La négociation, pour le renouvellement de la Délégation de Service Public, entre la ville de
schoelcher et la SAS Casino Batelière-Plazza doit aboutir impérativement avant la fin du
mois de juin 2012.
En effet pour se conformer aux textes administratifs, le Casino délégataire doit absolument
déposer en Préfecture, quatre mois avant le terme (31/10/2012) de son actuel Cahier des
Charges, un dossier de demande de renouvellement pour l’exploitation de ses jeux. Parmi les
pièces de ce dossier figure le Cahier des Charges, d’une durée de 15 années (01/11/2012 au
31/10 2027) qui doit être signé entre la ville de schoelcher et son délégataire. Si ce Cahier des
Charges n’était pas joint au dossier qui doit être remis en Préfecture pour la fin de ce
mois, le Casino cesserait alors définitivement son activité et serait contraint de licencier la
totalité de ses 93 salariés.
Il est à déplorer que la Commune de schoelcher refuse de signer le nouveau Cahier des Charges
proposé par son délégataire, jugeant non satisfaisante, les offres financières successives
présentées.
Les recettes des Casinos français ont baissé de plus de 20% depuis la saison 2007. Celles du
Casino de la Commune de schoelcher suivent le même mouvement en passant de 23.5 millions
à 17.5 millions d’euros actuellement. Des modifications réglementaires pénalisantes et la
dégradation de la conjoncture économique sont à l’origine du recul de la fréquentation des
établissements de jeux. En effet, au cours des cinq dernières années, les casinos ont été frappés
de plein fouet par le contrôle aux entrées des salles de jeux, l’interdiction de fumer, l’ouverture du
jeu en ligne, et enfin par la crise économique mondiale.
En 2008 pour assurer la survie du secteur, l’Etat a diminué les prélèvements qu’il effectue sur la
recette des jeux. Mais ces allégements ne sont pas suffisants pour maintenir les casinos à flot,
car leurs recettes ont continué de reculer. Pour sauvegarder leur casino, les Mairies d’accueil
sont nombreuses à avoir réduit les prélèvements communaux. Mais la ville de schoelcher refuse,
quant à elle, de voir baisser le revenu qu’elle perçoit de son casino. Après lui avoir réclamé une
augmentation de son prélèvement, elle a révisé à la baisse ses prétentions en proposant le
maintien de l’actuel barème de prélèvement. Ce barème a un caractère confiscatoire, car sa
reconduction placerait le Casino Batelière-Plazza dans une situation de déficit structurel, ce que
le délégataire ne peut accepter.
Les difficultés du casino de schoelcher n’ont pas été causées par le dérapage de ses dépenses,
mais par la baisse de sa fréquentation et du pouvoir de jeux de sa clientèle, d’une part, et par le
renforcement de l’offre de la Française des Jeux et du PMU, d’autre part.
Pour les besoins de son exploitation, le Casino de Batelière-Plazza achète pour plus de 3.4
millions d’euros de marchandises et de services, à des entreprises martiniquaises en très grande
majorité, et verse plus de 4.3 millions d’euros de salaires à ses 93 salariés.
Sur les quatre dernières années, le revenu d’exploitation du casino Batelière-Plazza a perdu plus
de 2 millions d’euros, pour se fixer à 1 million d’euros environ. Il n’assure donc plus le
financement du renouvellement des équipements du Casino qui se chiffre à 1,2 million d’euros
par an.
Afin de retrouver son attractivité, garantir ses emplois et renouer avec la croissance, le GROUPE
COGIT holding du Casino Batelière-Plazza a pris l’engagement d’investir 17 millions d’euros sur
la durée de la prochaine concession (15 ans). Pour réussir ce pari ambitieux, le Casino Batelière-
Plazza a alors proposé de verser à la ville de schoelcher un prélèvement progressif fonction des
niveaux du produit brut des jeux réalisés.
Dans ce contexte fortement dégradé, le casino Batelière Plazza considère qu’il ne peut plus
verser 2.3 millions d’euros par an à la Mairie comme par le passé. Pour rétablir l’équilibre
économique et financier de son activité, il a proposé à la commune de schoelcher de lui verser
sur la durée de la prochaine concession, 35 millions d’euros. Malheureusement la commune
rejette cette proposition et fait totalement fi des explications de son délégataire qui démontrent
qu’un péril réel sur la poursuite de l’activité existe. Elle reste fermée à toute autre proposition qui
ne serait pas la reconduite, à minima, les prélèvements actuels. Cette exigence ne peut être
acceptée par la société casino Batelière-Plazza.
Si la commune rejette le dispositif proposé par son délégataire, elle devra alors assumer la
responsabilité d’avoir provoqué l’extinction du service public ouvert sur son territoire et la
perte des 93 personnes qu’emploie le casino Batelière-Plazza. La ville ne peut pas
contraindre un agent économique à réaliser une exploitation condamnée au déficit
structurel, et donc à terme à la fermeture !
Le casino Batelière-Plazza estime avoir été au bout de ce que la conjoncture lui permet de
proposer, pour poursuivre l’exploitation du service public. En outre il affirme avec certitude que
l’existence d’un contexte économique dégradé lui interdit d’adhérer aux exigences de l’autorité
délégante.
La Direction du casino Batelière-Plazza espère vivement qu’à la lumière des différentes
explications qu’elle lui a fournies, la ville de schoelcher assurera la pérennité de la nouvelle
concession et de ses emplois.