Le casino a connu il y a quelques années une période de vache maigre. Aujourd’hui, l’établissement apparu il y a cinquante-quatre ans rue Royale est revenu à l’équilibre. Loin de certains mastodontes régionaux, il espère désormais se développer tout doucement en proposant plus que des machines à sous. Il propose ce samedi soir le premier loto bingo dans un casino de la région.
Arrivé en septembre 2011 à la tête du casino calaisien, Stanislas Varella peut se targuer d’avoir stabilisé le navire. Apparu dans le paysage maritime en 1962, l’établissement était alors en proie à de grosses difficultés financières (50 % de perte de chiffres d’affaires en une dizaine d’années). Il s’est aujourd’hui remis à flot. « L’interdiction de fumer dans les casinos, les contrôles obligatoires à l’entrée, l’image négative de Calais n’ont pas aidé. Mais grâce à la mobilisation de mes équipes au quotidien, on est contents de ne plus dégringoler », sourit-il.
Pour convaincre de plus en plus de clients - ils sont actuellement 300 à 400 par jour - c’est un parc de 73 machines qu’il propose ainsi que six postes de roulette électronique et deux tables de jeu. Mais la principale arme qu’il entend bien mettre en avant, c’est la convivialité qui règne au sein de son établissement. « Calais souffre d’une mauvaise image mais la rue Royale bouge bien. C’est un atout. Il faut rester optimiste. Je veux maintenir cet état d’esprit, ce côté familial. Vous ne trouvez pas ça ailleurs », sourit-il. Une ambiance qui ne permet pas encore aujourd’hui de retrouver son lustre d’antan. Mais dans sa quête de s’ouvrir toujours au plus grand nombre, Stanislas Varella essaie de proposer de nombreux spectacles et animations tout au long de l’année, comme par exemple un bingo aujourd’hui
Un restaurant bientôt ouvert à tous
Surtout, il prépare activement l’ouverture de son restaurant aux personnes qui ne viennent pas jouer. Un aménagement prévu dans la nouvelle convention de gestion avec la Ville (lire ci-dessous). « Il faut casser cette image un peu select’. Aujourd’hui, nos points de contrôle sont situés à l’entrée de l’établissement. Nous allons les placer juste après le restaurant. » Les futurs clients pourront ainsi venir en famille ce qui était jusque là impossible puisque les mineurs, entre autres, n’avaient pas accès au casino. L’espace se voudra en outre plus cosy.
Une convention de gestion avec la Ville
Depuis décembre 2009, la SAS Le Touquet’s, société du groupe Partouche, bénéficie d’une délégation de service public pour l’exploitation du casino. Lors du dernier conseil municipal, au début du mois, la convention de gestion a été renouvelée. De ce fait, l’établissement doit être en mesure de proposer six spectacles ou dîners-spectacles par an, sur des thèmes divers et variés pouvant satisfaire le plus grand public possible.Une convention qui implique également des changements au niveau de la brasserie. Pour précision, chaque année, le casino reverse à la commune 60 000 €. Un montant auquel s’ajoute un certain pourcentage de son chiffre d’affaires annuel.
Le premier bingo de la région, c’est ce soir à Calais
Parmi les animations proposées à sa clientèle (concerts, soirées à thème, séminaires...), il en est une qui fera sa grande première ce soir : le bingo ! C’est une grande nouveauté offerte aux casinos de l’hexagone depuis à peine un an* et qui a intéressé Stanislas Varella quasi-immédiatement. « J’ai assisté à un loto-bingo à Royat et c’était vraiment très sympa. Il y a un show qui est bien rodé. » Aujourd’hui, Calais accueille ainsi son premier loto-bingo, le premier organisé dans la région. (Saint-Amand lui emboîtera le pas le 6 mars prochain).
Faire du bingo un vrai show
Car le but n’est pas de faire un simple loto bingo mais bien d’en faire un vrai événement. « Attention, je ne critique absolument pas les bingos de salle des fêtes. Nous voulons juste proposer autre chose. Ça ne sera pas juste un jeu mais un spectacle ». Un animateur et un DJ seront notamment sur scène pour assurer l’ambiance. Deux sessions de jeu sont au programme (quatorze parties par session, trois grilles par partie). La première débutera à 14 h, la seconde à 19 h. Le jeu est ouvert à 250 participants par session (frais d’inscription de 35 € par personne) avec jusqu’à 4 000 € de gains. « Plus il y aura d’inscrits, plus il y aura de redistribution », résume Stanislas Varella. Ce dernier espère que l’événement fera le plein afin de pouvoir le proposer de nouveau aux adeptes du genre, de manière mensuelle ou bi-mensuelle. « De toute façon, on veut toujours proposer plus de choses à nos clients, on se le doit », conclut-il. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au début des parties.
*En 2014, le gouvernement a d’abord lancé ce jeu en phase de test dans trois casinos nationaux (Lille, Aix-en-Provence et Noirétable dans la Loire). Une phase d’essai élargie à tous les casinos en 2015.
(source : lamontagne.fr/MAXIME COMBE)