BERnE - Les casinos suisses se portent bien. Le produit brut des jeux a augmenté de 105,4 mio de francs l'an dernier. Dans son rapport annuel, la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ) en appelle à un effort plus soutenu contre la dépendance au jeu.
Les 19 casinos suisses ont à nouveau réalisé une nette hausse de leur produit brut des jeux (différence entre les mises et les gains), qui a affiché 874,4 millions de francs en 2005. Pour la prmière fois, les maisons de jeu sont entrées dans une période de rentabilité.
La situation est toutefois plus facile pour les établissements de plaine que pour ceux de montagne, a noté devant la presse le président de la CFMJ Benno Schneider. La hausse du produit brut est en premier lieu due aux machines à sous qui ont rapporté 676,6 millions.
La part des jeux de table a quant à elle reculé de 24,9% en 2004 à 22,6%. Les recettes d'impôts ont elles aussi augmenté, passant à 443,1 millions, dont 373,8 sont allés à l'AVS et 69,3 aux cantons d'implantation de casinos B.
Le nombre de joueurs exclus de jeu (13'500 au total) a certes continué de s'accroître: 3700 cas en 2005, dont 2800 à la demande du joueur lui-même. Mais seule une minorité a été repérée à un stade précoce. Et le taux de récidive se monte à quelque 30%, a précisé le directeur suppléant du secrétariat de la CFMJ Ruedi Schneider.
La branche a procédé à des campagnes de sensibilisation, mais des améliorations restent à faire, selon Benno Schneider. La seule application des standards élaborés par le Fédération suisse des casinos ne suffit pas. La CFMJ a exigé des maisons de jeu qu'elles mettent l'accent sur l'observation des joueurs réguliers, l'expérience prouvant que les personnes à problèmes se trouvent généralement dans ce groupe.
Chaque casino est appelé à définir les critères permettant de repérer les personnes potentiellement dépendantes et à préciser quelle prise en charge serait mise en oeuvre. La commission note, dans son rapport, qu'elle ne tolère pas de négligence ni de manque de professionnalisme dans la protection sociale.
Par ailleurs, la CFMJ a traité, examiné et approuvé 48 demandes de qualification (entre jeux de hasard - interdits hors casinos - et jeux d'adresse) de machines à sous. Depuis le 31 mars 2005, les appareils à sous servant aux jeux de hasard sont formellement interdits dans les bars, restaurants et salons de jeux.
(source : swissi
nfo.org/SDA-ATS)