Il a beau disposer d'un jet privé, comme ne manque jamais de le rappeler le maire d'Amnéville, Georges Tranchant a fait le voyage pour rien, hier à Nancy.
Le tribunal correctionnel a renvoyé en effet au 27 janvier 2006 le procès que Jean Kiffer lui a intenté pour "diffamation et injures publiques", sur le fondement de la loi sur la presse du 29 juillet 1881. Le parquet souhaite attendre que la procédure que le concessionnaire du casino a lui-même engagée contre l'élu mosellan soit bouclée pour juger concomitamment les deux affaires, il est vrai du même tonneau.
Le Dr Kiffer estime avoir été outragé lorsque Georges Tranchant l'a qualifié, dans la presse, "d'obscur petit pied nickelé qui agit comme un roitelet>. Visé par une plainte avec constitution de partie civile, Georges Tranchant avait répliqué presque aussitôt en assignant à son tour M. Kiffer, lequel l'avait comparé à un "maître chanteur> qui "instrumentalise les institutions> pour "faire main basse sur la ville>. "Ce Parisien, c'est de la gnognotte", avait ajouté le maire d'Amnéville.
Le débat entre les deux hommes, on le voit, ne relève pas toujours de la bluette la plus délicate. "Je suis un peu déçu car j'avais apporté avec moi certains documents susceptibles de prouver que ce que j'ai dit est vrai", a glissé Georges Tranchant devant micros et caméras, hier à la sortie de la salle d'audience. Jean Kiffer, lui, ne s'était pas déplacé.
(source : republicain-lorrain.fr/N. B.)