Devant faire face à une conjoncture économique difficile, le président du groupe Joa casino a fait un tour de table pour évoquer les parades à la crise. Internet en fait partie.
Les casinos reviennent de loin. Durant des années, des décennies même, la progression de leurs chiffres d'affaires (et donc des bénéfices) était continue, le secteur affichait une santé financière arrogante.
Tabac et crise
Mais ils ont, depuis, essuyé deux coups d'arrêt inattendus : l'interdiction de fumer dans les salles de jeux puis dans la foulée et de plein fouet, la crise. Après un quart de siècle euphorique, en deux ans la morosité s'est installée autour des machines à sous. "Nous avions alors deux solutions, explique
Laurent Lassiaz le président du groupe Joa casino : "Soit réduire la voilure, soit aller de l'avant. C'est ce que nous avons fait". Une ambition qui s'est concrétisée par le changement de l'image des casinos, une redynamisation des établissements et surtout une volonté d'élargir la clientèle en attirant de nouveaux clients aux restaurants, bars, discothèques ou thés dansants qui vont de pair avec les machines à sous. "Il fallait faire passer le message que l'on ne vient pas au casino simplement pour jouer. Les casinos sont des lieux de vie" martèle le président de Joa. Aujourd'hui il semble que ces efforts commencent à payer : après une baisse, le chiffre d'affaires des établissements du Languedoc-Roussillon (Le Boulou, Saint-Cyprien, Argelès et Canet) est stabilisé depuis novembre. Les activités liées aux bars augmentent, tout comme celles des restaurants et l'on enregistre même une hausse de 50 % sur les discothèques.
Activités diversifiées
Il semble donc que les nuages s'éloignent. Le groupe a aussi dans ses cartons d'autres pistes de développement, toutes liées au loisir en général. La restauration pure, les lieux de fête, les cinémas, les bowlings sont des secteurs qui intéressent le groupe et ses partenaires financiers.
L'autre grand défi, de taille, qui s'annonce dans les prochains mois concerne l'autorisation, très attendue, qui devrait être accordée aux casinos d'ouvrir des jeux en ligne. Le groupe présidé par Laurent Lassiaz est d'ores et déjà prêt pour l'échéance. Dès que l'autorisation légale sera donnée (en juin ?) on pourra dès lors parier de chez soi sur les courses hippiques, faire des paris sportifs et même jouer "pour de vrai" au poker via son ordinateur. Un nouveau phénomène dont le succès, encouragé par la retransmission de nombreux tournois de Texas Holdem à la télé, ne semble pas se démentir. Une tendance qui séduit de plus en plus d'amateurs de cartes qui se retrouvent désormais régulièrement dans les casinos pour disputer "en live" des tournois pour tenter de rafler les mises. Les temps changent, les casinos évoluent.
(source : lindependant.com/D. D.)