Le directeur appelle tous les partenaires à faire un effort pour amener l'établissement à l'équilibre budgétaire.
Le directeur du casino d'Hauteville, Claude Lescuyer, prend avec philosophie le mouvement de grève qui a touché son établissement samedi soir. « Je peux comprendre le personnel qui va voir son pouvoir d'achat amputé de 7, 14 %, même si cette grève a un impact négatif sur l'image du casino. Il est difficile quand on fait bien son travail de ne pas être récompensé, et encore plus d'être sanctionné pécuniairement. Mais quand on perd de l'argent, tout le monde doit faire des efforts. Les actionnaires en font, tout comme le personnel, et la municipalité devrait aussi nous accompagner en acceptant de réduire sa part, le temps que nous trouvions notre équilibre ».
A y regarder de plus près, le casino ne va pas si mal.
Et, malgré l'hiver particulièrement enneigé, qui n'a pas facilité les déplacements, le produit dégagé par les machines à sous a progressé de 25 % ces cinq derniers mois, par rapport à la même période l'année dernière.
Les jeux traditionnels
plombent le résultat
Si de ce côté les prévisions de montée en charge sont conformes, voir supérieures aux estimations, de l'autre, celui des jeux traditionnels, roulette, black jack et stud-poker on est loin du compte. Le résultat net de 38.000 euros étant loin de couvrir la masse salariale de ce secteur estimée à 475.000 euros.
Globalement le chiffre d'affaire équivaut à la masse salariale, ce qui explique les difficultés actuelles, car les investissements ont été conséquents.
Devant cette situation le groupe Partouche ne semble pas enclin à continuer à laisser pourrir la situation, sans prendre de mesures.
Une autre organisation du travail a été instaurée, avec à la clef 5 suppressions de postes.
Le préavis de grève illimitée déposé samedi soir par les représentants des salariés a pris fin dès dimanche matin, car rien ne semblait négociable.
Après une demi-heure de réflexion, tous ont décidé de reprendre le travail en attendant des jours meilleurs
Modification des contrats de travail
Le précédent propriétaire, la STTH de Divonne avait une politique salariale plutôt avantageuse, avec 14 mois de salaire versés à ses agents. Après plusieurs rencontres avec les employés, M. Benamou, le président du groupe de Divonne au sein du groupe Partouche a proposé la suppression du 14ème mois et le lissage du 13ème mois sur l'année.
Cela a entraîné une modification des contrats de travail, et chaque employé a reçu un courrier recommandé l'informant de cet avenant. Les agents qui le refuseraient tomberaient sous le coup d'un licenciement pour motif économique.
M. Lescuyer fait aussi une mise au point sur les rémunérations « le plus bas salaire versé est de 1026 euros nets, sur 14 mois, et au 1er mai sur 13 mois. La moyenne générale des salaires versés au casino d'Hauteville avoisine les 1500 euros sur 14 mois et bientôt sur 13 mois ».
(source : leprogres.fr/Guy Domain)