Dernier acte en date de la guerre entre le groupe Partouche et la mairie de Lille, la requête à fin d'annulation du contrat passé avec Barrière pour la construction de l'hôtel-casino de Lille doit être examinée aujourd'hui par le tribunal administratif.
Pour le groupe Partouche, la plaie est toujours ouverte. En témoigne l'audience, aujourd'hui, du tribunal administratif qui doit trancher dans le différend qui subsiste entre le casinotier et la mairie de Lille. C'est peu dire que la famille Partouche n'a pas goûté le choix de son concurrent Barrière, en septembre 2006, pour gérer l'hôtel-casino qui doit ouvrir au printemps 2009. Il y a tout juste un an, le patriarche fondateur du groupe, Isidore Partouche, affirmait même : « Moi vivant, je vous garantis que Martine Aubry ne repassera pas aux élections la prochaine fois. »
Depuis, si l'on ignore comment se sont traduites en faits les menaces de M. Partouche, les avocats ont pris le relais. Une requête en annulation a été déposée par Me Jan-Jack Sebag, en vue d'annuler « la délibération de la ville de Lille autorisant la signature du contrat de délégation de service public du casino de Lille ». Me Sebag explique : « Nous jugeons contestable le rôle de Mme Da Silva (adjointe au maire et présidente de la commission qui choisit Barrière), à la fois représentante de la mairie et supérieure hiérarchique de l'expert choisi pour la programmation artistique. » Le groupe Partouche estime également illégales, dans l'appel d'offres initial, les prétentions financières de la mairie exigeant, indirectement, plus de 15 pour cent du produit brut des jeux au futur gérant du casino de Lille. Peu optimiste sur les chances qu'a la requête d'aboutir, l'avocat du groupe Partouche envisageait déjà, hier, de faire appel.
(source : lavoixdunord.fr)