La salle de jeux du casino Ruhl de Nice était fermée jeudi soir en raison d'une grève liée à des questions salariales
Une quarantaine des cinquante employés de l'établissement ont cessé le travail en faisant valoir que leur rémunération est surtout fondée sur les pourboires, lesquels sont de plus en plus rares.
Les syndicats critiquent aussi "la volonté du groupe de faire mourir les salles de jeux traditionnels au profit des machines à sous".
Les grévistes se sont rassemblés devant le casino situé sur la Promenade des Anglais, avec une banderole proclamant "Le casino Ruhl en grève, accor m'a tué, salaires: -41% en trois ans".
"Nous dénonçons la dégradation des conditions salariales et notamment la disparition au sein de l'établissement de la garantie de salaire mensuel des employés rémunérés au pourboire, qui connaissent une forte baisse de leurs revenus", a expliqué Ludovic Moulin, élu CGT au CE du casino.
Les revendications portent également sur des compensations financières pour le travail de nuit.
La direction du Ruhl dit ne pas comprendre cette grève, déclenchée après plusieurs réunions avec les syndicats. Elle ajoute avoir fait de nouvelles propositions de rémunération d'au moins 15% supérieures au minimum garanti national.
Le casino Ruhl, qui emploie 270 personnes, a réalisé en 2004-2005 un produit brut de jeux de 55,220 millions d'euros, en baisse de 10,98%. Il est classé au 5e rang des casinos français.
La restauration et les spectacles prévus pour les fêtes du Nouvel An au Ruhl ne sont pas menacés par cette grève, tout comme le secteur des machines à sous du casino.
L'an dernier, une grève nationale des employés des casinos avait été évitée de justesse à la Saint-Sylvestre grâce à un accord syndicats-patrons signé le 30 décembre.
(source : info.france2.fr)