Les 190 casinos de France ont enregistré au cours de la saison 2004-2005 la plus faible croissance des 16 dernières années, selon un bilan des professionnels du secteur.
Pour la quatrième saison consécutive, la croissance du "chiffre d'affaires" des casinos français montre un net ralentissement.
Les établissements de jeux ont réalisé en 2004-2005 un produit brut des jeux (PBJ, différence entre mises et gains) de 2,647 milliards d'euros, en hausse de 1,33%, soit la croissance la plus faible depuis 16 ans.
Durant le précédent exercice, les casinos français avaient généré un PBJ de 2,613 mds Euros, alors en augmentation de 2,60%.
Ce bilan confirme le premier rang du casino d'Enghien (Val-d'Oise, seul casino francilien), acquis trois saisons plus tôt grâce à l'autorisation d'exploiter des machines à sous (MAS).
Enghien dépasse la barre des 100 millions d'euros de PBJ (135,335) jamais atteinte par un casino français, creusant encore l'écart avec son successeur immédiat, le casino de Charbonnières (Rhône) avec un PBJ de 71,237 ME.
A elles seules, les machines à sous en service dans les 188 établissements autorisés à en exploiter ont généré un PBJ de 2,476 milliards d'euros, (+1,48%), soit 93,51% du PBJ total des jeux.
Lors de l'exercice précédent, au cours duquel 180 établissements étaient autorisés à en exploiter, ce rapport atteignait 93,38%, avec 2,440 mds d'euros, soit 3,15% de plus que pendant la saison 2002-2003.
Une telle autorisation est devenue fondamentale pour un casino, permettant une augmentation considérable du PBJ, d'une année sur l'autre, à l'exemple de l'établissement de Briançon (Hautes-Alpes), qui a vu bondir son PBJ de 453,57%.
Avec 628,764 millions d'euros, le bilan des dix premiers casinos français a, pour la première fois, enregistré une baisse (-3,25%) alors qu'il avait crû de 1,58% au cours de la saison 2003-2004 et de 5,23% en 2002-2003.
La récession des jeux se fait particulièrement sentir dans ce "club des dix" puisque huit d'entre eux ont enregistré une baisse de leur PBJ (allant jusqu'à -10,98% pour celui de Nice-Ruhl), seuls les casinos d'Aix-en-provence (1,24%) et de Saint-Amand-les-Eaux (8,81%) sont en progression.
Pour la deuxième fois consécutive, leur part du PBJ national (23,75%), baisse (-4,39%) après -1% lors de l'exercice précédent contre une hausse de 1,50% entre 2002-2003 et 2001-2002.
Dans ce total, la part de leurs "bandits-manchots" atteint 556,792 millions d'euros (-1,08%), contre +3,14% lors de la saison précédente.
Elle représente 88,55% de leur PBJ et 20,28% de toutes les MAS en service dans les casinos français contre respectivement 86,70% et 23,07% la saison dernière.
La hausse du ratio MAS/PBJ des 10 premiers casinos de France (2,13%) est supérieure à celle enregistrée au cours de l'exercice précédent par rapport à celui de 2002-2003 (1,54%).
En revanche, le produit MAS des dix, par rapport à l'ensemble, s'inscrit en très nette baisse (12,09%) après une hausse de 9,57% enregistrée en 2003-2004 par rapport à l'exercice précédent.
Les deux derniers casinos du classement (Port-la-Nouvelle -ouvert cette saison- et La Trinité-sur-Mer), sont les seuls établissements français à ne pas exploiter de MAS et leur PBJ cumulé n'atteint que 80.743 euros.
(source : voila.fr/AFP)