Le groupe français Barrière a inauguré début mai son premier casino subsaharien à abidjan en Côte d'Ivoire, et s’apprête à ouvrir une nouvelle structure au Caire.
Situé entre la piscine de l’hôtel Sofitel Ivoire et la lagune Ébrié, le casino l’Éléphant d’or, le dernier-né du groupe Barrière, inauguré à abidjan le 1er mai, a des allures d’oasis. À l’entrée, deux éléphants dorés posent majestueusement. À l’intérieur, la principale attraction est la salle de jeux, qui offre quatre tables de poker pour une mise de départ de 5 000 F CFA (7,60 euros).
Le groupe Barrière, propriétaire du célèbre hôtel-restaurant Le Fouquet’s, à Paris, et de l’hôtel le Nouara, à Marrakech, a obtenu un accord de concession de dix ans pour l’exploitation et la gestion d’un ancien casino, fermé depuis 2008, qui appartient à l’établissement public Société des palaces de Cocody (SDPCI).
Il a investi 2,750 milliards de F CFA pour réhabiliter et rénover les 1600 m2 du lieu, y installant notamment 84 machines à sous dernier cri. Une école de formation de croupiers des tables de jeux a aussi été créée.
Black jack
En ce lendemain de la mutinerie menée du 12 au 15 mai par des militaires, peu de joueurs sont présents. Ceux qui sont installés autour des machines à sous sont asiatiques, européens ou africains. « La salle de jeux du Casino est autorisée à tous les adultes d’au moins 21 ans sur présentation d’une pièce d’identité. Les Ivoiriens peuvent accéder aux machines à sous, mais la loi leur interdit les jeux de table », explique Alain Le Gars, le directeur général de l’établissement.
Alors que sous l’impulsion de son PDG, Dominique Desseigne, le groupe Barrière accélère son internationalisation, la Côte d’Ivoire n’a pas été choisie au hasard. Le pays a une vieille tradition de jeux de casino. À l’époque de Félix Houphouët-Boigny, abidjan était réputée dans le monde entier pour ses parties enlevées de black jack.
->Les touristes qui débarquent à abidjan le temps d’un week-end et les hommes d’affaires de passage sont les principales cibles de l’établissement
« L’implantation du groupe en Afrique subsaharienne, dans un hôtel de luxe du groupe Accor, était une magnifique opportunité pour nous », assure Alain Le Gars. Les touristes qui débarquent à abidjan le temps d’un week-end et les hommes d’affaires de passage sont les principales cibles de l’établissement, très discret sur ses objectifs de revenu.
L’espagno Pefaco domine le secteur
Si l’Éléphant d’or est l’unique casino d’abidjan – celui du Café de Rome ayant été démoli en mars 2015 – il ne sera cependant pas en terrain conquis. Le secteur des jeux est aujourd’hui dominé par l’espagnol Pefaco via sa filiale Lydia Ludic, présente dans le pays depuis plusieurs années avec ses jeux électroniques, ses machines à sous et ses loteries instantanées.
Lydia Ludic bénéficie d’une concession d’exploitation de jeux sur dix ans renouvelables avec la Loterie nationale de Côte d’Ivoire (Lonaci).
->Après son installation en Côte d’Ivoire, le groupe s’apprête à inaugurer, courant juin, un nouvel établissement au Caire
« Nous n’évoluons pas exactement dans le même domaine, mais notre clientèle des machines à sous pourrait être tentée d’aller chez Barrière », confie-t-on chez Pefaco, qui a procédé récemment à un réaménagement de son équipe dirigeante en Côte d’Ivoire.
Après son installation en Côte d’Ivoire, le groupe s’apprête à inaugurer, courant juin, un nouvel établissement au Caire (où le premier casino Barrière a ouvert ses portes en 2007). Dominique Desseigne dit croire beaucoup en la croissance du continent. Selon les chiffres qu’il a confiés au quotidien français Les Échos, le marché des jeux dans la capitale égyptienne pèse environ 200 millions de dollars (180 millions d’euros).
(source : jeuneafrique.com/Baudelaire Mieu)