La CFDT entend donner son point de vue après les déclarations de la direction.
Le délégué du personnel et le délégué syndical CFDT du casino Barrière de Biarritz ont lu avec attention les déclarations de leur direction. S'appuyant sur l'audit réalisé par le cabinet indépendant Axia consulting, ils contestent certaines informations. Ils sont notamment « surpris » par la croissance de 3 % annoncée par Pierre Beaugier, le directeur sur le départ.
« Peut-être s'agit-il de chiffres 2011. En 2010, le chiffre d'affaires brut du casino Barrière a en effet chuté de 4 %. En net (après prélèvement), la baisse est de 1 %. Le résultat net est de 646 000 euros. L'amélioration des ratios de gestion a été possible, notamment en licenciant du personnel et en fermant la roulette française, mais aussi en profitant des mesures fiscales (abaissement de la fiscalité sur les jeux et mesures prises par le gouvernement pour faire face à la crise des casinos français). »
Les délégués syndicaux contestent également les informations données par le directeur régional du groupe Barrière, David Parré, au sujet du poker. « Ce n'est pas avec le poker qu'on va se sauver. En 2009-2010, le poker a chuté de 82 000 euros, le black jack de 157 000 euros, la boule de 1 000 euros. Les tournois avaient progressé de 3 000 euros, la roulette anglaise de 46 000 euros, et la roulette française de 172 000 euros. On voit bien que c'est plutôt avec cette dernière qu'il y avait du potentiel. » Les délégués syndicaux déplorent que le chiffre d'affaires du casino Barrière de Biarritz soit passé de 24 à 18 millions d'euros (- 6 millions) en cinq ans. « Il n'y a pas de quoi se gausser. L'activité a repris en janvier. Mais les mois de juillet, août et septembre n'ont pas été mirobolants. »
La relance de l'étranger ?
Pour Pierre Yves Escorne et Alain Goye, « la clientèle de la roulette française, qui était la plus fortunée, ne vient plus. » Le duo accuse délibérément le groupe Barrière de « privilégier ses établissements de bordeaux et de Toulouse, plus rentables » et de manquer d'ambition pour Biarritz.
Alors que la concession (DSP) de Biarritz va être renouvelée pour 18 ans, ils estiment également que « la relance du casino biarrot ne peut venir que d'un groupe étranger ou d'un indépendant. Biarritz est tombé aujourd'hui au 33e rang en France. »
(source : sudouest.fr/O. B.)