La demande de clarification de la Commission européenne repousserait l'ouverture du marché à la concurrence de 3 à 4 mois.
L'ouverture du marché des jeux en ligne d'argent et de hasard, prévue initialement pour le 1er janvier 2010, risque d'être retardée par les clarifications demandées à la France sur son projet de loi, par Bruxelles. Selon Dominique Desseigne, président du conseil de surveillance du groupe Lucien Barrière, la France va ainsi perdre "de 3 à 4 mois".
Un porte-parole de la Commission européenne, Ton Van Lierop, a déclaré mardi 9 juin avoir "encore des questions sur l'accès au marché français des opérateurs d'autres pays membres". Selon Eric Woerth, le ministre français du Budget, "la Commission demande que les autorités françaises clarifient et modifient le projet notifié de manière à rendre explicite qu'elles prendront en considération, lors de l'évaluation des demandes d'autorisation, les exigences auxquelles l'opérateur demandeur est déjà soumis dans son pays d'établissement".
Paris et poker
Le projet de loi sur l'ouverture du marché français prévoit trois type de jeu d'argent au 1er janvier 2010: paris hippiques mutuels; paris sportifs à côté et en direct sur des épreuves réelles validées par les fédérations; poker. Mais cette ouverture sera limitée et encadrée: la Française des jeu et le PMU gardent le monopole sur les paris chez les buralistes; les gains seront limités. Une autorité de surveillance doit être mise en place.
3,4 milliards d'euros dans 5 ans
Le marché français des jeux en ligne a affiché en 2008 un chiffre d'affaires de 1,17 milliard d'euros (630 millions pour la FDJ et 540 millions pour le PMU). Le Cabinet de Conseil en stratégie Arthur D. Little le chiffre à 3,4 milliards d'euros dans 5 ans.
(source : challenges.fr)