Le futur casino Barrière de Lille joue de malchance. ...
Après avoir essuyé deux années d'exploitation plombées par la crise, l'établissement de jeux a subi les effets d'un décret du 29 juillet liant le nombre de machines à sous à celui des tables. Quatre cents bandits manchots étaient espérés. Ce ne sont finalement que trois cents qui ont été attribuées par la commission des jeux (notre édition de samedi). Une stricte application des nouveaux textes qui ne fait pas l'affaire du groupe Barrière, mais contre laquelle il devrait trouver la parade.
Selon Patricia Legros, directrice du futur casino, l'offre devrait être complétée au cours de l'année 2010 par une centaine de machines. L'établissement prendrait alors définitivement la tête des casinos régionaux. Le Pasino de Saint-Amand, dont le nombre de machines devrait dépasser les trois cents début 2010, ne pourra s'aligner sur ce nouvel horizon. Ses quinze tables restent également en deçà des prévisions du casino Barrière, qui alignera à Euralille vingt tables (cinq « Texas Hold'em Poker », huit roulettes anglaises, cinq Black-jack, une roulette électronique et une boule). En revanche, le Pasino reste le roi du « hold'em », grâce à sa « poker room » de vingt tables.
L'avenir reste cependant incertain pour 2010. Les retards sur le chantier ont privé le casino lillois d'une ouverture pour les fêtes. Désormais fixée en janvier, l'ouverture se fera dans une conjoncture morose pour les casinotiers, qui restent très prudents dans leurs prévisions. Patricia Legros garde néanmoins le sourire et parie sur un million de visiteurs en 2010. Et pour les accueillir, le groupe a rouvert son école de jeux. Depuis mercredi, quatorze apprentis croupiers s'initient à toutes les techniques du métier. Plus que quelques semaines avant le grand saut !
(source : lavoixdunord.com/J. L.)