FRANCE. "Nous prendrons une décision dans l'année. Je pense que Marseille aura un jour son casino" a affirmé Jean-Claude Gaudin, lundi 18 janvier 2016, lors des vœux à la presse qui se déroulait au Stade Vélodrome.
Longtemps hostile à l'arrivée d'un casino de jeux dans sa ville, par crainte qu'il ne favorise le blanchiment d'argent de la pègre mais aussi au prétexte de la pauvreté de la ville, le maire de Marseille refusait de voir ses concitoyens "dépenser en une nuit ce que d'autres gagnent en une année."
Le sénateur maire de la cité phocéenne révise son jugement et cède aux arguments longtemps avancés par son ancien premier adjoint Renaud Muselier, désormais premier vice-président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur. Jean-Claude Gaudin, qui indiquait pourtant "tant que je serai maire, il n'y aura pas de casino", s'est, selon ses propres termes, "laisser convaincre.... Les choses ont beaucoup changé. Les gens vont jouer au casino et les Marseillais vont jouer ailleurs." Le département des Bouches-du-Rhône compte actuellement quatre casinos à Aix-en-Provence, Cassis, La Ciotat et Carry-le-Rouet. Selon un accord obtenu par Jean-Claude Gaudin, ces établissements continueront à verser leur obole aux communes et pas à la métropole d'Aix Marseille Provence.
Un argument séduisant pour le maire de Marseille : "Après tout, il faut évoluer avec son temps. Moi, de ma vie, je n'ai jamais joué au casino mais je peux comprendre que des gens aiment ça."
Reste à en trouver le lieu. "La ville continue à vérifier les différentes possibilités d'implantation du casino sur la façade littorale entre le Vieux-Port et Arenc. Des études doivent aboutir au cours du premier trimestre 2016 afin d'initier la procédure de délégation de service public" explique le maire de Marseille. Plusieurs lieux sont ou ont été pressentis comme l'ancien siège social de la SNCM, l'emplacement du hangar maritime J1 (6 000 m² bâtis), à quelques encablures du Mucem et de la Villa Méditerranée, ou dans un paquebot amarré.
(source : econostrum.info/Frédéric Dubessy)