Le fleuron du groupe Partouche se place après Enghien
Rien ne va plus..." Quand la voix du croupier résonne sous les pampilles de la salle des jeux, c'est un écho très "bling bling" qui s'entend en coulisse dans la rigueur comptable du Pasino: en affichant un produit brut des jeux qui dépasse les 69 M € en 2007 (contre 67,9 en 2006), le fleuron de Partouche se hisse au deuxième rang des casinos français. Et au premier des 50établissements du groupe. Même s'il va être difficile d'aller taquiner le casino d'Enghien (groupe Barrière) et ses 135 M € en 2006, le Pasino mise sur l'avenir.
Avec comme premier objectif, l'évolution du parc de machines à sous de 280 à 400. "Le dossier est en cours d'instruction à Paris. Nous devrions rapidement être convoqués pour plaider notre demande devant la commission supérieure des jeux", précise Pierre-Jean Merli, directeur du Pasino. Une nécessité pour abattre de nouvelles cartes face à la concurrence locale (Carry et Cassis). "La machine à sous est un produit qui évolue. Les joueurs veulent voir de nouveaux graphismes, de nouvelles combinaisons... Le samedi, par exemple, c'est de plus en plus difficile d'en trouver une de libre".
Augmentation du parc et renouvellement des bandits-manchots pourraient se concrétiser à la fin de l'hiver, avec une promesse non négligeable tenue par les machines "bill acceptor". "Les clients aiment les machines qui acceptent lesbillets. On en a testées quelques-unes et le chiffre d'affaires a été multiplié par deux ou trois". Alors si leur rendement (plus de 600 € en moyenne par jour et par machine) a un peu fléchi, les jeux traditionnels sont sortis de leur réserve. "Nous avons été choisis pour être un site pilote pour le Texas Hold'Em Poker. On s'attendait à ce que ça marche, car le poker est aujourd'hui très à la mode. Ce que l'on n'attendait pas, c'est que cela se répercute sur les autres jeux." Avec un produit brut de 9,2 M€ pour les seuls jeux traditionnels, le Pasino trouve le million qui lui a manqué aux machines à sous (60,4 M € quand même) pour équilibrer les comptes. Et s'offre aujourd'hui une poker room de huit tables, la plus grande de la région.
L'atout maître ? Le tournoi, comme à la télé. "Nous allons organiser le Partouche poker tour. Dans un premier temps,il y aura des parties dans tous les casinos du groupe, Aix accueillera aussi une demi-finale. La finale aura lieu au Palm Beach à Cannes", poursuit Pierre- Jean Merli. Six ans après l'ouverture de la pyramide, les polémiques et les impairs dans les relations avec la Ville, il flotte comme un air de baraka dans le ciel bleu d'Encagnane. Le concept de temple du loisir, c'est du gagnant-gagnant: "La francisation du casino à l'américaine, avec comme principe tout pour le jeu mais avec une ribambelle d'autres possibilités, fonctionne très bien. Nous accueillons des salons avec plus de 8 000 personnes en trois jours; les spectacles marchent très bien. On a lancé le festival du rire; le festival du clip va encore monter en puissance cette année. On a tissé des liens avec de nouveaux partenaires...". Le Pasino est passé du symbole mégalo au statut de machine de guerre. Qui va rapporter cette année à la Ville plus de 9 M€.
(source : laprovence.fr/Alexandra Ducamp)