Le casino des Pins a investi 235 000 € dans des machines à sous et un nouveau jeu. Un investissement toujours très contrôlé par les autorités.
La roulette virtuelle
Un croupier lance la roulette. Mais personne n'est assis autour d'un tapis vert. Les joueurs pianotent sur leurs écrans. « À mi-chemin entre roulette et machines à sous », résume Eric Rouziou, directeur des jeux au casino des Pins, en présentant la dernière nouveauté : la roulette anglaise. Elle est en service depuis jeudi. Sept postes ont été installés.
Le casino a également mis en place huit machines à sous, en remplacement d'anciennes, et il en a modifié neuf autres. Un investissement de 235 000 €, cette année, pour l'établissement qui emploie 102 personnes à la Rudelière.
De nombreuses procédures
Nouveaux jeux ? Pas simple dans un milieu très encadré. Jeudi, avant la mise en route, un spécialiste de la police judiciaire, qui dépendait avant des Renseignements généraux, est venu de La Roche-sur-Yon. « On vérifie la conformité avec l'autorisation accordée par le ministère de l'Intérieur, indique François Chessé, correspondant des courses et des jeux dans le département. Notamment les mises et les taux de redistribution. »
La veille, et une bonne partie de la nuit, les machines avaient été mises en route par des techniciens de sociétés agréées, important les engins des États-Unis. « C'est un disque dur à programmer, selon des procédures strictes », résume Jean-Claude Youinou, de chez Ludi, l'une des quelques « sociétés de fourniture et de maintenance » autorisées en France.
Investir malgré la crise
À l'heure d'ouverture, dès 10 h du matin, ils étaient déjà nombreux à faire la queue, la semaine dernière... « On a communiqué sur l'arrivée de ces jeux, confirme Laurence Chaillot, responsable marketing au casino. Beaucoup sont curieux de voir. Peu de casinos en France proposent la roulette anglaise, autorisée récemment. C'est une nouveauté encore rare. »
Investir malgré la crise ? « On croit encore à l'avenir du jeu. C'est important de se renouveler, d'innover et de se distinguer. »
Les résultats se maintiennent
Les porte-monnaies ne sont pas extensibles à merci. « Les gens se fixent un budget, beaucoup plus qu'avant. Et avec ça, ce qu'ils veulent, c'est passer le plus de temps possible. Les machines qui ont le plus de succès sont donc celles où les mises sont faibles : un centime, deux centimes, etc. »
Dans un contexte relativement morose, le casino des Pins réussit à tirer son épingle du jeu. Avec 250 000 visiteurs en 2012, le produit brut des jeux, pour les machines à sous, reste en légère croissance et atteint les 14 millions d'euros pour 2012.
(source : ouest-france.fr/Matthieu MARIN)