Marc Bacci milite pour un référendum local. Sa pétition, remise hier matin en mairie, a déjà recueilli plus de trois cents signatures en un mois et demi. « Je suis contre l'implantation d'un casino à Larmor », déclare Denise, venue manifester hier matin devant la mairie. Un acte symbolique pour dire qu'il y a mieux à faire. « Un casino, ça peut entraîner les personnes à dépenser tout leur argent, leur maigre salaire ou leur petite retraite », estime Denise, navrée de la décision prise par la municipalité, au nom du développement touristique de la station balnéaire.
« Pour un référendum local »
Ils étaient une poignée, hier, à avoir répondu à l'appel de Marc Bacci. Cette fois, celui qui fut candidat du Front de gauche aux élections cantonales intervient en tant que « citoyen de larmor-plage et de Cap l'Orient ». Car, dit-il, « l'implantation du casino - j'appelle çà une maison close de l'argent - concerne toute la population puisqu'il en va aussi de la fermeture du camping municipal des Algues. Un camping familial, un camping qui a une fonction sociale, un camping qui attire autant les estivants que les gens de la région ».
Marc Bacci a lancé une pétition. Par laquelle il réclame la mise en place d'un « référendum local ». La pétition porte sur deux projets, imbriqués : un, la conservation ou la suppression du camping des Algues ; deux, l'acceptation ou non de l'implantation d'un casino. « Que l'on soit pour ou contre les deux projets, on peut de toute façon signer la pétition. Le but, c'est de mettre en place un référendum, pour que la population puisse se prononcer démocratiquement », insiste Marc Bacci. Le référendum n'aura qu'une valeur consultative. Déjà 300 personnes ont signé la pétition, dont 230 Larmoriens.
« Une aberration ! »
René est surtout contre la fermeture du camping des Algues. « Il n'y a qu'à implanter le casino ailleurs, près du bowling ou de la future thalasso. » Pour Annie, le projet relève de « l'aberration ». Et peine à croire que le théâtre de l'Océan sera rasé, « ça me rend malade ». Denise reprend la parole : « Les commerces de Larmor ont besoin de ce camping. » Marc Bacci est rassuré. Son appel est entendu et creuse son sillon. Il vise désormais les 1 000 signatures. « Ce serait bien », confie-t-il.
Marc Bacci et ses amis proposeront aux visiteurs de la brocante des Goélands de parapher la pétition, les 7 et 8 mai. L'une des brocantes les plus prisées de Bretagne, qui, le camping fermé, perdrait assurément un des atouts qui ont participé à sa renommée.
(source : ouest-france.fr/Charles JOSSE)