Le personnel du casino se mobilise. Une délégation a été reçue jeudi soir par Jean Kiffer à l'issue du conseil municipal. La solution proposée par le maire (RL du 2 décembre) doit avoir l'aval du ministère de l'Intérieur, sous peine d'une grève du personnel.
Au cours de la séance du conseil municipal d'Amnéville, le maire Jean Kiffer a annoncé une solution transitoire pour assurer la continuité de l'exploitation du casino municipal. Ses tractations auraient abouti au ministère de l'Intérieur et une société transitoire - avant le changement complet de l'entité actuelle - serait constituée avec un dirigeant du monde du casino. Il ne reste plus que la signature. C'est justement cette signature qu'exigent les délégués syndicaux du casino d'Amnéville, à savoir Antoine Spagna pour la CFE/CGC/Inova et Fabrice Verniani, pour la CFDT. Tous deux ont été reçus à l'issue du conseil, ainsi que Christophe Schanne, le Pdg de l'établissement amnévillois, accompagnés d'une quinzaine de salariés.
Dans un communiqué qu'ils ont remis à M. Kiffer, MM. Spagna et Verniani s'interrogent: "Au précédent conseil municipal du 28 novembre, vous avez annoncé la fermeture incontournable du casino au 31 décembre 2005. Vous avez longtemps affirmé qu'il n'y aurait pas de fermeture pour aujourd'hui nous dire le contraire...". Les syndicats de conclure: "La tension monte au point que la grève semble être le dernier moyen de nous faire entendre. Nous ne pourrons que vous tenir responsable d'une éventuelle fermeture de notre établissement".
Pour Jean Kiffer, la cause est entendue. "J'ai rassuré le personnel en le recevant. J'ai dit que nous acceptons de prolonger l'exploitation actuelle à condition que la société repreneuse soit dirigée par un tiers autre que tranchant... que personne ne veut plus".
Très sûr de lui, le maire ne souhaite pas divulguer le nom du nouvel exploitant "intérimaire". "Je dois recevoir ce week-end l'agrément de la nouvelle société par le ministère. Avec ma proposition qui intéresse tout le monde, j'ai déjà toute l'opinion avec moi et s'il le faut, on descendra dans la rue afin de défendre nos intérêts. On ne va quand même pas se coucher devant ce tranchant". Et de conclure, en assurant très serein que Georges tranchant n'a plus qu'à rendre les clés... en cédant l'actif des machines à sous au 31 décembre. "Après, dès le 1er janvier, j'attaque les travaux nécessaires à la restructuration dans ce casino qui part à la dérive. Il est temps!"
Pour Georges tranchant, joint dans sa résidence secondaire, le directeur pressenti par M. Kiffer serait un ancien directeur du casino de Divonne-les-Bains. "Il est connu dans la profession pour s'être occupé de slots machines. Je n'ai rien à dire sur lui si ce n'est que ce choix n'est qu'une divagation supplémentaire de M. Kiffer. Il veut monter une petite société... eh bien, qu'il la fasse! On va rire et il restera avec ses problèmes et les tristes réalités de sa SEM". M. tranchant de prédire que dans le cadre d'une éventuelle fermeture au 1er janvier, "celle-ci sera effective... de 10 mois à un an et sans revenus. Moi, je n'ai jamais rien voulu de tel puisque j'ai toujours défendu l'emploi .
(source : republicain-lorrain.fr/Jean-Pierre RICARD)