Le procès en appel du braquage du casino Palm Beach à Cannes en 2003 a débuté lundi devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence, où un seul des trois hommes initialement condamnés dans cette affaire est finalement rejugé.
Ce dernier, Mohamed Bennour qui nie toute implication dans le braquage, avait fait appel à la suite du premier procès en octobre 2006 devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes.
Le ministère public avait alors formé un appel incident à l'encontre des trois accusés, mais cet appel a été déclaré irrecevable lundi, car trop tardif. Finalement, seul M. Bennour, condamné à dix ans de prison pour complicité de vol avec armes et détenu depuis août 2003, est donc rejugé.
Les deux autres accusés, Mario Habulin, condamné à neuf ans de prison pour vol avec armes, et Fabrice Bardaji, condamné à cinq ans pour complicité, ont comparu lundi matin comme co-accusés mais seront finalement entendus comme témoins. Tous deux avaient reconnu les faits.
Une quatrième personne, Klara Richterova, une Tchèque de 31 ans qui vivait avec M. Habulin, avait également été condamnée à trois mois de prison avec sursis pour recel.
Le 16 août 2003, peu avant l'ouverture du casino au public, M. Habulin et un complice non identifié à ce jour, avaient braqué trois convoyeurs de la Brink's à l'intérieur de l'établissement et récupéré leurs badges d'accès à la salle des coffres. Ils avaient pris la fuite avec un butin de 172.000 euros.
L'enquête avait démontré la complicité de M. Bardaji, 30 ans, qui travaillait au casino comme agent de sécurité.
Il avait été mis en examen une dizaine de jours plus tard en compagnie de Mario Habulin, 37 ans, de nationalité croate et ancien soldat, et Mohamed Bennour, 35 ans, déjà condamné auparavant pour coups mortels avec arme et trafic de stupéfiants.
"Je ne reconnais pas avoir participé au vol, ni à sa préparation", a déclaré ce dernier lundi en début d'audience.
L'audition des témoins a débuté lundi par celle des enquêteurs niçois chargés de l'affaire en 2003, qui se sont efforcés de préciser les faits de complicité dont M. Bennour est accusé. Sa participation directe au braquage ayant été écartée par l'instruction, il aurait participé à des repérages puis fourni un véhicule et un local pour l'opération.
Mais la défense s'est montrée aussi virulente qu'au premier procès envers les insuffisances qu'elle reproche au dossier.
"Qu'est-ce qu'il a fait Bennour?", a lancé l'un de ses avocats, Me Eric Dupond-Moretti, faisant reconnaître à l'un des policiers qu'on ne pouvait exclure, au terme de l'enquête, que l'accusé ait pu se "dégonfler" à l'issue des repérages au casino et n'ait pas participé concrètement à l'opération.
L'audition des témoins se poursuit mardi. Le procès doit s'achever vendredi.
(source : lemonde.fr/AFP)
Article du Dimanche 17 août 2003 : braquage au casino Palm Beach à Cannes.
Article du Jeudi 19 octobre 2006 : Hold-up du Casino Palm Beach à Cannes en 2003 : les auteurs devant les juges.