(AOF) - Depuis hier soir, le groupe hôtelier Accor traverse une crise à son sommet. En effet, BnP, Paribas, CDC et Société Générale se sont retirées du processus de désignation du successeur de Jean-Marc Espalioux à la présidence du directoire du groupe Accor. Ces trois banques actionnaires ne souhaitent pas cautionner une "mascarade" qui vise à approuver la nomination déjà programmée de Gilles Pélisson. Ce changement à la tête du groupe hôtelier était censé créer de la valeur...
Rappelons que le départ de Jean-Marc Espalioux s'est effectué à la demande de Paul Dubrule et Gérard Pelisson. Ils auraient trouvé le président idéal en la personne du neveu Gérard Pelisson, Gilles Pélisson. Les deux fondateurs du groupe souhaitent un homme plus charismatique que Jean-Marc Espalioux à la tête du groupe, capable d'en améliorer l'image et de séduire les investisseurs. C'est mal parti...
Gérard Pélisson et Paul Dubrule, affirment qu'ils prendront leurs distances avec les instances de direction du groupe hôtelier dès que Gilles Pélisson prendra la succession de Jean-Marc Espalioux à la présidence de l'entreprise, le 15 janvier prochain, rapporte "La Tribune" dans son édition en ligne.
Dans ces conditions, les deux hommes ne comprennent pas les réticences des banquiers. Ces derniers, minoritaires en nombre de voix au conseil de surveillance (4 voix sur 15), sont hostiles à la candidature de Gilles Pélisson, craignant que ses liens familiaux avec l'un des deux fondateurs du groupe ne soit un obstacle aux règles de bonne gouvernance de l'entreprise. Dès lors, ils ont choisi de soutenir un autre candidat, Pierre Danon, le numéro deux du groupe Capgemini.
On connaîtra lundi soir le nom du nouveau président du directoire qui devrait être sans grande surprise Gilles Pélisson, mais pour ce qui est de la création de valeur et de l'amélioration de l'image du groupe, il faudra encore attendre quelques temps...
(source : yahoo.com/AOF)