Ce n'est pas de l'entêtement, mais la confirmation d'une volonté : le 6 novembre prochain, le conseil municipal de Villeneuve-Loubet devra se prononcer sur la relance du dossier « Casino ». Il s'agira de faire redémarrer une procédure revue et corrigée avec un pari : la faire aboutir. Un casino à Villeneuve-Loubet, sur les 6 000 m2 de la ZAC du Loubet, un de plus sur le littoral azuréen, est-ce opportun ? Richard Camou libéral convaincu s'en remet aux résultats de cette seconde partie et donc aux lois du marché : « Si personne ne se présente, nous aurons la réponse », glisse-t-il. Car avec la crise qui frappe les casinos de la Côte, la conjoncture, les stratégies parfois imprévisibles, le maire de Villeneuve-Loubet reste prudent.
Une source de revenus
Dans un tel cas, c'est-à-dire en l'absence d'offre ou tout simplement de projet intéressant, le maire dégainera une autre solution pour le site du Loubet. Mais Richard Camou préfère envisager l'hypothèse la plus favorable : des réponses. « Dans ce cas, ce sera la démonstration qu'un tel projet intéresse toujours les casinotiers. Lors du premier appel à candidatures j'avais été surpris par le nombre de projets, cinq et par leur qualité ». Et Villeneuve-Loubet a toujours quelques atouts dans sa manche : 19 000 habitants permanents et des pointes jusqu'à 40 000 en période estivale et surtout un site disponible au bord de mer. Mais la commune doit-elle accueillir un tel projet ? Le maire de Villeneuve-Loubet écarte l'aspect moral : « Les casinos ne sont pas, à mon sens, des lieux de perdition, mais je peux comprendre qu'il y ait des aversions ». Et finalement il préfère avancer la justification financière, celle du gestionnaire à la recherche de nouvelles recettes sur le double credo : Pourquoi les laisser aux autres communes ? Pourquoi ne pas utiliser ces recettes pour limiter la pression fiscale ?
Mais toujours prudent Richard Camou ne veut « porter ombrage à personne » et préfère jouer sur la « complémentarité » des différents casinos du littoral. Le marché est donc libre et ouvert mais chacun réclame sa part.
(source : cagnes.maville.com/R.d. Nice-Matin)