Spéculations. Le titre du Groupe Partouche a connu une poussée de fièvre sur le marché parisien en fin de semaine dernière. La société a en effet admis que des discussions étaient en cours avec le promoteur immobilier Michel Ohayon afin qu'il fasse son entrée au capital... Ces discussions pourraient déboucher sur la cession du bloc de titres détenus par les actionnaires familiaux, soit la majorité des titres du groupe de casinos. Dans le cas où cette opération viendrait à être finalisée, le lancement d'une offre destiné aux minoritaires, dans les mêmes conditions financières, serait alors obligatoire. La richesse de M. Ohayon le fait figurer parmi les grandes fortunes françaises, son patrimoine foncier serait ainsi évalué autour de 350 Millions d'Euros... L'homme d'affaires a donc les moyens de lancer une offre en cash sur la firme cotée alors qu'il travaille également sur "Barbès Hill", un film satire sur le monde de l'immobilier...
Casinos. Le contexte global n'est cependant pas très favorable pour les casinos... La progression de l'activité sur 2005 est ainsi ressortie la plus faible de ces 15 dernières années. La fiscalité s'est également alourdie, tandis que le contrôle de l'identité instauré à l'entrée des établissements peut freiner les ardeurs de certains joueurs. Sur le premier semestre de l'exercice en cours, la croissance du chiffre d'affaires du groupe provient quasi exclusivement de l'extension du parc. Après un millésime 2004/2005 décevant sur le plan des résultats, la situation s'améliore quelque peu quand même, mais on est encore loin des marges qui prévalaient il y a quelques années. Par ailleurs, le Groupe Partouche affiche un endettement relativement élevé, ce qui reflète les acquisitions effectuées.
Poker. Même si les établissements devraient tirer profit de l'arrivée du poker parmi les jeux proposés, la situation du marché se caractérise donc par une certaine morosité... M. Ohayon devrait pouvoir tirer profit d'une meilleure gestion du parc immobilier du groupe, ce qui est susceptible de rétablir les fondamentaux. Quoi qu'il en soit, les minoritaires ne seront plus là pour en profiter... Il semble bien difficile d'anticiper le prix qui sera retenu pour la cession du bloc de contrôle, alors que la dernière tentative de cession a des fonds avait échoué il y a deux ans sur la base d'un cours par action de 18 Euros. Dans tous les cas de figure, la meilleure solution consiste à patienter jusqu'au dénouement final de cette affaire en sécurisant la moitié de ses gains dans les niveaux actuels. Alors que les plus-values s'accumulent sur le titre (plus de 20% en moyenne), on conservera donc les positions que nous avons toujours refusé de surpayer malgré les nombreuses rumeurs spéculatives qui ont circulé en bourse ces dernières années sur le dossier.
Encaisser la moitié de ses gains/Conserver le solde en attendant le dénouement capitalistique.
(source : voila.fr/Boursier)