Jeux d’argent & élections présidentielles
LES JEUX D’ARGENT S’INVITENT A L’ELECTION
PRESIDENTIELLE :
Questions au futur Président de la République sur les Jeux de
Hasard et d’Argent et la politique Des Jeux de la France
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr
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Sociologue (Université Lumière, Lyon 2)
-
Chercheur associé au Centre Max Weber(CMW) équipe
TIPO (Université Lumière, Lyon 2)
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Membre suppléant de la Commission National des Sanctions
(CNS Paris Bercy) depuis 2010
->
Autorité de régulation = Salarié à
l’ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux en Ligne,
99-101 rue Leblanc 75015 Paris) comme Sociologue, chargé
d’étude de 2011 à 2015.
-> Observatoire Des jeux :
Président fondateur de l’Observatoire des jeux (ODJ)
fondé avec Marc Valleur ( Directeur du centre Marmottan) et
Christian Bucher ( psychiatre)
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Dans un barnum à l’américaine, les débats
télévisés pour les primaires de la droite se sont
déroulés fin 2016, ceux de la gauche suivront prochainement. Pas
certain que les Français apprécient ces grandes messes «
politiciennes », qui multiplient les candidatures narcissiques et les
« postures », brouillent les cartes idéologiques, occupent
le terrain médiatique sans répondre à «la légitime
colère des citoyens», qui semblent majoritairement aspirer à
« un populisme républicain et nationaliste fort mais aimable
»,
qui n’arrivera pas au pouvoir, sauf en cas de tsunami populaire au
premier tour, conséquent de la colère précitée et
d’une une « accélération de l’Histoire », post
attentats islamo fascistes. Néanmoins c’est l’occasion
pour nous comme en 2012 (1), d’interroger le futur Président de
la République, sur les Jeux de Hasard et d’Argent (JHA) et la
politique Des Jeux de notre pays.
Economie des jeux : 45 milliards d’euros misés par les
joueurs !
Sans être « stratégique », l’économie des
jeux est un secteur « sensible » qui pèse un poids certain,
aussi bien au niveau national (45 milliards misés par les joueurs, un
Produit Brut des Jeux -PBJ- de 9,64 milliards, des recettes publiques de
5,5 milliards) que sur le marché international du gambling.
Le PBJ mondial de l’économie des jeux - 6° industrie de
loisirs – s’est monté à 403 milliards d’euros
en 2015. Il a doublé en dix ans (2).
Même si - à notre connaissance – nous n’avons jamais
entendu le « Premier Magistrat de France » parler du Loto, du
Millionnaire, du Kéno ou des machines à sous …
- des pratiques ludiques « populaires » souvent jugées
prosaïques et vulgaires, par certaines élites ethnocentrées
- un loisir souvent considéré comme une pathologie, par certains
d’addictologues opportunistes, qui ont trouvé dans le «
business du jeu compulsif » un relais de croissance
- une « passion ordinaire », souvent cataloguée comme un
vice, une déviance, un péché … par les moralistes, les
rigoristes, les idéologues, les opportunistes, qui agissent en groupe
de pression dans le secteur associatif, familial ou religieux
nous pensons qu’il n’est pas illégitime d’interroger
« le prochain locataire de l’Elysée » sur les JHA. Car
sociologiquement le gambling (et désormais le e. gambling depuis la loi de 2010 et la création de
l’ARJEL) représente un « Fait Social et Culturel »
important. De part l’importance du nombre de joueurs tout
d’abord. Même si personne ne connaît pas ce chiffre avec
exactitude, on peut considérer que 30 à 40 millions de personnes
jouent plus ou moins régulièrement. De par la « sociologie
» de cette population ensuite. Toutes les catégories sociales,
les classes d’âge, les régions… sont concernées.
Les jeux d’argent ont également une grande visibilité
sociale. Tout le monde les connaît, leur promotion publicitaire est
permanente, les « tirages » et retransmissions
télévisées également. Les réseaux de la FDJ et du
PMU sont denses, les hippodromes nombreux. La France a également une
offre attractive dans le domaine des machines à sous et des jeux
traditionnels de casino (roulette, blackjack…).
Sans parler de « Société Ludique » totale, comme le
pensait l’économiste Alain Cotta dès les années 80,
cette omniprésence des jeux entraine « une socialisation ludique spécifique aux jeux d’argent
» qui concerne tous les sujets sociaux dès leur plus
jeune âge. Et au final, les jeux de hasard et les espaces qui leur
sont consacrés, sont profondément ancrés - que cela plaise
ou non - dans la vie des Français et « la culture française
», comme le pensait Winston Churchill à propos des casinos, si
l’on en croit Boris Johnson - l’ancien maire de Londres à
la mèche rebelle - qui a consacré un livre au grand homme et ou
il dit la chose suivante :
« Même pour un patriote aussi farouche que Churchill, il
n’y avait aucune honte à reconnaître la
supériorité de la qualité de vie française : le
vin, la cuisine, les fromages, la beauté des châteaux, les
casinos… »(3)
Pour toutes ces raisons, nous poserons un certain nombre de questions aux
candidats à « l’élection suprême », en
faisant le pari qu’ils nous répondent, persuadés
qu’ils savent que le « premier Parti de France » finalement
ce sont ces millions de joueurs… qui représente autant
d’électeurs.
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12 questions au futur Président de la République sur les Jeux
d’argent et la politique Des Jeux de la France
1. Monsieur le Président de la République, globalement,
comptez-vous « développer le secteur des jeux d’argent » -
facteur d’emplois, d’activités et de recettes pour
l’Etat, les communes, le sport, la culture…- et qui donne
parfois du bonheur aux Français ou, comme le gouvernement
précèdent, pensez-vous mettre l’accent sur le jeu
pathologie maladie, cette « addiction sans substance », concept
fourre-tout contesté qui fait débat dans la communauté
scientifique internationale car porteur « d’une pathologisation
abusive de l’ensemble des comportements et « passions »
humaines » ?
2. Monsieur le Président, les jeux de hasard représentent un
« formidable impôt volontaire » ou seuls ceux qui jouent
cotisent. A l’heure ou les français subissent - au niveau
national et local - un matraquage fiscal, pensez vous, comme le
suggèrent certains observateurs(4) qu’il faut
développer cet « impôt démocratique » en
lançant de nouvelles loteries fortement dotées,
comme le font les américains avec le power-ball à 1 milliard de
$(5) et comme le perpétuent les Espagnols depuis 1812 avec la Loteria
de Navida? En relançant l’impôt ludique l’Etat ne
ferait en effet que renouer avec l’Histoire. Les loteries
importées d’Italie par Casanova, ont fait rentrer de
l’argent dans les caisses publiques. Les révolutionnaires de
1789 avaient eux-aussi compris l’intérêt de cet «
impôt citoyen », en transformant la Loterie Royale en Loterie
Nationale. La manne ludique a également aidé les Gueules
Cassées de la Grande Guerre, et en 1933 les parlementaires ont
réintroduit la Loterie pour lutter contre les calamités
agricoles. Dans toutes ces époques, le jeu n’était pas
synonyme de «maladie», de « drogue » mais de «
solidarité ». Comme l’a précisé le Professeur
Tremblay de l’Université du Québec à Montréal,
« l’exploitation par les Etats des jeux de hasard est un
phénomène universel dont la finalité originelle est
humanitaire et vise le développement du bien commun. Les jeux
d’argent exploités par les Etats sont de véritables
taxes volontaires, voire enthousiastes.
» (6 )
3. Le gouvernement « socialiste » a eu la curieuse idée de
nommer comme responsable des études de l’Observatoire « Des Jeux » (ODJ) l’ancien
directeur « limogé »(7) de l’Observatoire « des
drogues ». Ce qui revient à assimiler les joueurs à des
« drogués » et les opérateurs de jeux à des «
dealers ». Ne pensez-vous pas Monsieur le Président, que les
« passions ludiques » de nos concitoyens et l’activité
des professionnels qui travaillent dans ce secteur, méritent un autre
traitement et qu’il est nécessaire de rebattre les cartes en
matière de recherches sur les jeux d’argent afin que l’ODJ
devienne un observatoire pluridisciplinaire neutre, qui rende compte
scientifiquement des jeux de hasard et d’argent, comme l’avait
imaginé ses fondateurs ? (8)
4.
Monsieur le Président, la Maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a
repoussé il y a quelques mois avec mépris - pour des raisons
idéologiques - la proposition d’implanter un casino international dans notre capitale (9),
projet pourtant préconisé par le Préfet Jean-Pierre Duport
dans son rapport et soutenue par une partie de la profession. Pensez-vous
Monsieur le Président, quand vous entrerez en fonction, rouvrir ce
dossier, afin que Paris se dote enfin - comme la quasi totalité des
métropoles européennes - d’un casino prestigieux de
première classe ? Toujours pour Paris, l’Assemblée
Nationale vient d’autoriser pour trois ans des « clubs » de jeu, pour tenter d’assainir la
situation des « cercles » parisiens et apporter de la
transparence. Soutenez-vous cette expérimentation qui répond
à une demande ludique locale spécifique certaine, tout en
réduisant les jeux clandestins ; ou pensez-vous, comme Nathalie
Kosciusko-Morizet, que c’est un
« projet funeste, contraire aux intérêts des Parisiens
»
? (Même si NKM reconnaît contradictoirement par ailleurs
« que le retour des jeux d’argent à Paris et leur
taxation aideront à combler un trou béant dans les finances
de la ville. » ? (10) )
5.
La France possède un précieux et important patrimoine casinotier
avec plus de 200 établissements, qui représentent 38% des 529
casinos européens. Ce secteur est en difficulté structurelle
(-22% de 2007 à 2014) La modeste embellie de 2015 (+2,74% ) ne doit
donc pas faire illusion. Certaines exploitations sont en
déficit chronique, comme le casino de Lille, qui devrait portant
être soutenu par Martine Aubry car il rapporte chaque année 10
millions à sa ville. Surfiscalisée, surréglementée,
surveillée, l’économie casino a besoin d’oxygène
et de liberté. Pensez- vous , comme le souligne certains observateurs
(11), que la France possède
« un patrimoine casinotier exceptionnel » qui pourrait
être mieux « valorisé »
et quelles mesures prendrez-vous pour dynamiser l’économie
casinotière ( jeu, hôtellerie & restauration souvent haut de
gamme, thermalisme, spectacles, manifestations culturels…)
entravée depuis des lustres par une réglementation tatillonne et
une fiscalité moyenâgeuse, sachant par ailleurs que cette
économie participe au tourisme français pour lequel
l’année 2017 sera « cruciale »( 12)
6. Toujours dans ce secteur Monsieur le Président, les machines à
sous autorisées par Charles Pasqua en 1986 (89,2% des recettes des
casinos en 2014) ont permis « l’ouverture sociologique et
démocratique des casinos » ce qui a sauvé de nombreuses
exploitations. Mais sous la pression d’ associations anti jeu, de la doxa du jeu pathologie, de l’administration, un
contrôle aux entrées (CAE) a été rapidement introduit.
Ne pensez-vous qu’il faut supprimer ce contrôle aux entrées dans les casinos,
responsable pour partie de la décroissance des exploitations ? La
police des jeux et les casinotiers ayant largement les moyens de surveiller
et de contrôler discrètement la clientèle indélicate ou
« interdite de jeux », qui est très minoritaire (35 000
personnes interdites de jeu, par rapport aux 32 millions
d’entrées réalisées en 2015 dans les casinos ! ) Par
ailleurs, s’il est plus que jamais nécessaire de surveiller et
d’identifier les gros flux financiers dans le cadre de la lutte anti
blanchiment et du financement du terrorisme (LAB/FT) - et nous sommes bien
placés pour le savoir (13) - TRACFIN, en collaboration avec la
profession casinotière, a largement les moyens de le faire sans ce CAE
généralisé qui en 2015 a concerné 32 millions de
personnes !
7. Grace à Christophe Blanchard Dignac, longtemps à la tête
de la Française des jeux ( FDJ) et désormais grace à
Stéphane Pallez, l’opérateur des loteries – en
situation de « monopole » pour les jeux « sous
droits exclusifs », surperforme depuis plusieurs années,
dépassant largement la barre des 10 milliards. C’est une bonne
chose pour les finances publiques. Mais dans le même temps, la FDJ met
en avant de manière totalement contradictoire une « soi disante
» politique de lutte contre l’addiction qui ne trompe personne.
Ne pensez-vous pas que cette hypocrisie a assez duré et qu’il
faut que la FDJ, et l’Etat son principal actionnaire, assume
pleinement le fait de vendre des jeux d’argent ? Dans le cas
contraire n’est il pas venu le moment d’étudier la
possibilité pour l’Etat de privatiser la FDJ, ouvrant de fait
les loteries et autres jeux de grattage à la concurrence ? Quelle est
votre position sur cette question sensible? Voulez-vous
privatiser la FDJ ou au contraire conserver et développer ce
précieux « bijou de famille » de la République des
jeux
qui rapporte de l’argent à Bercy et donc profite à la
collectivité. Pensez-vous, avant d’effectuer votre choix
politique, consulter les millions de joueurs qui ont peut être leur
mot à dire dans cette affaire ?
8. La filière hippique – chère au cœur des 6,5
millions de turfistes – est un secteur économique important, qui
irrigue « les territoires » avec ses hippodromes, ses cafés
PMU, ses métiers du « secteur cheval »… Elle fait
également rayonner la France à l’international avec ses
Grands Prix, ses ventes de yearling, ses courses, l’activité du
PMU dans le monde… Monsieur le Président, quelles mesures
comptez-vous prendre pour soutenir les paris hippiques et la filière cheval, qui occupe
180 OOO personnes dont 30 000 travaillent dans le secteur des courses (2700
entraineurs qui emploient 3950 salariés ; 15 OOO personnes qui
travaillent dans l’élevage, 3900 salariés dans
l’institution des courses, 2600 dans les points de vente de paris
hippiques) ?
9. Monsieur le Président avec la loi du 12 mai 2010 la France –
sous la pression de Bruxelles - a tardivement légalisé le ludique
digital en « ouvrant à la concurrence » certains jeux de
hasard sur internet (poker, paris hippiques et sportifs). Mais face à
des contraintes technico-règlementaires drastiques et une
fiscalité confiscatoire, la moitié des opérateurs
agrées ont cessé leur activité (35 en 2010, 16 en 2015 )
Sans forcément mettre « Charles Coppolani au chômage »
en « supprimant le régulateur l’ARJEL » comme
l’ont proposé récemment certains parlementaires
iconoclastes (14), n’est il pas tant de
lâcher un peu la bride aux opérateurs virtuels pour que ce
secteur de « l’économie numérique » puisse
enfin prendre son essor.
Cette liberté permettra aussi de juguler : l’évasion
ludique des gros joueurs ( notamment en matière de poker), les
pratiques de jeu clandestines sur des sites non autorisés?
10.
Monsieur le Président, plus largement, les Jeux d’argent font
partie - avec l’alcool et le tabac - de ce que l’on nomme
vulgairement (à tort ou à raison) « l’industrie du
vice ». Le gouvernement précèdent à multiplier les
mesures liberticides et fiscales contre ces industries, encore
dernièrement avec le « paquet neutre » (15) et le slogan
« fumer tue ». Mesures morbides extrêmes qui salissent la
profession des buralistes, boostent « un marché clandestin
scandaleux » (16), stigmatisent les treize millions de fumeurs. Mais
parallèlement, de manière totalement illisible et dangereuse, ce
même gouvernement ouvre de tristes salles de shoot et promeut pour la
énième fois - par le truchement d’un think tank proche du
pouvoir socialiste(17) - , la légalisation du cannabis. Fuite en avant
hélas reprise récemment par certains observateurs irresponsables
(18). Monsieur le Président, ne pensez vous pas – sauf à
imaginer un principe de précaution généralisé absurde
(19) - que là aussi il faut « revenir en arrière », en
appliquant un principe de précaution responsable… mais raisonnable,
comme en matière d’alcool avec le slogan : « à consommer avec modération »
11. Monsieur le Président, certains observateurs (20) ont lancé
l’idée en 2012 d’une « loterie mondiale caritative » ( confer annexe 2 ) -
terrestre et digitale - qui rapportera plus qu’une taxe Tobin sur les
transactions financières, ou qu’une flat taxe sur les
billets d’avion. Ne pensez vous pas que la France, dont la voix est
écoutée dans le monde, pourrait se faire le porte parole –
auprès des organismes internationaux et des grands philanthropes et
milliardaires de la planète - de cette proposition novatrice,
susceptible par l’ampleur du « fond souverain ludique
constitué qui grossirait à chaque tirage - d’éradiquer
la pauvreté, la misère et le sous développement à
l’échelle mondiale ?
12. Monsieur le Président, pour la petite histoire, une dernière
question moins sérieuse et moins grave que la précédente.
Les hommes politiques parlent rarement des jeux de hasard. A titre
personnel, avez-vous déjà joué a des jeux d’argent,
passé une soirée dans un casino, assisté à une course
hippique, franchi la porte d’un bar PMU… ou n’avez vous
jamais joué de votre vie ?
-----
Monsieur le (futur) Président de la République Française
vous l’aurez remarqué, à travers ces 12 questions sur la
question du jeu, dont Roger Caillois pensait « qu’il donne
à voir sur notre société », j’ai un peu
dépassé la neutralité du sociologue tombant dans la «
tentation de l’oracle » qui passe du constatatif au normatif et
je m’en excuse. Mais c’est sans doute parce que je pense, comme
le disait Clémenceau
« qu’il faut savoir ce qu’on veut et quand on le sait,
il faut avoir le courage de le dire
» . C’est aussi parce que j’ai la conviction
, dans ce domaine comme dans d’autres, que la France a besoin de
changements ( basés sur la liberté, la responsabilité,
l’autorité)
et que seule, « la puissance publique issue du peuple »
que vous représenterez, pourra légitimement l’incarner.
Certes la Cour des Comptes (suite à la Mission menée par
les députés Régis Juanico et Jacques Myard) vient de
publier un rapport ( précis, intelligent, novateur) sur
l’économie des jeux (21) et le Comité
d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC)
produira en février 2017 un rapport sur la « La régulation
des jeux d’argent et de hasard en France «.
La Cour propose 9 Recommandations et notamment de créer un comité
interministériel responsable de la politique des Jeux et une nouvelle
autorité administrative indépendante (ARJAH) qui
regrouperait : l'ARJEL, la commission des jeux sous droits exclusifs, la
commission consultative des jeux de cercles et de casinos et l'observatoire
des jeux.
Mais ce rapport comporte aussi de multiples questions qui méritent
débats ( identification de tous les joueurs, taux de redistribution,
composition et indépendance de l’observatoire des jeux
etc… ).(22) Il souligne par ailleurs des interrogations
politico-économiques fondamentales. La « régulation »
des jeux d’argent doit t elle être uniquement une
régulation administrative, règlementaire, policière, fiscale
ou doit-être également une « régulation économique
» ? L’Etat peut-il mener à bien la refondation de la
politique des jeux de la France souhaitée par la Cour des comptes,
s’il reste en Etat Croupier ?
Au final, ce sera donc bien à vous Monsieur le Président et
à votre majorité :
-
de répondre à ces questions (et non : aux corps
intermédiaires, administrations et multiples commissions
concernées)
- de donner » les grandes orientations de la politique Des Jeux de la
France
» (« liberté, responsabilité partagée,
développement du secteur, emplois, prise en compte du
désidérata des joueurs, les grands oubliés de la
politique des jeux qui finissent pourtant toute la filière !
»)
qui - de notre point de vue - doivent rompre avec les multiples
orientations liberticides du gouvernement précèdent, notamment
celles imposées en matière de santé publique par la doxa du jeu pathologie maladie, en conflits
d’intérêts dans cette affaire.
« Il faut passer d’un stratégie d’influence
à une stratégie d’opinion : ne pas se contenter de
chercher à convaincre les décideurs mais parler à
l’ensemble de la population* » Antoine Frérot** (
janvier 2017)
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© Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr, (Sociologue, Chercheur
associé au Centre Max Weber, Université Lumière (Lyon
II), Lyon, France, janvier 2017.
Jean-pierre.martignoni@univ-lyon2.fr
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*extrait du portait d’Antoine Frérot réalisé par
Benoit Georges dans les Echos du 11 janvier 2017 page 33
** Antoine Frérot est le PDG de Véolia et le tout nouveau
Président de l’Institut de l’entreprise ou il succède
à Xavier Huillard.
« Antoine Frèrot est aussi un passionné des sciences
humaines et sociales, il préside depuis 2014 l’association
nationale des valorisations interdisciplinaire de la recherche en
sciences humaines et sociales ( ANVIE) » (Benoit Georges , Les
Echos ibidem) et au dela de la pertinence de la citation c’est
aussi pour cela que nous le citons.
Notes =
1. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr : « Les jeux d’argent
s’invitent à l’élection Présidentielles «
(jeuenligne.ca, 17 avril 2012) ( article publié en annexe 1)
2. Trois branches principales (90% des mises) structurent le marché
mondial du gambling : les casinos ( 37%), les loteries (29%), les
Vidéos Lottery Terminal (21%) dites VLT. Le reste se compose par des
paris hippiques et sportifs( 12%) et du poker en ligne
3. Boris Johnson : « Winston : comment un seul homme a fait
l’histoire. » (2014, Stock 2015,459 p.)
4. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « L’impôt ludique
un impôt démocratique : Les jeux de hasard & d’argent :
un impôt démocratique dont l’Etat Croupier ne devrait pas
avoir honte » » (14 pages, 60 notes, juin 2016 )
5. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Le Powerball : un
phénomène social qui devrait donner à penser aux politiques
» ( 9 pages, 27 notes, mars 2016)
6. Professeur Tremblay (Université du Québec, Montréal) =
« Finances publiques, jeux de hasard, enseignement de l’histoire
et considérations financières » ( Ethique Publique n°
2, 2003)
7.
Comme quoi la République n’est pas rancunière avec ses
ouailles, du moment qu’ils savent bien interpréter la superbe
chanson de Jacques Dutronc : l’opportuniste
8. L’observatoire des jeux a été fondé par Jean-Pierre
Martigno (sociologue) Christian Bucher ( psychiatre), Marc Valleur
(psychiatre, directeur de Marmottan), M. Vincent Beaustar (avocat). Confer
: 1/ JP Martignoni = " Prolifération des jeux d'argent, misère de
la recherche " (Les Echos : le quotidien de l’économie du 25
Juin 2001, p.60) ; 2/ JP Martignoni, M. Valleur, M. Vincent, C. Bucher,
« Pour un observatoire des jeux en France“ (les Dernières
Nouvelles d’Alsace n°264, 11,12 novembre 2003) ; 3/ JP
Martignoni, C. Bucher, M. Valleur, M. Vincent Beaustar = » La
nécessité d’une réelle politique des jeux “ (Les
Echos, 26,27 décembre 2003, p.10, “Idées”)
9. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Paris, Macao, la Tour Eiffel
..et Anne Hidalgo « : alors que Paris a rejeté le projet
d’un casino parisien, Macao inaugure un gigantesque resort - The
Parisian - qui exploite les symboles de notre capitale » » (7
pages, 17 notes, octobre 2016)
10. Propos cités par pokerlistings du 19/I2/2016 dans l’article
: « Des clubs de jeux expérimentaux bientôt à Paris
»
11. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « La France, le pays des
casinos : LA FRANCE POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER EXCEPTIONNEL….
QUI POURRAIT ETRE DAVANTAGE VALORISE » (19 pages, 43 notes, 7 annexes,
décembre 2016) )
12. « 2017, année cruciale pour la relance du tourisme
français » (C. Palierse, Les Echos, 11 janvier 2017, p.9)
13. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN est – depuis 2010 - membre
suppléant de la Commission National des Sanctions (CNS Paris Bercy,
Président Françis Lamy, conseiller d’Etat)
14. « L’autorité de régulation des jeux en ligne
menacée de disparition » ( Les Echos 6/I2/2016)
15. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Tabac : le paquet
neutre…et après ? » ( 2 pages, octobre 2016) ( publié
dans le quotidien économique Les Echos, 25 octobre 2016)
16. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « Avec le paquet neutre nous
entrons dans une néo prohibition qui va profiter aux mafias » (La
revue des tabacs n°647 décembre 2016, page20)
17. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « ARJEL, JEU & CANNABIS :
l’imposture intellectuelle de Terra Nova » (5 pages, 21 notes,
octobre 2016)
18. Gaspard Koenig : « Pour une légalisation raisonnable du
cannabis » ( Les Echos , 11 janvier 2017) Cette tribune
mensongère, naïve, irresponsable ayant été publiée
dans le page Idées/débats, il faut espérer qu’elle
n’engage que « l’opinion » de son auteur et pas un
journal aussi sérieux que Les Echos.
19. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr = « TABAC…JEU…WHAT
ELSE ? ET L’ADDICTION AUX FRAISES TAGADA MESSIEURS LES ADDICTOLOGUES
?: : après les paquets neutres, pourquoi pas les jeux de grattage
neutres, les bonbons neutres… ? Allez au bout de votre logique
messieurs les addictologues ! » (12 pages, 41 notes, 3 annexes,
novembre 2016)
20. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr « TOBIN OR NOT TOBIN ?
: GAMBLING ! = POUR UNE LOTERIE MONDIALE CARITATIVE À 1 MILLIARD
D’EUROS ( 1,3 millions de $) » =
(publié sur jeuenligne.ca, 7 mars 2012) article publié en
annexe 2
21.
La régulation des jeux d’argent et de hasard « («
Enquête demandée par le Comité d’évaluation et de
contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale
») (octobre 2016, 188 pages, 10 annexes Cour des comptes -
www.ccomptes.fr - @Courdescomptes)
22. Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr « Mission
Myard/Juanico (I) : Cour Des Comptes & politique Des Jeux : un premier
aperçu du rapport sur les jeux de hasard & d’argent des
Sages de la rue Campon» » (8 pages, 6 notes, 4 annexes ,novembre
2016 , publié sur lescasinos.org du 4/11/2016)
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ANNEXE 1 =
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr =
Les jeux d’argent s’invitent à
l’élection Présidentielles « (publié sur
jeuenligne.ca, 17 avril 2012)
Bien que ce ne soit pas une priorité nationale, le futur
Président de la République devra aussi mener une politique en
matière de jeux de hasard. Le gouvernement a besoin de chiffres,
d’études fiables, indépendantes, pour mener à bien
une politique des jeux, responsable, moderne, transparente. Cela passe
par l’installation d’un Observatoire scientifique
pluridisciplinaire des jeux d’argent et de la socialisation
ludique contemporaine, mais un Observatoire qui fonctionne, et
possède des moyens qui soient à la hauteur d’une
industrie qui pèse plus de 31 milliards d’euros.
Hormis les propositions du syndicat national du jeu vidéo (SNJV)
à l’adresse des présidentiables (1), les nombreux jeux
de société inspirés par le prochain scrutin (2),
l’intervention – à la demande du CSA - de la
Française des jeux (FDJ) dans le tirage au sort de l’ordre
des passages des candidats (3) la problématique ludique – et
notamment celle qui concerne les jeux de hasard et d’argent -
n’est pas intervenue dans la campagne présidentielle.
Logique. Chômage, pouvoir d’achat, insécurité,
précarité, dette publique… la kyrielle de dossiers
«sérieux» que devra affronter le prochain président
de la République a relégué au second plan une
problématique classée généralement dans le
«non sérieux et l’amusement»: le jeu.
Il est cependant nécessaire de rappeler au futur locataire de
l’Élysée: que les Français ont misé 31,6
milliards d’euros en 2011 (les dépenses quotidiennes des
Français dans les jeux d’argent sont passées en 9 ans
de 47,5 à 86,5 millions d’euros), que cet impôt
démocratique volontaire contribue «à remplir la
bougette» (4) des nombreux acteurs du gambling et notamment celle
de Bercy, et qu’en final - comme le pensait le sociologue Roger
Caillois - le jeu «donne à voir sur notre
société»
Une approche scientifique du gambling
Certes nous avons toujours réfuté les théories
simplistes du gambling - le jeu comme opium du peuple -
résumées dans la formule latine Panem et circenses (5). Car
ces analyses reprisent par certains économistes à travers la
théorie, de la pauvreté sont réductrices. Si une
corrélation existe entre niveau de richesse et pratique des jeux
de hasard, elle reste à étudier de manière fine et ne
constitue en aucune manière un rapport de causalité univoque.
Si la volonté de sortir de sa condition sociale,
d’améliorer l’ordinaire en jouant constituent des
motivations importantes des gamblers, une kyrielle d’autres
raisons existent. Par ailleurs de multiples indicateurs et variables
sociologiques et biographiques rendent compte des raisons, conditions
et conditionnements, représentations et croyances, qui expliquent
pourquoi ça joue, pourquoi certains jouent et d’autres pas.
Une approche scientifique du gambling est donc nécessaire. Elle
passe par l’installation d’un Observatoire des jeux. Certes
sur le papier cet Observatoire existe désormais, mais il semble
que nous avons là - pour l’instant - plutôt une
Commission qu’un Observatoire scientifique des jeux de hasard et
d’argent et de la socialisation ludique contemporaine.
Souhaitons que les pouvoirs publics revoient leur copie à
l’occasion de la nouvelle donne politique qui résultera des
élections. Si la Majorité actuelle a le courage de jouer
franc jeu sur ce dossier recherche, elle sera gagnante au bout du
compte et évitera bien des polémiques et critiques
ultérieures, aussi bien au niveau national qu’européen.
Si l’Opposition revient aux affaires, elle pourra également
s’appuyer sur les travaux de cet Observatoire pérenne,
objectif, neutre. La Classe politique dans son ensemble –
notamment les parlementaires qui ont travaillé sur le dossier, les
maires des villes casino… - doivent donc pouvoir se mobiliser en
faveur d’un tel organisme. Les opérateurs (en dur et en
ligne) également, s’ils ne veulent pas que les produits
qu’ils commercialisent, soient de plus en plus
systématiquement assimilés à une substance nocive,
à une drogue.
Ne regardons pas ce secteur par le petit bout de la lorgnette.
Par ailleurs pour être opérationnel un Observatoire des jeux
doit posséder des moyens, sinon c’est une coquille vide. Les
chiffres du gambling soulignent d’évidence que
l’Observatoire des jeux doit être à la hauteur des
enjeux sociaux, économiques, culturels, fiscaux… d’une
industrie qui correspond par ailleurs à un fait social, historique
et culturel majeur qui concerne quotidiennement des millions de nos
concitoyens… que ça plaise ou non. La Française des
jeux a passé la barre symbolique des dix milliards, les jeux en
ligne montent en puissance. Ne parlons même pas de la filière
cheval qui pèse un poids certain et des 196 casinos nationaux qui,
bien qu’en difficulté (-18,72% en trois ans), participent
à l’animation ludique et festive du territoire. Ne regardons
pas ce secteur par le petit bout de la lorgnette. Il y a une sociologie
du jeu, une économie du jeu, une histoire du jeu, riche et
ancienne. Les pratiques ludiques de nos concitoyens - qui font partie
des cultures populaires et du patrimoine ludique nationale - ne doivent
pas être perçues de manière univoque à travers le
prisme de l’addiction individuelle comme le souhaite la doxa du
jeu pathologie maladie et ceux qui exploitent le business du jeu
compulsif. Ce serait une erreur politique, un non-sens scientifique.
Bruxelles s’interroge par sur les « vérités »
antinomiques de la doxa du jeu pathologie maladie
Financer un Observatoire des jeux, sur fonds majoritairement publics,
c’est également se donner les moyens d’éviter les
conflits d’intérêts. On a beaucoup parlé de
conflits d’intérêts dans le domaine politique. Ils
existent aussi dans le domaine de la recherche et de l’expertise.
Alors que le rapport de la Commission Sauvé a laissé des
traces (6) et que certains se demandent si «le temps de la
tolérance-zéro» (7) n’est pas venu en matière
de conflits d’intérêts, l’installation d’un
Observatoire scientifique des jeux qui aient les moyens de ses
ambitions permettrait d’en éviter de nombreux dans le
domaine du gambling, notamment sur le volet jeu problématique, jeu
des mineurs, taux de redistribution… Le gouvernement a besoin de
chiffres objectifs, d’études fiables, indépendantes,
pour mener à bien une politique des jeux, responsable, moderne,
transparente.
La France a également tout à gagner de se doter d’un
tel Observatoire vis-à-vis de l’Europe. Bruxelles
s’interroge par exemple sur les vérités antinomiques de
la doxa du jeu pathologie maladie. La Commission Européenne
cherche à savoir si le phénomène d’addiction est
plus répandu dans le jeu en ligne que dans le jeu en dur.
«Certains disent que c’est le cas, d’autres
prétendent l’inverse» «déplore t'on à
Bruxelles» (8). Cette interrogation européenne indique que la
question du jeu excessif - sa définition, sa mesure - doit
être traitée scientifiquement et de manière
pluridisciplinaire, car elle peut facilement être
instrumentalisée. C’est à l’Observatoire des jeux
de le faire. En mettant en place un Observatoire scientifique du
gambling , la France ne sera pas suspectée pas l’UE,
d’instrumentaliser les chiffres et pourra en outre - dans ce
domaine comme dans d’autres - servir de locomotive au niveau de
la recherche Européenne.
Un observatoire des jeux revisité, qui travaillerait sans a priori
sur le gambling.
Mais quel doit être le rôle d’un Observatoire? Soyons
clair pour ceux qui craignent une république des experts. De notre
point de vue il est d’observer scientifiquement, de faire des
enquêtes, de mesurer…Toutes les «vérités
scientifiques» sont bonnes à dire. Mais en aucune
manière un Observatoire ne doit décider d’une politique
des jeux qui relève du gouvernement en dialogue avec la
représentation nationale. La décision, l’orientation de
l’action publique doit en final relever de l’autorité
politique, garante de l’intérêt général, sous
peine d’être systématiquement entravée par des
opinions, des intérêts. Le fait que le successeur
annoncé de François Trucy – Jean François Lamour
(UMP)– ait publié le 26 mai 2011 un rapport avec la
députée socialiste Aurélie Filippetti (PS) (9) souligne
– malgré les divergences affichées et les joutes
rhétoriques antagonistes qui se sont déroulées au
Sénat et à l’Assemblée Nationale en 2010 sur la
question des jeux en ligne - que la classe politique devrait pouvoir se
retrouver sur cette idée d’observatoire revisité, qui
travaillerait sans a priori sur le gambling.
Étant à l’origine de l’initiative (10) qui a
abouti à l’inscription d’un Observatoire des jeux dans
la loi votée en 2010, notre devoir était à la veille de
l’échéance présidentielle, d’intervenir pour
défendre à nouveau cet organisme de recherche, dirigé
actuellement par Charles Coppolani, tout en rappelant aux candidats
à l’élection suprême que les joueurs de jeux de
hasard et d’argent se comptent en millions (11) et constituent
certainement «le premier parti de France»! Une invitation
à prendre le jeu - et les joueurs - au sérieux.
© Jean-Pierre G. Martignoni-Hutin, Lyon, France, 210. Avril 2012
Notes
1.
Le SNJV et son président ( Nicolas Gaume) ont transmis 10
propositions aux candidats pour expliquer les difficultés
rencontrées par l’industrie Française des jeux
vidéo (2,7 milliards de CA en 2010) («Le jeu vidéo
s’invite aux présidentielles», esportsfrance.com du 14
mars 2012)
2.
«Élisez-moi !» «Racolage électoral»,
«La course à l’Élysée», «Si
j’étais président… », «Skaandal :
présidentielles 2012 », jamais un scrutin n’avait
autant inspiré les jeux de société ( Confer : «Qui
veut jouer à la présidentielle? «Le Parisien du 5 avril
2012)
3.
Daniel Psenny, « Temps de parole : le CSA fait appel à la
Française des jeux» ( LeMonde.fr du 30/3/2012)
4.
Ancien mot de la langue française qui désignait une bourse ou
un coffre où l’on met de l’or. Après avoir
voyagé notamment en Angleterre, ce mot nous est revenu sous le
terme… Budget.
5.
«Du pain et des jeux». Cette expression est empruntée au
poète Juvénal qui regrettait que le peuple romain se soit
à ce point affaibli qu’il ne désirait plus que du pain
et des jeux. L’expression décrit également une
méthode politique, basée sur la démagogie et qui fait du
peuple un rassemblement de sujets ignorants ou incapables de penser par
eux-mêmes qu’il suffirait de nourrir et de divertir ( source
Renzo Tozi , Dictionnaire des sentences latines et grecques, Ed.
Jérome Million 2010, 192-193)
6.
Emeline Cazi. Des règles strictes pour lutter contre les conflits
d’intérêts : la commission Sauvé remet son rapport
à N. Sarkozy, Le Parisien, 26 janvier 2011
7.
Valérie de Senneville, Conflits d’intérêts : le
temps de la tolérance zéro, Les Echos, 8 février 2011
8.
Alexandre Counis, Jeux en ligne : Bruxelles prépare un Livre Vert
très consensuel, Les Echos, 13 janvier 2011
9.
Rapport d’information n°3463 sur la mise en application de
la loi n°2010-476 du 12mai 2010 relative à l’ouverture
à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux
d’argent et de hasard en ligne, Assemblée Nationale, mai
2011, 203 pages
10.
"Prolifération des jeux d'argent, misère de la recherche "
(Les Echos , «le point de vue de JP Martignoni-Hutin», 25
Juin 2001,60) «La nécessité d’une réelle
politique des jeux «(Les Echos du 26,27décembre 2003, p.10,
“Idées” , article rédigé à
l’initiative de JP Martignoni-Hutin (sociologue) en collaboration
avec Christian Bucher (psychiatre), Marc Valeur (psychiatre, directeur
du centre médical Marmottan à Paris,), Matthieu Vincent
Beaustar (avocat à Paris)
11.
27 millions de joueurs, simplement pour la Française des jeux
ANNEXE 2 =
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr =
(publié sur jeuenligne.ca, le 7 mars 2012)
« TOBIN OR NOT TOBIN ? : GAMBLING !
= POUR UNE LOTERIE MONDIALE CARITATIVE À 1 MILLIARD
D’EUROS ( 1,3 millions de $) »
1 milliard d’euros, ou son équivalent en dollar, yuan, yen,
roupie, rouble, real, krona…
(1)
tel pourrait être le pactole d’une loterie mondiale
destinée à éradiquer la pauvreté. Assurément
cela attirera des centaines de millions de joueurs, voire beaucoup
plus. Alors qu’on reparle de la Taxe Tobin - un impôt
obligatoire négatif - l’installation d’une loterie
mondiale caritative - un impôt volontaire positif - pourrait
changer la face du monde en matière de lutte contre le
sous-développement.
Tel un marronnier, la taxe Tobin est revenue sur le devant de la
scène. Cette idée - émise en 1972
(2)
par un Nobel d’Economie (James Tobin,1918-2002), popularisée
par Le Monde Diplomatique en 1997, kidnappée ensuite par les
altermondialistes d’Attac en 1998 - n’a jamais fait
recette. Certes le fait que la France soit porteuse du projet et que le
Président de la République s’engage personnellement
dans ce dossier doit être salué. Néanmoins ce projet de
taxe sur les transactions financières risque d’accoucher
d’une souris. De nombreux pays (notamment la Grande Bretagne)
affichent leur hostilité à ce nouvel «impôt de
bourse» mondialisé. Le soutien de l’Allemagne apparait
pour le moins «mesuré»
(3)
. Paris a beau vouloir donner «un grand coup
d’accélérateur»
(4)
pour booster le calendrier, cela relève pour partie de
l’incantation tant le principe d’une «taxe Tobin
nationale» apparaît «utopique» à de nombreux
observateurs avertis
(5)
. Par ailleurs la Commission Européenne, qui a présenté
le 28 septembre dernier une proposition de directive de taxe sur les
transactions financières (TTF), entend rester zen sur le
calendrier d’un dossier complexe.
Curieusement cet impôt apparaît désormais davantage
comme une sanction visant à punir les marchés irrationnels et
à freiner l’ardeur des spéculateurs qui « jouent
» avec la réglementation financière, il est vrai
d’un laxisme abyssal. Alors qu’au départ il affichait
une volonté politique forte de récolter des fonds pour lutter
contre la misère, la malnutrition… En outre «cette
punitive taxe Tobin» n’est sans doute pas sans
arrière-pensée électorale et peut être perçus
comme un symptôme de la «taxopathologie aiguë des
candidats à la présidentielle» qui, comme le
précise Edouard Tétreau (HEC , Médiafin), « ont
décidé de taxer tout ce qui bouge»
(6)
Bien sûr cette taxe (on parle de 0,1% sur les actions et
obligations et de 0,001% sur les produits dérivés) va
rapporter de l’argent mais beaucoup moins qu’attendu. 55
milliards d’euros par an selon José Manuel Barroso. Pas de
quoi changer la face de «la misère monde». Par ailleurs
elle ne sera pas sans conséquences. Si «les risques de
délocalisation reste difficile à mesurer»
(7)
les principales places financières mondiales (Londres, Shanghai,
Shenzhen, Hong Kong, Tokyo, Sydney)
(8)
y échapperont et les spéculateurs de haut vol pourront
toujours s’expatrier. Pour la place de Paris le doublement des
frais de transaction entrainera «une moindre liquidité des
titres français au profit des titres internationaux».
(9)
Attention à l’effet boomerang. Olivier Guéant et
Matthieu Schlesinger (Université Paris Diderot & Sciences Po)
rappellent dans le quotidien Les Echos un précèdent: «la
Suède a adopté un prélèvement de ce type en I98O
qui s’est traduit par une chute très importante des
transactions financières, presque totales pour les produits
dérivés, au profit de la City». Et nos deux chercheurs
de préciser: «Face à ce brillant résultat la social
démocratie suédoise a fait machine arrière»
(10)
Il faut dire que l’injonction apparaît pour le moins
paradoxale. On veut réduire une activité (la
spéculation) mais dans le même temps la taxer,
c’est-à-dire en ponctionner une partie pour l’aide aux
plus démunis. La logique aurait voulue le contraire: favoriser les
transactions financières afin que cette TVA sociale
mondialisée rapporte le plus possible pour aider les pauvres. Va
comprendre Charles! Sans doute une nouvelle démonstration que le
pouvoir court souvent plusieurs lièvres à la fois, dans une
vision systémique qui nuit à son efficacité. Sans doute
une nouvelle preuve que ce même pouvoir cherche toujours à
réformer le système à la marge tout en se donnant bonne
conscience, procède par arbitrage pour défendre
l’intérêt général, tout en oubliant que ces
trop fameux « arbitrages » politiques finissent souvent par
aboutir à des injonctions paradoxales, pour ne pas dire
antinomiques.
Autre contradiction: le timing. Cette taxe arrive au plus mauvais
moment. En pleine euphorie boursière, en pleine
«glorieuse» économique, on aurait presque pu comprendre
cet effort de solidarité consistant à fiscaliser encore
davantage ceux qui «travaillent» avec l’argent des
autres, «font de l’argent» avec de simples clics,
programmes des robots pour effectuer du trading à haute
fréquence (THF)
(11)
. Mais de nombreuses bourses sont au plus bas (notamment le CAC 40) et
les actionnaires - notamment les petits porteurs – trinquent
depuis des mois. Grosses fortunes et spéculateurs ne sont pas
épargnés et certains ont subi des pertes colossales,
même si bien évidemment d’autres continuent de
«faire de l’argent», profitant des écarts de cours
monstrueux qui se produisent lors de krachs boursiers. Néanmoins,
dans un contexte global de crise et de récession de nombreux
observateurs voient d’un très mauvais œil
l’instauration d’un nouvel impôt de bourse, qui
viendrait s’ajouter à ceux déjà existants.
Face à autant d’adversité il n’est pas
étonnant que la trop fameuse taxe sur les transactions
financières réserve «quelques surprises»
(12)
et que Paris ait décidé d’officialiser récemment
sa taxe «a minima»
(13)
La France vise désormais 1,1 milliard d’euros de recettes
annuelles. Même si «le clan des pro-taxe semble
s’élargir» au moins au niveau européen
(14)
, la somme totale récoltée dans le meilleur des cas (50
milliards d’euros) ne sera jamais à la hauteur des enjeux
que représente une «lutte fanatique» pour en finir avec
la misère mondiale, si tant est que ce pactole y soit
consacré. Comme le précise Anne Chryvialle dans le Figaro:
«L’Etat pourrait être tenter de l’utiliser au
renflouement des finances publiques.»
(15)
De multiples éléments soulignent donc que cette taxe
moralisatrice ne règlera rien en matière de pauvreté,
sera difficile à mettre en œuvre et cela pour la simple
raison que ses fondamentaux sont erronés. La Taxe nommée
«Tobin» (au grand dam de son «propriétaire»
qui a refusé que l’ultra gauche instrumentalise
idéologiquement son concept) constitue «un impôt
obligatoire négatif» qui sera mal perçu, rapportera peu
et pèsera sur les échanges économiques et financiers.
Seul «une arme de construction massive» - un impôt
volontaire facultatif à haut rendement» se situant dans une
autre sphère - peut fournir de manière récurrente les
fonds babyloniens nécessaires à «la lutte finale contre
la pauvreté». Cette autre sphère, c’est
l’industrie des jeux de hasard et d’argent (gambling).
Cette arme, c’est une loterie mondiale caritative.
Les populations détestent les impôts et autres taxes mais
adorent jouer et cela depuis la nuit des temps. C’est curieux
mais c’est comme ça. Sociologue spécialisé dans le
gambling nous observons ces pratiques depuis des années sans que
notre curiosité intellectuelle s’en trouve
émoussée. La constance ludique force le respect, au-delà
de toute morale et de toute rationalité. Face à la
pusillanimité des gouvernants mondiaux et des organismes
internationaux à éradiquer la misère, exploitons pour la
bonne cause cette quête ludique toujours inachevée. Vis
à vis de la fiscalité, l’impôt ludique
possède l’énorme avantage de permettre à ceux qui
veulent y échapper de le faire facilement. Il leur suffit de ne
pas jouer. La loterie mondiale aura donc bonne presse. Tout le monde y
sera favorable, y compris ceux qui n’y participeront pas.
Par ailleurs les populations ont depuis des lustres fait preuve
d’altruisme et de solidarité, montrant souvent le chemin de
la générosité aux Etats et aux gouvernants. Elles
participeront massivement et volontairement à cette loterie
solidaire pour joindre l’utile à l’agréable. Il
est même probable que ce jeu mondial va créer des millions de
nouveaux joueurs, qui seront tout heureux d’engager 1 euro, 10
euros…pour éradiquer misère et sous développement,
tout en espérant gagner le pactole à 1 milliard ou les
milliers de gains intermédiaires.
Bien entendu les loteries nationales et l’ensemble des
opérateurs ludiques seront sollicités en premier chef pour
organiser le maillage – en dur et virtuel – nécessaire
à l’installation d’une telle loterie. Le click à
1 euro connaitra un succès mondial permanent sur le web. Internet
va multiplier à l’infini la puissance de frappe de cette
loterie mondiale dans sa version 2.O. Certes certaines loteries
nationales participent déjà à l’aide au
développement. La loterie néerlandaise a versé 1,35
millions d’euros au HCR (Haut commissariat aux
réfugiés) en 2011 pour un total de 13,8 millions depuis 2002
(16)
. Mais on ne voit pas en fonction de quelle logique ces opérateurs
de jeux dans le cadre de leur RSE refuseraient de participer, en
organisant la logistique et l’architecture numérique
nécessaire à une telle loterie. D’autant que ce jeu
international ne phagocyterait en rien les différents produits
commercialisés par les opérateurs ludiques nationaux.
Bien entendu les multiples organismes internationaux (ONU, Banque
Mondiale, BIRD, FMI, OCDE, Unesco, OIT, FAO, OMS…) seront
sollicités pour réunir les décideurs politiques, mettre
en place les comités d’experts, évaluer les besoins,
assurer les contrôles et la transparence. La également on
peut supposer que les « grands de ce monde » dont certains
veulent instaurer une taxe Tobin, auront à cœur de se
réunir pour mettre en place politiquement cette loterie mondiale
caritative.
Naturellement, comme pour la guerre, l’argent est le nerf
d’un tel projet, et c’est bien d’une guerre dont il
s’agit: en finir avec la faim, la misère, le problème
de l’eau, les drames humanitaires, écologiques, la
paupérisation, y compris désormais dans les pays
développés. Bien que pacifique elle exige un engagement
fanatique. Cette contribution est donc aussi un appel. Pour initier un
tel projet il faut donc en amont beaucoup d’argent. La
également nous pensons que l’altruisme affiché par de
nombreuses personnalités richichismes (de Billes Gates à
Warren Buffet pour n’en citer que deux), en passant par la
générosité de certains milliardaires (aux ETUN, au
Mexique, en Chine, en Russie et dans différentes pays arabes)
permettront de réunir les fonds préalables nécessaires
pour lancer le projet. Taxer à nouveaux les riches pour lutter
contre la pauvreté, les riches répliqueront: «on a
déjà donné et on remplit depuis des lustres ce tonneau
des Danaïdes». Les inviter à construire volontairement
les fondations qui permettront la mise en place d’une loterie
mondiale caritative, ils répondront: yes we can (oui nous
le pouvons).
Il y a quelque années, en marge de notre activité
ethnosociologique sur le gambling et les jeux de hasard et
d’argent (JHA) nous avions déjà lancé le projet
d’une telle loterie. L’idée n’était pas
«d’aider» ponctuellement les pays pauvres mais
d’éradiquer le sous développement et l’ensemble
des drames que connaît la planète de manière
récurrente, en créant «un impôt volontaire au
plutonium» qui produit plus d’argent qu’il n’en
consomme et cela de manière pérenne. Cette proposition avait
reçu un accueil médiatique non négligeable.
(17)
Plusieurs mois plus tard Christophe Blanchard Dignac (PDG de la
Française des jeux) reprenait le concept avec quelques autres
loteries nationales. Nous avons trouvé le procédé
curieux. Certes nous n’avons pas le monopole du cœur mais
nous pensons que le produit de la FDJ et de ses consoeurs n’a ni
l’ambition, ni la finalité d’une loterie mondiale
caritative. Par ailleurs un aussi beau projet «ne saurait
rapporter de l’argent» à des opérateurs ludiques
qui ont déjà suffisamment de jeux attractifs pour exploiter
la «poule aux œufs d’or» (par exemple
Euromillions). Il doit donc être chapeauté par un organisme
transnational indépendant à but non lucratif. Malgré ou
à cause de la crise, nous pensons que le débat actuel sur la
taxe Tobin et celui – éternel – sur «l’aide
au développement»
(18)
doit être l’occasion de mettre sur les rails cette loterie
mondiale philanthropique.
En final l’idée n’a rien de révolutionnaire.
L’histoire des loteries indique que leur institutionnalisation
comportait déjà une fonction caritative. Il s’agissait
moins de faire jouer les gens pour les exploiter, que de combler les
caisses de l’Etat sans lever de nouveaux impôts, de lutter
contre les calamités agricoles, de restaurer les églises,
d’aider les indigents ou les grands blessés de guerre, de
financer de grandes infrastructures... Notre initiative ne fait que
reprendre ce concept en le globalisant et en le mondialisant. Selon
Philippe Kourilsky (Président de Facts initiative*) «deux
milliards d’être humains sur les sept que compte la
planète vivent dans la misère»
(19)
Pour faire cesser «cet immense scandale», il faut une
solution radicale et pérenne qui sorte des sentiers battus il faut
un engagement que tout le monde peut s’approprier.
Jean-Pierre G. Martignoni-Hutin (sociologue) Lyon (France)
Dans une prochaine contribution nous définirons :
-les conditions ludiques qui permettront – outre le pactole
à 1 milliard – de rendre cette loterie très attractive
(taux de redistribution, lots en cash et en nature) -dans quelle mesure
les grands groupes internationaux et nationaux pourront y participer
(sponsoring, partenariat exclusif, lots en produits…). Car comme
le précise Jean Claude Berthélemy (Paris I Panthéon
Sorbonne) «on ne peut imaginer une stratégie efficace de
lutte contre la pauvreté en l’absence d’une
contribution des entreprises « (20) les manières de
résoudre «l’éternel débat de l’aide au
développement «(18) sans tomber dans l’assistanat et
afin de ne pas construire une nouvelle usine à gaz.
© JP Martignoni , Lyon, France, Mars 2012, 204.doc
Notes :
1.
Respectivement monnaie américaine, chinoise, japonaise, indienne,
russe, brésilienne, suédoise. Le pactole à 1 milliard
est bien entendu un chiffre symbolique destiné à frapper les
esprits. Il devra le cas échéant être
réévalué par un comité d’experts tout en
étant très attractif. A titre d’indication le gambling
a récolté en 2011 - simplement pour la France ! - 31,6
milliards d’euros. Le record des gains a été atteint
par l’Euro Millions : 162 millions d’euros. Une loterie
mondiale caritative pourrait glaner plusieurs centaines de milliards et
être dotée d’un big Win à 1 milliard.
2.
« Tobin depuis 1972 » (France Info du 9 janvier 2012)
3.
Catherine Chatignoux : « Taxe Tobin : Sarkozy reçoit un
soutien mesuré de la chancelière Merkel» ( Les Echos,10
janvier 2012)
4.
Catherine Chatignoux, Renaud Honoré : « Taxe sur les
transactions financières : Paris veut un grand coup
d’accélérateur» (Les Echos, 5 janvier 2012)
5.
Jean Marc Vittori : « L’utopie d’une taxe Tobin
nationale » ( Les Echos, 9 janvier 2012)
6.
Eduard Tétreau : « La taxopathologie aiguë des candidats
à la présidentielle » (Les Echos, 6 février 2012)
7.
« Taxe sur les transactions financières : Le risque de
délocalisation reste difficile à mesurer » ( Les Echos
du 5 janvier 2012)
8.
Confer l’infographie : « les plus importants centres
financiers mondiaux « ( Les Echos du 5 janvier 2012)
9.
Marina Alcaraz, Laurent Boisseau , « Taxe sur les transactions
financières : les conséquences pour la place de Paris »
( Les Echos du 9 février 2012)
10.
Olivier Guéant, Matthieu Schlesinger : « A ceux qui croient
(encore) aux bienfaits de la taxe Tobin « ( Les Echos du 10
janvier 2012)
11.
Marina Alcaraz : « Le trading à haute fréquence, une
activité décriée dans le collimateur des autorités
« ( Les Echos, 7 février 2012)
12.
Marina Alcaraz , Lucie Robequain, Laurence Boisseau : « Taxe sur
les transactions : les dernières surprises « ( Les Echos du 7
février 2012)
13.
Anne Cheyvialle : « Paris officialise sa taxe financière a
minima » ( Le Figaro du 7 février 2012)
14.
Anne Bauer : « France, Allemagne, Espagne, Italie : le clan des
pro-taxe s’élargit » (Les Echos, 9 février 2012)
15.
Anne Cheyvialle, ibid
16.
« La loterie nationale néerlandaise donne 1,35 millions
d’euros au HCR « ( www.unhcr.fr du 10 février 2012)
17.
“ Un sociologue propose une loterie mondiale contre la
pauvreté ” : message A.F.P. , 11 février 2005)
Entretien téléphonique avec Michel Deprost, journaliste au
Progrès, « Solidarité : une loterie mondiale contre la
pauvreté », Le Progrès 12 février 2005). “Une
loterie mondiale pour lutter contre la pauvreté et le sous
développement ” (« Une loterie mondiale contre la
pauvreté ? “ Les dernières nouvelles Alsace 12
février 2005) Entretien avec Guillaume Cahour ( directe RMC info
matin 17 février 2005 ,7H) Participation au journal du soir de TLM
de Stéphanie Loeb ( TLM 17 février 2005, I9 h) Entretien avec
Olivier Madinier journaliste à ITV pour Canal + à propos de
notre article : “ une loterie mondiale pour lutter contre la
pauvreté et le sous développement”. Tribune dans le
quotidien gratuit Métro à la demande de Xavier Thouvenot :
“ Une loterie mondiale pour lutter contre la pauvreté : un
jeu de hasard éthique “ (Métro n° 656, 21
février 2005)
18.
David Ménascé (affilié HEC) : « Donner ou faire
payer, l’éternel débat de l’aide au
développement »(Le Monde du 6 mars 2012,3)
19.
Philippe Kourilsky : « Evaluer la lutte contre la pauvreté
« ( Le Monde économie du 6 mars 2012,1-2)
20.
Jean Claude Berthélemy : «Deux visions divergentes du
rôle des grandes entreprises : social business ou bottom of the
pyramid (BOP)? un peu des deux « ( Le Monde économie du 6
mars 2012, p.3)