Une cinquantaine de salariés du Casino royal et du Grand casino ont cessé le travail durant quatre heures. Inquiets, ils demandent à Promosud et au groupe Barrière davantage de transparence.
Durant quatre heures samedi, une cinquantaine de salariés du Casino royal et du Grand Casino de Nouméa ont cessé le travail. La direction n’a pas eu d’autre choix que de fermer l’accès aux machines à sous et aux salles de jeux.
Ce mouvement, lancé par les représentants de l’Usoenc et suivi par la FSTCE, fait suite à la signature du protocole de vente entre Promosud et le groupe Barrière, le 1er mai dernier.
Cet accord prévoit que Promosud cède au groupe privé spécialisé dans les casinos 20 % des actions de la Société des Hôtels de Nouméa (SHN), qui contrôle majoritairement la SNC Casino, dont le groupe obtiendra également 40 % des parts.
« Il n’y a pas d’inquiétudes à avoir, aucun plan social n’est prévu et il n’est pas encore évident que la vente se fasse »
Derrière la banderole « Non à la vente des casinos sans garanties pour les salariés », les employés lancent un avertissement à la direction. « Si nous n’obtenons pas dans les jours à venir une réunion, notre mouvement pourrait partir en grève. Nous voulons des garanties de Promosud et du groupe Barrière », prévient Marie-Chanel Paillard, déléguée syndicale de l’Usoenc. « Nous voulons être présents aux négociations pour pouvoir réagir si quelque chose ne nous convenait pas et qu’on ne soit pas mis après devant le fait accompli », dit-elle. Pour Éric
Lucini, de l’Usoenc, la situation « est floue. Nous ne savons pas où nous allons ».
Un huissier est venu constater le débrayage en présence du directeur des casinos, Marc Déméné, qui se veut rassurant : « Une réunion d’information a eu lieu avec le P-DG de la SHN qui nous a informés du projet pour la prise de participation mineure du groupe Barrière. Mais il n’y a pas d’inquiétudes à avoir, aucun plan social n’est prévu et il n’est pas encore évident que la vente se fasse », a-t-il déclaré tout en estimant ce débrayage « regrettable ».
Vers 15 heures, les salariés des casinos ont repris leur poste comme ils s’étaient engagés à le faire.
(source : info.lnc.nc/Géraldine Pion)