Betclic, le leader du marché perd du terrain au profit du PMU. Dans le poker, Winamax avec Patrick Bruel fait la course en tête. Les casinos réclament une réglementation unique pour les "jeux en dur" et en ligne.
L’année 2012 rebattra -t-elle (une nouvelle fois) les cartes du marché des jeux en ligne ? Sur le terrain des paris sportifs, l'ordre du tiercé gagnant, qui a regagné des couleurs au second trimestre, avec une hausse de 28% à 187 millions d’euros, pourrait à nouveau changer. Ainsi, selon nos informations, la part de marché du leader, Betclic, est ressortie en moyenne à environ 34% sur les six premiers mois de l’année, après avoir grimpé à 45%. Mais, confrontée à de lourdes pertes, la société, qui a confirmé la reprise d'Everest Poker, comme nous l'annoncions, a peu à peu réduit ses budgets marketing, à la fois en publicité et dans ses opérations de sponsoring sportif. La filiale de paris en ligne de Stéphane Courbit est rattrapée par le PMU, qui peut revendiquer environ 25% du marché, contre 7% environ fin 2010. De son côté, Bwin se situe à la troisième place avec 20%. Grand perdant de cette, la Française des Jeux, qui atteint à peine 10% du marché est loin des 25% visés un temps par son président Christophe Blanchard-Dignac.
Dans les paris hippiques, le PMU écrase la « concurrence »
Opérateur historique des courses de chevaux, le PMU continue d’écraser la concurrence sur Internet. Sur les six premiers mois de l’année, l’opérateur détenait, de bonnes sources, environ 87% de part de marché, loin, très loin devant son principal concurrent Zeturf (7%), qui devance lui-même Gény (3%). Visiblement, l’avis de l’autorité de la concurrence rendu sur le secteur il y a un an et demi n’aura pas eu d’effet. Avis qui préconisait une série de recommandations pour favoriser la concurrence sur un marché où le leader des "paris en dur" détenait plus de « 80% » du marché. Le PMU a fait des gestes en faveur de l’Autorité, mais n’a pas par exemple accepté de changer de marque sur le net.
Winamax, premier opérateur de paris en ligne
Dans le poker en ligne, délaissé au second trimestre par les joueurs, qui ont préféré miser sur l’Euro 2012 de football, Winamax, porté par Patrick Bruel, domine les hostilités avec selon nos informations, 35% de part de marché dans « le cash game », autrement dit le jeu de table classique sur le net. Le site, dont Marc Simoncini, le fondateur de Meetic est actionnaire, devance de 10 points PokerStars, qui a 25% de parts de marché, devant PartyPoker (10%). Pour l'instant, Betclic et Everest Poker, qtous deux propriétés de Stéphane Courbit sont comptabilisés différemment. Mais cela pourrait changer, Betclic venant de boucler la reprise à 100% d'Everest Poker. Cumulée, la part de marché en France des deux sites, serait de 15%. Dans les tournois (où les joueurs peuvent être éliminés et ne peuvent quitter comme ils le veulent les tables de poker), Winamax occupe 40% du marché, devant PokerStar.
Les casinotiers réclament une régulation unique entre paris en dur et en ligne
En grandes difficultés, les casinotiers, qui ont subi une baisse de 20% de leur chiffre d’affaires en raison de la concurrence d’Internet et de la régulation sur le tabac, sont allés voir fin juillet le ministre du Budget, Jérome Cahuzac. Outre un moratoire sur toute hausse qui pourrait être envisagée sur la fiscalité, ils ont demandé que le gouvernement n’aille pas plus loin en terme d’ouverture du marché sur le net. Autrement dit que ne soit pas envisagée d’élargissement des autorisations sur le net au jeux de casinos classiques (roulettes, black jack…), comme le réclament les opérateurs en ligne comme Betclic.
Ils ont aussi demandé à bénéficier d’une seule Autorité de régulation. Actuellement, "jeux en dur" et jeux en ligne ont des obligations différentes. Ainsi, l’Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) supervise seulement les jeux en ligne. Les "jeux en dur" ne sont pas régis par une autorité indépendante, mais sont directement sous la tutelle du budget, de l'agriculture et de l'Intérieur. La Française des jeux (FDJ) n’est par exemple pas tenue de soumettre à l’Arjel la liste des paris sportifs qu’elle propose dans ses réseaux en dur, alors qu’elle le fait sur Internet. L’Arjel ne peut non plus sanctionner la FDJ ou le PMU s’ils ne respectent pas les règles de protection des mineurs ou les mises en garde contre l’addiction. Enfin, seuls les opérateurs en ligne et les casinotiers sont soumis aux directives anti-blanchiment.
(source : latribu
ne.fr/Sa
ndri
ne Cassi
ni)