Les discussions pourraient aboutir sur une cession de la majorité du groupe par la famille fondatrice.
L'UN DES deux acteurs leaders des casinos français, Partouche, est à nouveau entré dans une phase de négociation de vente, deux ans après avoir rompu avec les fonds d'investissement Permira et Cinven. « Nous avons signé un protocole de»due diligence* avec le promoteur immobilier bordelais, Michel Ohayon, confirmait hier Patrick Partouche, président du directoire du groupe et fils du fondateur Isidore Partouche. Ses précisions sont intervenues à la suite des mouvements importants sur le titre en Bourse. « Les discussions pourraient aboutir sur une cession de la majorité du capital et des droits de vote de la famille Partouche, soit 72 % du capital, mais pour le moment, nous ne sommes pas arrivés au bout de la discussion. Regardez ce qui s'est passé il y a deux ans lorsque le processus de vente n'est pas allé à son terme. »
« Une belle entreprise »
En juin 2004, les discussions avaient échoué sur le prix proposé par Permira et Cinven, soit 18 euros par action. Aujourd'hui, le groupe a grossi en mettant la main en 2005 sur 5 casinos de divonne SA appartenant au holding Didot-Bottin. Et la valorisation du groupe s'en trouve augmentée d'autant. « Suivant les multiples des dernières transactions de casinos en France, 1,5 fois le produit brut des jeux ou 8,3 fois l'Ebitda, nous valorisons le groupe Partouche aux alentours de 860 millions d'euros soit 21 euros par action », précise une analyste de la place de Paris.
De quoi attiser les spéculations sur le titre, qui a gagné hier plus de 7 % en Bourse, valorisant le groupe autour de 815 millions d'euros. « Partouche est une très belle entreprise très diversifiée et avec une belle cohérence de ses activités, indiquait hier au Figaro Michel Ohayon, président de la Financière immobilière bordelaise (FIB) qui restait évasif sur ses motivations profondes. « Quand on s'intéresse aux loisirs en général, notamment aux palaces qui appellent au rêve, il est normal que l'on regarde aussi les casinos. J'ai un business plan plus précis, mais permettez-moi de le garder pour l'instant secret. » En attendant, les deux protagonistes travaillent dans « un excellent état d'esprit » dans un contexte où les perspectives de développement du marché sont limitées tant en France qu'à l'international.
(source : lefigaro.fr/ÉRIC DE LA CHESNAIS)