Le personnel des hôtels et restaurants de la Société des bains de mer (SBM), la principale entreprise de Monaco, a entamé vendredi un mouvement de grève de 72 heures à l'appui de revendications salariales, a-t-on appris de source syndicale.
L'arrêt de travail avait été voté jeudi par quelque 200 salariés réunis en assemblée générale, à l'unanimité moins une voix. "Le mouvement est suivi d'une manière phénoménale. Ca fait 35 ans que je suis salarié à la SBM, je n'avais jamais vu ça", a déclaré à l'AFP Jean-Paul Hamet, membre du bureau exécutif de l'Union des syndicats de Monaco (USM).
Dans un communiqué, la direction de la SBM a estimé que ce mouvement de grève constituait un "manque de respect" envers la clientèle. "Les syndicats concernés ont décidé, avec un préavis de 12 heures, de déclencher une grève de 3 jours pendant le week-end de Pâques, dans l'ensemble des hôtels et restaurants de la SBM. La direction ne peut que regretter ce manque de respect envers la clientèle, fortement préjudiciable à l'image de l'entreprise", indique le texte. Les syndicats HCR (hôtels, cafés, restaurants), le syndicat des cuisiniers et pâtissiers et le syndicat des cadres des installations balnéaires et sportives (HBS) de la SBM souhaitent obtenir "une juste répartition du cadeau fiscal engendré par la baisse de la TVA" sur la restauration, selon un communiqué syndical. Le mouvement de grève touche potentiellement 1.400 salariés sur les quelque 3.000 employés que compte la SBM.
Le secteur des casinos qui constitue, avec l'hôtellerie et la restauration, l'autre grand volet d'activités de la SBM, n'est pas touché par la grève puisqu'il n'a pas bénéficié d'une baisse de la TVA. Les syndicats affirment être en discussion depuis neuf mois avec la direction de la SBM sur le partage des revenus issus de la baisse de la TVA. La SBM, première puissance économique de Monaco, créée en 1863, a pour principal actionnaire l'Etat monégasque.
(source : france3.fr/AFP)