiers et souhaite développer de nouveaux marchés tout en
déresponsabilisant les français.
La table ronde consacrée à la prévention n8217;a fait
hélas , comme nous le redoutions, qu8217;enfoncer le clou en
matière de mesures liberticides aberrantes souhaitée par la doxa
et le ministère de la santé. Comme les messages de
prévention actuels
(« Pour que le jeu reste un jeu 87;, « restez maitre du
jeu 87;
qui sont pas si mal finalement, pas trop intrusifs mais respectueux de la
liberté des joueurs comme l8217;est le slogan « consommez avec modération 87; pour l8217;alcool)
apparaissent d8217;après certains comme des injonctions paradoxales
il conviendrait, pour cette doxa rigoriste, de renforcer ces messages.
C8217;est pour cette raison que nous sommes intervenus vivement une
deuxième fois en séance plénière. Brandissant un paquet
de cigarettes pas du tout « neutre 87; et proposant dans une
provocation
pédagogique « «pourquoi ne pas imaginer messieurs les
addictologues un slogan sur chaque ticket de grattage, sur chaque jeu, jouer tue 87; ,
ce qui a causé quelques émois dans l8217;assistance politically correct parisienne, trop souvent policée, par
posture ou convenance.
Slogan finalement qui serait identique à l8217; ignoble et macabre
« fumez tue 87; qu8217;on trouve désormais sur les paquets
de clops et qui pousse jusqu8217;à l8217;absurde un principe de
précaution exacerbée, peu respectueux des libertés et de
l8217;esthétisme de la vie quotidienne. Triste symbole en
réalité d8217;une société hygiéniste et
moraliste qui, s8217;il était généralisé
( pourquoi pas un « rouler tue 87; en grosses lettres, inscrit
sur toutes les voitures neuves à leur sortie d8217;usine)
rendrait rapidement la vie quotidienne lugubre et l8217;ambiance
mortifère.
Assis à côté de Charles Coppolani et à coté de
la « vénérable 87; directrice de l8217;Observatoire
des jeux muette, Jean-Michel COSTES a déroulé de nouvelles
mesures liberticides, agacé que « le joueur ne reconnaisse
pas sa maladie «
JM COSTES, responsable de l8217;Observatoire des jeux grâce à
l8217;OPA qu8217;il a réalisé sur cet organisme (crée
par un sociologue, le directeur de Marmottan et un psychiatre) n8217;a
fait ensuite qu8217;enfoncer le clou regrettant que « très peu
de joueurs consultent 87; comme il l8217;avait fait dans LIBERATION
cet été mais sans s8217;interroger une seconde - le temps
d8217;un doute épistémologique - pour savoir si ce constat de
vacuité de la réalité épidémiologique de cette
maladie du jeu ne provenait pas tout simplement du fait que les joueurs ne
se considèrent pas comme malades et/ou que le jeu n8217;est pas une
maladie. De la même manière que certains ont précisé au
cours du colloque que « le jeu pouvait faire basculer dans la
précarité 87; sans se soucier d8217;inverser les
perspectives à savoir que
c8217;est peut-être parce qu8217;ils sont dans la
précarité que certains se mettent à jouer, parfois
à jouer au-dessus de leurs (petits) moyens.
JM Costes souhaite naturellement comme le directeur de l8217;Arjel
baisser le taux de retour aux joueurs (TRJ) ( les joueurs
apprécieront) mais, rusé, il n8217;a pas insisté sur ce
point. Car chacun sait désormais que JM Costes a un problème avec
la méthode scientifique et que son « étude 87; - visant
à prouver par tous les moyens la causalité de
l8217;équation TRJ élevé = addiction accrue - a
accouché d8217;une conclusion qui constitue une escroquerie
intellectuelle.
Comme il n8217;a pu prouver la causalité de cette corrélation,
rusé il a conclu son étude par une pirouette intellectuelle qui
constitue un mensonge scientifique, une aberration
épistémologique. Citons Jean Michel Costes qui à
l8217;époque était secrétaire général de
l8217;Observatoire des jeux et Charles Coppolani son Président (qui
avait forcément donné son aval à cette publication et
croyez-moi ce n8217;est pas facile d8217;avoir l8217;aval de Charles
Coppolani pour publication nous en savons quelque chose) (11) Voilà la
conclusion abracadabrantesque de JM Costes pour son étude « Taux
de retour au joueur, addiction et blanchiment 87; (publication de
l8217;Observatoire des jeux mai 2012.) =
« La littérature scientifique n8217;apporte pas de preuves
définitives sur le lien existant entre TRJ élevé et
addiction, non parce que ce lien est inexistant mais parce que sa mise
en évidence est très difficile, voire impossible à
démontrer sur le plan méthodologique. L8217;argument de
l8217;absence de démonstration scientifique formelle ne permet
pas néanmoins de remettre en cause la possible existence de ce
lien.
Face à l8217;absurdité de tels propos, publiés sur le site
du Ministère de l8217;Économie s8217;il vous plait , une
seule conclusion s8217;impose : REDUCTIO AD ABSURDUM (expression
latine à propos d8217;une personne qui conduit un raisonnement
jusqu8217;à ses plus extrêmes conséquences, y compris
absurdes et contradictoires, en allant jusqu8217;à démontrer la
fausseté, voire la ridicule inconsistance, des hypothèses sur
lesquelles il repose.)
Viré de l8217;Observatoire des drogues car favorable aux salles
de shoot, reconverti dans les jeux
Le directeur de l8217;ODJ - pris dans ses contradictions, l8217;
ethnocentrisme des thérapies qu8217;il propose,
( pour les drogués il faut distribuer dope, crack, seringue,
coton, capote dans des salles de shoot(*) - pour ne pas que les
camés tombent malade( !) et attrapent le SIDA -; pour le jeu il
faut interdire , fiscaliser, surveiller, identifier, soigner)
sa méconnaissance du fait social et culturel que représentent les
pratiques ludiques des français - a naturellement proposé encore
plus de mesures liberticides.
(*) Sur le scandale (éthique, politique, financier et même
thérapeutique8230;) des salles de shoot et les conséquences
dramatiques pour les riverains ; lire en annexe 3 le reportage
hallucinant du journaliste Guillaume Poingt (« Salle de shoot :
comment l'insécurité ruine les commerçants du nord de
Paris 87; du journaliste Guillaume Poingt, le figaro du I8/9/2018)
Deux ans après l'ouverture en octobre 2016 de la salle de shoot
située dans le 10ème arrondissement et financée par la
Mairie de Paris à hauteur de
850 000 euros. Anne Hidalgo préconise l8217;ouverture
d8217;une deuxième salle de shoot qui serait consacré
à l8217;inhalation du crack !!! Douce France8230;cher pays de
mon enfance8230;.
Il faudrait pour cet addictologue opportuniste reconverti dans les jeux
depuis qu8217;il s8217;est fait viré de l8217;observatoire des
drogues par Etienne APAIRE président de la mission
interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT)
: identifier tous les joueurs (notamment les turfistes et les millions de
joueurs de la FDJ) ; surveiller leur comportement; limiter voir interdire
les publicités pour les jeux ( notamment celles nombreuses de la FDJ),
cibler les groupes à risque, instituer une sorte de police des familles comme il y a une police des jeux ;
établir des modèles de prévention primaire dans les
écoles 8230;.en attendant d8217;intervenir dans les maternelles
8230;. et pourquoi ensuite si ce n8217;est pas suffisant dans les
pouponnières pour que nos bambins ne deviennent pas dans 20 ans des
clients de la Française des jeux. Mais Costes, le régulateur, les
addictologues8230;. ne veulent pas seulement surveiller les classes
sociales joueuses - des classes dangereuses - qui sont malade du jeu dans
le savoir ( vu qu8217;ils ne consultent pas), cette doxa veut aussi
mettre la pression sur les opérateurs pour leur imposer « des
obligations de résultat 87;.
On peut comprendre dans ces conditions que - dans ce domaine comme dans
d8217;autres - certains français ont enfilé un gilet pour reprendre en main leur destin face à une caste de
technocrates et de médecins qui rêvent d8217;un contrôle
social total des populations à travers une multitude
d8217;impôts punitifs ; à travers une pathologisation de leurs
pratiques ludiques, festives et de leurs consommation de produits passion,
de produits plaisir ( alcool, tabac, jeu) produits qui ne sont pas toujours bon pour la santé ( mais ça les
consommateurs buveurs, fumeurs, joueurs le savent pertinemment ) mais qui
sont parfois bon pour le moral.
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Au final ce colloque se déroulant dans un contexte social
historique très particulier n8217;a rien réglé mais
était symboliquement important. Tout reste à faire. Les
opérateurs notamment doivent s8217;impliquer fortement pour la
suite. Sans eux rien n8217;est possible. C8217;est ce qu8217;a
semblé dire Christophe BLANCHET en direction des casinotiers
notamment. Il ne faut pas tout attendre du politique. Il nous apparait
indispensable, comme nous l8217;avions énoncé dans un
article ( 9), de provoquer des États Généraux du
gambling et du e gambling pour - sur plusieurs jours -
véritablement travailler de manière critique le détail
des multiples dossiers qui concernent l8217;économie des jeux,
la sociologie des jeux, la fiscalité8230; Les grands groupes
casinotiers et les autres opérateurs pourraient financer et
organiser la logistique de cette manifestation. Opérateurs,
parlementaires, chercheurs, journalistes spécialistes des jeux
d8217;argent 8230;pourraient participer à la construction du
programme, à l8217;organisation intellectuelle des débats,
des ateliers8230; afin que tous les acteurs du champ ludique soient
représentés à ces États Généraux et
notamment les joueurs. Différentes commissions pourraient
être constituées porteuses de synthèses, de
propositions, de scénarios. Ces commissions seraient
ensuite les interlocuteurs des responsables politiques, des
administrations) chargés de mettre en œuvre une politique des
jeux nouvelle pour la France. C8217;est à dire une politique des
jeux nationale, ambitieuse, généreuse, solidaire, responsable
qui « libère « les énergies, participe au bien
commun, simplifie, redonne toute sa place aux joueurs ( qui trancheront
si nécessaire et cela mettra tout le monde d8217;accord) et non
une politique liberticide qui médicalise, fiscalise,
reglementarise toujours plus ; et non une politique qui se fasse sur le
dos des joueurs et qui accable les opérateurs.
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© jpgeorges. martignoni-hutin, janvier 2019, université
lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW), équipe TIPO,
Lyon, France.
Notes =
1. Les guillemets sont de rigueur. Il s8217;agissait plus d8217;une
« journée 87; que d8217;un « colloque 87;. La
briéveté des interventions, le format choisi, le choix des
intervenants décidé par les organisateurs, l8217;absence de
débats contradictoires notamment sur la question du jeu pathologie, du
jeu des mineurs, du TRJ8230;. empêche de qualifier cette
journée de « colloque 87;. Les
Etats Généraux généraux du gambling et du egambling
que nous appelons de nos vœux depuis des mois restent donc à
construire
2. Arthur CHEUL, A. Hermouet, V. Szlingier, L. Viannay, Y.
Yavanovitch ; ( chargés parlementaires d8217;olga Givernet) ; N.
Barqi, G. Dumont, K. Loret( chargés parlementaires de Christophe
BLANCHET)
3. On entend rarement ( et pour tout dire jamais) les hommes politiques
nationaux parler des jeux d8217;argent et encore moins les
Présidents de la République. La classe politique semble avoir un
rapport très ethnocentré aux jeux de hasard et d8217;argent, ce
loisir populaire ou toutes les catégories sociales se retrouvent
4.
JP Martignoni : « Colloque sur les jeux de hasard et d8217;argent
à l8217;Assemblée Nationale = L8217;Etat et les jeux, l8217;état du jeu «(
publié lescasinos.org du 23/11/2018 ) : information et commentaire sur
le colloque organisé par Olga GIVERNET (députée de
l8217;Ain) et Christophe BLANCHET (député du Calvados) à
l8217;Assemblée nationale le vendredi 30 novembre 2018 prochain =
« 1° version : version provisoire ( 16 novembre 2018 ; 6 pages,
14 notes) 2° version : version définitive , 23/II/2018, 11 pages
, 28 notes, plus une annexe =
Question écrite N° : 8721 De M. Christophe Blanchet ( La
République en Marche - Calvados ) publiée au JO le :
29/05/2018 (
8232;
Réponse publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6627) Cette
question écrite reprend 80 % d8217;un de nos articles.
5.
Le compositeur Léonard Le Cloarec, aidé de Bertrand Allagnat et
Julien Bonnard, a signé le générique envoutant de cette
émission culte diffusée sur France 2 : Secrets d8217;histoire qui met en valeur l8217;histoire de
France, ses personnages , son patrimoine. On est donc pas
étonné que le Président Macron ait choisi Monsieur Bernes
pour s8217;occuper du loto du patrimoine.
6.
« La taxe sur le loto du patrimoine rétablie 87;,
Stéphane Bern en colère ( ledauphine.com du I8/12/2018
7. JP Martignoni : « La France, le pays des casinos : LA FRANCE
POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER EXCEPTIONNEL8230;. QUI POURRAIT ETRE
DAVANTAGE VALORISE 87; (5 ) (19 pages, 43 notes, 7 annexes,
décembre 2016) article publié sur : lescasinos.org du 30/12/ 2016
; casino legal France 3/1/2017)
8.
La banque de France imprime 20% des billets qui circulent dans la zone
euro, elle travaille aussi pour des pays étrangers.
L'an passé, elle a fabriqué deux milliards et demi de
billets, sur un site unique à Chamalières, en Auvergne.
9.
JP Martignoni : « Pour des États Généraux du gambling
87; article envoyée aux députés et aux sénateurs
87; (mars 2018, 6 pages, 6 notes, 3 annexes ) (publié sur
casinos.org 22/3/2018, casino légal France du 23/3, Kuzéo - le
comparateur des sites de jeux d8217;argent - du 26/3) Notre proposition
d8217;États Généraux a reçu le soutien de :
Nicolas Dupont Aignan, député de l8217;Essonne, non
inscrit(le 23/3) ; Emilie Cariou, députée de la Meuse, REM(le
23/3)Marie Guévenoux , Député de l8217;Essonne, REM(le
28/3) ; Emmanuel Maquet , député de la somme, les
républicains(le 17/4), ( qui indique qu8217;il a posé une
question orale sur la fiscalité des casinos ( hausse de la CSG)
à Gérard Darmanin ministre de l8217;action et des comptes
publics le 21 février 2018) M. Maquet souhaite « une
simplification du modèle économique des casinos et une
libéralisation du jeu 87;
10.
Jean-Pierre Claris de Florian. (1755-1794) romancier, poète
11.
COMMUNIQUE DE PRESSE :JP Martignoni : «Le Président de
l8217;Autorité de régulation des jeux d8217;argent en
ligne - Charles Coppolani - interdit qu8217;une étude
sociologique sur les joueurs en ligne soit publiée sur le site de
l8217;ARJEL 87; (24 juillet 2015, 1 page) publié sur :
lescasinos.org du 24 juillet 2015, Poker-académie avec
différentes réactions de joueurs: :
http://www.poker-academie.com/forum/poker-business/900566-arjel-une-etude-sur-le-poker-et-les-jeux-en-ligne-qui-tombe-a-l-eau.html#
; confer également : « Rififi à l8217;ARJEL :
l8217;institution censure un rapport 87; (pokernews.com du 28
septembre 2015) Cette étude avait reçu l8217;aval de
Jean-François Villote pour publication sur le site de
l8217;ARJEL avant qu8217;il ne démissionne soudainement et
soit remplacé par C. Coppolani.
Annexes =
Le communiqué de presse de Catherine MORIN DESAILLY sénatrice
qui le 12 décembre 2018 dénonce un coup bas de
l8217;assemblée nationale en ce qui concerne le loto du
Patrimoine
---------
ANNEXE 1 / PAGE SUIVANTE
--- annexe 2 -----
Question écrite N° : 8721 De M. Christophe Blanchet ( La
République en Marche - Calvados ) publiée au JO le : 29/05/2018
(8232;Réponse publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6627)
Ministère interrogé > Économie et finances ; Tête
d'analyse >États généraux des jeux d'argent et de hasard
; Analyse > États généraux des jeux d'argent et de hasard
- Avenir des jeux - Attractivité.
Texte de la question
M. Christophe Blanchet interroge M. le ministre de l'économie et des
finances sur l'avenir des jeux d'argent et de hasard. Les jeux d'agent
représentent d'une part un fait social et culturel très ancien et
un impôt démocratique d'autre part. Leur pratique repose sur des
principes des plus démocratiques : le seul volontariat des joueurs et
l'égalité des chances de ces derniers. De plus, la finalité
originelle des jeux d'argent est humanitaire et vise au développement
du bien commun. En effet, le jeu est une manière de récolter de
l'argent sans faire appel à l'imposition. C'est ainsi que les
révolutionnaires de 1789 ont transformé la loterie royale en
loterie nationale et qu'au siècle dernier les jeux ont aidé les
gueules cassées ou ont encore servi à lutter contre les
calamités agricoles de 1933. Aujourd'hui, les jeux d'argent sont
partout sur le territoire et constituent un moteur de l'industrie du
loisir. Avec 200 casinos, 250 hippodromes et 25 300 bureaux de tabacs
faisant office de points de vente, la France représentent 39 % du
marché européen à elle seule. Loteries, casinos et
hippodromes font partie du patrimoine ludique national et participent au
rayonnement la France dans le monde (grands prix, ventes de yearlings).
Concernant la filière équine, la France compte le nombre
d'équidés le plus élevé au monde et génère
pas moins de 180 000 emplois à l'échelle nationale, dont 5 000
dans le Calvados. A fortiori, le tissu ludique poursuit son expansion : il
se développe et se diversifie avec l'arrivée des paris sportifs
sur internet par exemple.
Malgré l'importance indéniable de ce secteur économique,
la manne ludique souffre d'une mauvaise et injuste image.
L'exploitation de cette pratique culturelle populaire par des
addictologues qui médicalisent cet univers a dévié de
leurs objectifs de développement et d'accompagnement.
Ces déviances ont directement mis à mal tout un monde
socio-professionnel et donc l'attractivité des territoires ruraux. En
sept ans, les casinos ont perdu 24 % de leur volume d'affaire. Il serait
souhaitable que l'État revoie sa politique en matière de jeux
d'argent et que les joueurs soient partie prenante de l'élaboration de
cette politique. Un outil majeur pour structurer la rénovation de la
politique des jeux résiderait dans l'établissement d'une nouvelle
gouvernance de la filière à partir de l'institution d'états
généraux des jeux. Il lui demande ce que le Gouvernement envisage
pour cette filière et sa position sur la proposition d'états
généraux des jeux en particulier.
Texte de la réponse :
Les jeux d'argent, et de hasard, ne sont ni un commerce ordinaire, ni un
service ordinaire ; dans le respect du principe de subsidiarité, ils
font l'objet d'un encadrement strict, au regard des enjeux d'ordre public,
de sécurité publique, et de protection de la santé et des
mineurs. En effet, conformément à l'article 3 de la loi no
2010-476 du 12 mai 2010, relative à l'ouverture à la concurrence
et à la régulation, du secteur des jeux d'argent et de hasard en
ligne, la politique de l'État en matière de jeux d'argent, et de
hasard, a pour objectif de limiter et d'encadrer l'offre et la consommation
des jeux et d'en contrôler l'exploitation afin de prévenir le jeu
excessif ou pathologique et protéger les mineurs, assurer
l'intégrité, la fiabilité et la transparence des
opérations de jeu, prévenir les activités frauduleuses ou
criminelles, ainsi que le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme et veiller au développement équilibré des
différents types de jeu, afin d'éviter toute déstabilisation
économique des filières concernées. Le rapport sur le suivi
de la régulation des jeux d'argent et de hasard, présenté
par les députés Olga Givernet et Régis Juanico, a fait
l'objet d'un débat en février 2018, à l'occasion duquel les
rapporteurs ont présenté leurs propositions pour améliorer
la régulation du secteur. Enfin, l'article 51 du projet de loi,
relatif à la croissance et la transformation des entreprises, habilite
le Gouvernement à prendre, par ordonnance, diverses mesures visant
à préciser les conditions d'exercice par La Française des
Jeux de ses activités et à renforcer les pouvoirs de
contrôle de l'État sur l'ensemble du secteur des jeux d'argent et
de hasard. La préparation de cette ordonnance s'appuiera sur les
conclusions d'une mission gouvernementale sur la régulation de
l'ensemble du secteur des jeux d'argent et de hasard. Elle sera l'occasion
de faire le point sur les demandes du secteur, qui seront
appréciées à la lumière des objectifs de la politique
des jeux, fixés par la loi du 12 mai 2010.
Annexe 3=
« Salle de shoot : comment l'insécurité ruine les
commerçants du nord de Paris 87; par Guillaume Poingt (le
figaro du I8/9/2018)
REPORTAGE - Deux ans après l'ouverture de la salle de shoot,
située dans le 10ème arrondissement de Paris, les
commerçants du quartier dénoncent «un préjudice
économique87;. 192; cause de l'insécurité, certains ont
mis la clé sous la porte tandis que d'autres songent à partir.
Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui se font des injections en
pleine rue
83; «Je suis à deux doigts de déposer le bilan87;.
Pierre*, un restaurateur d'une trentaine d'années, en a gros sur le
cœur. Comme lui, de nombreux commerçants situés dans le
quartier de la salle de shoot, près de l'hôpital
Lariboisière et de la gare du Nord (Paris 10ème), sont
excédés. Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui se font des
injections en pleine rue, vols ou encore menaces font partie de leur
quotidien.
83; Dans une lettre envoyée fin mai au ministère de la
Santé et restée sans réponse, une trentaine de
commerçants du quartier dénonçaient des «nuisances
quotidiennes87; et «un préjudice économique et
commercial87; engendré par la salle de shoot. Ouverte depuis
octobre 2016, cette salle permet aux toxicomanes de faire leurs injections
par voies intraveineuses dans de bonnes conditions sanitaires. «On
nous a mis cette salle de shoot sans concertation et on se retrouve avec
des toxicomanes ingérables. C'est de pire en pire87;,
déplorent les commerçants et les riverains. Ils estiment vivre
dans «un quartier sacrifié87; et se sentent abandonnés
par les pouvoirs publics.
83; «On ne peut plus travailler le soir, c'est impossible de mettre
des gens en terrasse87;Pierre (restaurateur)Passionné par la
gastronomie, Pierre a investi toutes ses économies dans son
restaurant. Et son affaire marchait bien jusqu'à l'ouverture de la
salle de shoot. «Entre 2012 et 2016, mon chiffre d'affaires a
augmenté de 300%. Entre 2016 et 2018, il a diminué de 40%87;,
détaille-t-il. Avant de poursuivre: «Nous étions cinq
employés et nous ne sommes plus que trois. Je ne me verse plus de
salaire depuis deux ans87;. «Beaucoup de clients nous disent qu'ils
ne reviendront plus dans notre restaurant à cause de
l'insécurité87;, détaille Pierre. Il raconte que
«des mecs défoncés entrent parfois dans le restaurant pour
demander des clopes87;. Sans compter les bagarres quotidiennes sur le
trottoir. «On ne peut plus travailler le soir, c'est impossible de
mettre des gens en terrasse87;, conclut Pierre. La valeur de son
restaurant a baissé de 100.000 euros depuis son ouverture.
«Crachats, seringues par terre, odeur de pisse dans la rue87;
83; «199;a n'a jamais été autant le bazar (8230;)
j'ai perdu 30% de mon chiffre d'affaires87; Jacques (restaurateur)Un peu
plus loin, Jacques* crie lui aussi son ras-le-bol. «Je suis dans le
quartier depuis 1984 et ça n'a jamais été autant le
bazar87;, explique ce restaurateur, fustigeant «les crachats, les
seringues par terre et l'odeur de pisse dans la rue87;. L'ouverture de
la salle de shoot lui a fait perdre environ 30% de son chiffre d'affaires.
«Certains clients ne reviennent pas car ils ont peur87;,
déplore-t-il. Les nuisances de la salle de shoot se rajoutent à
d'autres fléaux. «On a régulièrement des touristes qui
se font arracher leur portable en terrasse87;, explique Jacques. Sans
compter les cambriolages. Son restaurant a été
«visité87; à sept reprises l'an dernier, plusieurs fois
par des adolescents marocains sans papiers. «Je ne pense qu'à
quitter le quartier mais mon commerce est invendable87;, poursuit-il.
Avant de conclure: «Qu'Anne Hidalgo ferme la salle de shoot! Ou alors
qu'elle la prenne dans son quartier87;. Les images filmées par le
collectif «Riverains Lariboisière Gare du Nord87; - des
résidents du quartier de la salle de shoot - permettent de se faire
une idée de la situation.
« j'ai souvent des clients en train de manger qui voient des
toxicomanes se piquer juste devant la vitrine 87;
83; «Certaines de mes serveuses veulent partir plus tôt le
soir car elles ont peur87; Alessandro (gérant d'une
pizzeria)L'insécurité du quartier, aggravée par l'ouverture
de la salle de shoot, pèse sur l'activité économique de
nombreux autres commerçants. «Certaines de mes serveuses veulent
partir plus tôt le soir car elles ont peur87;, explique ainsi
Alessandro*, gérant d'une pizzeria. «Entre les toxicomanes et les
migrants c'est de pire en pire. Ils sont en train de flinguer
l'arrondissement87;, poursuit-il. Quant à Kim*, un restaurateur
asiatique, il est obligé de travailler sept jours sur sept pour
«joindre les deux bouts87; et faire le même chiffre
qu'auparavant. «Il est très difficile de travailler le soir, j'ai
souvent des clients en train de manger qui voient des toxicomanes se piquer
juste devant la vitrine87;. La livraison de plats à domicile lui
permet heureusement de limiter un peu ses pertes financières. 192;
quelques pas de là, Sarah* tient un magasin de chaussures depuis plus
de 30 ans. «C'est la jungle, je n'ai jamais connu Paris dans cet
état87;, déplore-t-elle. Elle raconte qu'il n'est pas rare
qu'elle fasse «sortir des clients par une petite porte
dérobée quand il y a du trafic devant la boutique87;.
«C'est devenu une vraie porcherie.
83; Les professions libérales du quartier ne sont pas non plus
épargnées par l'insécurité. Dominique* est psychiatre
et a démarré son activité en 2010. «Nous sommes envahis
par les toxicomanes et les dealers87;, démarre-t-elle. La
psychiatre, qui a pourtant longtemps travaillé en Seine-Saint-Denis,
dit «avoir la trouille87;. Son activité tourne au ralenti.
«Mes collègues me disent 8216;on ne peut plus t'envoyer de
patients' et la semaine dernière, une patiente m'a dit 8216;si
ça continue je ne viendrai plus, c'est de pire en pire votre
quartier'87;, explique-t-elle. Entre 2016 et 2017, ses recettes ont
baissé de plus de 20%. «La mairie du 10ème nous dit que tout
va très bien et nous fait passer pour des vieux cons de droite ou
d'extrême droite87;, conclut-elle, fataliste. Non loin de là,
une avocate spécialisée en droit international - qui travaille
dans le quartier depuis 1996 - explique avoir vu sa rue se dégrader au
fil du temps. «C'est devenu une vraie porcherie. Je ne reçois
plus mes clients étrangers ici mais à mon cabinet de Nice87;,
raconte-t-elle.
Bientôt une autre salle de shoot à Paris dédiée
à l'inhalation de crack !!!
83; «Je suis obligée de mettre en vente cette épicerie
(...) J'ai perdu beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a
été ouverte87; La gérante de l'épicerie dans une
lettre Désespérés et effrayés, certains
commerçants quittent tout simplement le quartier. C'est le cas de la
gérante de l'épicerie, qui a mis son commerce en vente. Elle
explique sa décision dans une lettre du 15 mai 2018. «J'ai perdu
beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a été
ouverte87;, détaille-t-elle. Avant de poursuivre: «J'ai
été obligée d'installer des grillages pour protéger les
fruits et les légumes à l'extérieur parce que les
drogués me les volent87;. Elle décrit des scènes d'une
grande violence qui l'ont poussée à partir: «Il y a souvent
des bagarres entre les drogués qui rentrent parfois dans mon
épicerie pour se battre et même avec des couteaux87;. La
gérante de l'épicerie conclut: «Je souffre de tellement
d'embêtements que je ne peux plus garder ce commerce87;.
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© jpgeorges. martignoni-hutin, janvier 2019, université
lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW), équipe TIPO,
Lyon, France.