En 2004, suite à des problèmes légaux sur le sol américain, Google et Yahoo! avaient décidé de ne plus accepter de publicité pour les casinos en ligne. Yahoo! avait limité cette décision aux États-Unis, mais Google avait banni les jeux d'argent de l'ensemble de ses sites.
Aujourd'hui, Google revient sur sa décision, outre-Manche tout au moins. Les casinos en ligne étant légaux au Royaume-Uni, Google souhaite «améliorer l'expérience de la recherche et aider les publicitaires à trouver les consommateurs intéressés» et adopter une politique «aussi conforme que possible aux usages locaux», selon un porte-parole cité par le Financial Times.
Bien entendu, il faudrait avoir mauvais esprit pour souligner que cette décision pourrait rapporter 100 millions de livres (environ 130 millions d'euros) par an, dans un pays où les revenus de Google n'ont pas progressé comme espéré cette année. Ou pour rappeler que, l'été dernier, Google Royaume-Uni avait précisément étendu cette politique d'interdiction aux jeux de hasard, même dépourvus d'argent, et aux sites promouvant les jeux d'argent (tutoriels pour apprendre à jouer notamment).
Non, l'essentiel est, comme les responsables du moteur l'ont expliqué au Times, d'adopter des politiques «correspondant aux pratiques culturelles et légales d'un pays particulier». Un argument déjà entendu en Chine, par exemple...
Au Royaume-Uni, la polémique est en tout cas lancée, dans un contexte où le nombre de parieurs à problèmes explose (selon The independant, l'association d'aide au parieurs GamCare aurait vu les demandes d'assistance passer de 30 000 à 37 000 en un an). Google se défend en précisant que ces publicités seront considérées comme «adultes» et ne s'afficheront pas si le filtre Safe Search est activé.
(source : lesnumeriques.com/Franck Mée)
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Lire l'article de The Independent (en anglais)