Millionnaire, Tacotac, Astro, Banco, Bingo... Tous les jours, il faut qu'elle gratte. A 38 ans, Sandrine, sans emploi, fait partie de cette nouvelle vague de "fanas" des jeux à gratter.
Dans le jargon de la Française de Jeux, on les appelle "joueurs impulsifs".
« Là au moins, c'est instantané. Tu sais de suite si tu as gagné. Au loto, il faut être patient. Tu as le temps de perdre le ticket », explique Sandrine, en reconnaissant son vice pour le jeu. A chaque visite chez ses amis buralistes, elle avoue dépenser en moyenne «une trentaine d'euros» dans les jeux à gratter. Une somme qui pourrait paraître modique si notre "gratteuse" ne jouait pas au quotidien. « Quand ce n'est pas plusieurs fois par jour ».
On peut alors légitimement imaginer que la cagnotte de 500 euros mensuels remplie chaque mois par le mari explose régulièrement. D'autant que Sandrine avoue ne pas gagner fréquemment.
« Mon plus gros gain s'élève à 300 euros. Ce n'est pas énorme par rapport à ce que j'ai joué ces 5 dernières années ».
« De toute manière, le jeu, c'est l'opium du peuple », nous confie celle qui est tombée dans l'engrenage par le plus pur des hasard. Comme la plupart des joueurs qui bénéficient de la chance du débutant. Elle avait vu la pub du "banco" à la télé... Une fois au tabac, elle a acheté, gratté... et gagné 500 francs.
« J'avais jamais joué à quoi que ce soit... Ça m'a incité à continuer ». Aujourd'hui, si Sandrine fait partie des accros du grattage, elle joue avec son mari au quinté + et avoue ne pas aller au casino "uniquement" parce qu'elle n'a pas de voiture. Comme quoi, il suffit de rien pour se (faire) prendre au jeu.
(source : midilibre.com/Sébastie
n Viguié)