Autour des tables de jeux du monde entier, c'est ce que l'on appelle une mauvaise main. Au palais de justice de monaco, c'est un refus de libération provisoire.
Vendredi, un « pit boss » du Café de Paris, âgé de 53 ans, en détention depuis le 18 août pour des vols de jetons de jeux (Nice-Matin du 10 septembre), a vu sa demande d'élargissement refusée, a assuré son avocat Me Yann Lajoux.
« Le maintenir en détention est un peu étonnant car il n'y a aucun risque de fuite puisqu'il est Monégasque », a ajouté le conseil qui a annoncé son intention de faire appel de la décision dans la semaine.
Mais ce qui est plus surprenant, ce sont les circonstances dans lesquelles ce cadre d'un établissement de jeux de la Société des bains de mer (SBM) aurait dérobé des jetons de jeux de 500 € , en juillet et en août, alors qu'il était censé surveiller... le travail des croupiers !
Si le montant des vols reconnus a doublé, passant de 6 000 € à 13 500 € , leur destination prête à sourire. En effet, précise Me Yann Lajoux, il n'y aurait eu aucun enrichissement personnel.
Argent rejoué au casino
Et cela car, indique l'avocat, les destinataires de ce pactole seraient deux péripatéticiennes. L'une d'origine africaine, toujours détenue, qui aurait bénéficié de 12 000 € , tandis qu'une " consoeur " roumaine, en liberté, se serait vu remettre 1 500 € .
L'homme, dont l'habilitation a été retirée par la SBM, aurait trouvé ce stratagème sur son lieu de travail pour éviter... d'alerter sa femme avec des mouvements de comptes suspects ! Reste à savoir pour quelle contrepartie il a fait part d'une telle générosité...
Ironie du sort, la professionnelle africaine a joué l'intégralité des 12 000 € avant de les perdre au casino.
Le casino gagne à tous les coups ?
(source : cagnes.maville.com/Yann Masson/Nice Matin)