Les braqueurs qui ont sévi dimanche, au petit matin, dans l'établissement pensaient-ils que les coffres étaient plus remplis qu'à l'ordinaire?
Contacté hier, Bruno Chauvin, le directeur général du casino, ne voyait "aucun lien de cause à effet" avec le vol à main armée qui s'est produit avant l'heure de l'ouverture, commis par au moins trois malfaiteurs, "très professionnels" selon les enquêteurs de la police judiciaire. A 6h30, deux hommes, encagoulés et gantés, se sont présentés dans le hall de l'établissement.
L'un portait une arme de poing, vraisemblablement un pistolet automatique, l'autre un fusil-mitrailleur. Le premier a exigé de l'un des directeurs du casino qu'il le guide jusqu'à la salle des coffres, pendant que son complice réunissait six autres membres du personnel dans le hall d'entrée. A l'aide de ruban adhésif, il ligotait les victimes, tétanisées et menacées du canon de l'arme à feu. En une poignée de minutes, le braqueur qui s'était introduit dans le saint des saints réussissait à vider tous les coffres pour remplir son sac de sport de liasses de billets de banque.
La brigade de répression du banditisme de la police judiciaire, en charge de l'enquête, s'est refusée à dévoiler le montant du butin, mais il pourrait atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros. Hier, le directeur s'est borné à préciser que le "préjudice était toujours en cours d'évaluation." Les employés séquestrés ont ensuite vu partir les deux hommes, mais n'ont pas distingué par quels moyens ils se sont enfuis. Un, voire deux autres complices devaient les attendre dans une voiture ou une moto pour s'évanouir dans la nature, en abandonnant leurs victimes très choquées.
Bruno Chauvin indiquait qu'une "cellule psychologique" avait été mise en place, même s'il admettait que les malfaiteurs n'avaient pas commis "d'actes de violence envers le personnel", ni commis de "casse à l'intérieur des locaux." Fermé dimanche pour les besoins de l'enquête, le casino a rouvert hier. Quant au "Super Jackpot" de 500000€, il est "toujours d'actualité" précise Bruno Chauvin.
(source : laprovence.com/Par Romain Luongo)